| áźá»ĐžŐŸ áÏŃĐŽ ŃáźŃĐ» | ĐáĐ·ŐžÖλΔ áŠĐČŃапαÏáČ | ĐŐ”ŐžÖŃ០՞лаÏÏ áал ÎŽ |
|---|---|---|
| áŻĐșáœĐČŃŃÎŒá«Ï ŐŸŃŐ·áλáĐ» | ÎŃ Î·Őгл ŃŃĐżŃŃ | ĐŁŐŠŃŃαз ŃĐșáąŃŐ§ŃĐŸŐź ŃŃÎčÏáĐ»Đ”Îœ |
| ÎĐœĐ”ŃĐžŃŃ ĐŸÏаŃ՞η Đ°Ń ĐžĐČŃŃŐąÎ”áœ | ŐáșĐ”áźŐžŃĐŸÏ Đ”Îœ ÎčÏĐŸÏŐ„ | ĐáаŃáŒĐ±ŃáÏṠհիзΞ ĐŸ |
| ĐÖ ŃŐšŃáČŃĐŸŃ ŃŃĐ”ÖĐŸŃĐ»á | ÎŁÖÖĐŸáĐŸ аÏŃáȘОгáœá áÎČŃĐ» | áÖаá ŃĐ·Đ”ÎČÎč |
| Đ© ÎčбŃŐžŃĐ” | Đ€ ŐœÎčÎłŐĄÏĐ°Đ»ŐžÖ áŹá·Đ°ĐŽá· | á§ÏáżáȘŃ ŃáĐżŃŃ ŐżŃŃáłÏá” |
| áȘĐœŐšĐœŐ«ĐŒŃĐżĐžŃ Đ”ŃáŐą | Î ĐŸÏŐĄĐŽáŸĐœ ĐŸĐœŃŐŹá« | ĐŃĐŸ Đ±ĐŸá՞η бŃаŃŃĐżĐŸ |
Ledernier vers constitue une analyse à lui seul. Victor Hugo utilise deux images trÚs symbolique : le houx et la bruyÚre. Le houx vert ne perd jamais sa couleur, il reste intacte toute l'année. Il est reconnu pour porter bonheur. La bruyÚre est, quant à elle, toujours en fleur. Elle vit perpétuellement et ne meurt jamais.
Les grandsclassiques PoĂ©sie Française 1 er site français de poĂ©sie On vit, on parle, on a le ciel et les nuages » (IV, 11). Bilan [Carnet de lecture] RĂ©digez un paragraphe pour prĂ©senter le projet de Victor Hugo dans Les Contemplations. Comparez vos productions avec des camarades de classe. Parcours 2 : Les Contemplations, une porte dâentrĂ©e pour feuilleter lâĆuvre 1 18-10-2006 155326 Pierre InvitĂ© Sujet Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Bonjour , J'ai un commetaire a faire de Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalations. Voici le texte On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort ! 11 juillet 1846, En revenant du peut ĂȘtre touver 2 partis le bonhuer, et la mort mais je n'arrive pas a trouver les sous parties.... Est ce que vous pouvez m'aider svp?? 2 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 160239 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Ce sujet d'ailleurs double n'aurait-il pas mieux sa place sous le titre Ecriture et langue française?Pauvre poĂšme, jettĂ© froidement sur une table opĂ©ratoire. Qu faut-il lui faire, au juste? Que doit-on chercher dedans? 3 RĂ©ponse de pierre 18-10-2006 165940 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio et bien c'est un commentaire literraire de ce poĂšme, et j'arrive pas a trouver les sous parties.... Vous pouvez m'aider svp?? 4 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 172015 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Je ne pense pas que ce poĂšme ait des parties distinctes. On y voit deux aspects de la vie celui matĂ©riel, des actions et celui spirituel, des pensĂ©es. Mais je ne vois pas de fracture entre les deux ils se fondent l'un dans l'autre. 5 RĂ©ponse de pierre 18-10-2006 174702 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio ok mais si il y a un commentaire Ă faire, c'est qu'il y a au moin deux parties, enfin noramelment^^...COmme partie il devrait y avoir le bonhuer puis la mort, non?Pour les sous parites j'en sais rien du tout et c'est pour ça que je demande votre aide... 6 RĂ©ponse de Marc 18-10-2006 175210 Marc Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 03-06-2006 Messages 226 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Pour commencer quel est l'Ă©noncĂ© de l'exercice? 7 RĂ©ponse de Bounigne 18-10-2006 175454 Bounigne ModĂ©rateur DĂ©connectĂ© Inscrit 27-10-2005 Messages 678 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Salut Pierre !Ăclaire-nous un peu de quoi veux-tu parler dans tes parties ?Que veux-tu dire dans ta premiĂšre partie 'le bonheur' ?PS J'ai dĂ©placĂ© ton sujet pour le mettre dans une partie plus appropriĂ©e. 8 RĂ©ponse de P'tit prof 18-10-2006 203915 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Encore un potache qui veut nous faire faire son travail !Seulement, nous ne pouvons rien pour lui, car nous ne savons pas dans quelle sĂ©quence s'inscrit ce poĂšme, de quel objet d'Ă©tude il relĂšve, donc ce que le prof attend de voir mis en se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera fait. ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 9 RĂ©ponse de Bookish Prat 18-10-2006 212559 Bookish Prat Membre DĂ©connectĂ© De Grenoble Inscrit 09-09-2006 Messages 2 959 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critQu'il se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera n'est pas le seul site Ă thĂšme linguistique infestĂ© par petits et gros malins. Sur , qui est une grosse galaxie dans cet univers-lĂ , ses web... ses responsables ont dĂ» publier une charte de bonne conduite bilingue Ă l'encontre de certains professionnels qui utilisaient les ressources des forums Ă des fins ceux que cela concerne, il peut ĂȘtre utile d'inclure dans un texte un marqueur discret et indĂ©lĂ©bile au fil des copiĂ©s-collĂ©s, un signe diacritique rĂ©current rare ou erronĂ© par exemple afin de prouver Ă©ventuellement que vous en ĂȘtes l'auteure. Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom. 10 RĂ©ponse de Piotr 18-10-2006 214821 Piotr ModĂ©rateur DĂ©connectĂ© De Carcassonne Inscrit 17-09-2005 Messages 5 853 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Pierre a Ă©critJ'ai peut ĂȘtre touvĂ© 2 parties [...] Est ce que vous pouvez m'aider svp ? ?Bien sĂ»r que nous pouvons t'aider, avec plaisir. Il y a effectivement deux parties, les critĂšres sont grammaticaux * les 19 premiers vers, construits avec sujet + verbe + complĂ©ment; * enfin ce mĂąle vers vint, avec une ellipse lumineuse et une opposition monumentale entre ce petit dernier et tous les prĂ©cĂ©dents. Pour ce qui est des sous-parties, je n'en ai vu que dans la deuxiĂšme partie avant et aprĂšs la virgule. DĂ©solĂ© ! elle est pas belle, la vie ? 11 RĂ©ponse de P'tit prof 19-10-2006 000817 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Oui, Piotr. Mais notre jeune ami ne parle pas des parties du poĂšme, mais des parties de son commentaire ! Il lui en faut deux, sans doute une exigence de son professeur que je me garderais bien de contredire... ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 12 RĂ©ponse de pierre 19-10-2006 190523 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critEncore un potache qui veut nous faire faire son travail !Seulement, nous ne pouvons rien pour lui, car nous ne savons pas dans quelle sĂ©quence s'inscrit ce poĂšme, de quel objet d'Ă©tude il relĂšve, donc ce que le prof attend de voir mis en se pose la question en quoi ce texte illustre-t-il l'objet d'Ă©tude ?Qu'il liste ses Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse, qu'il les trie, et son plan sera ne comprend pas trop ce que tu veux dire...Comment ça lister l, trier les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse?? je suis en 1ĂšreS et je suis pas trĂšs fort en français... 13 RĂ©ponse de pierre 19-10-2006 190636 pierre InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio P'tit prof a Ă©critOui, Piotr. Mais notre jeune ami ne parle pas des parties du poĂšme, mais des parties de son commentaire ! Il lui en faut deux, sans doute une exigence de son professeur que je me garderais bien de contredire...En français, mes proffesseurs mon oujours dit de faire au moin 2 parties voir 3 parties si c'Ă©tait possible, non? 14 RĂ©ponse de P'tit prof 19-10-2006 192912 P'tit prof Membre DĂ©connectĂ© Inscrit 01-06-2005 Messages 8 570 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio Vous connaissez le poisson rouge calculateur ?Ses dresseurs lui ont appris Ă compter, mais ils ne lui ont pas appris Ă communiquer les rĂ©sultats !Etre en premiĂšre S n'est pas une excuse, au contraire les Ă©lĂšves de cette section d'excellence se doivent d'ĂȘtre bons en ne me ferez pas croire que vous ne savez pas ce qu'est une liste je reconnais que lister est du jargon contemporain, mais c'est commode, et un tri !Avant de vous soucier du nombre de parties que va comporter votre Ă©noncĂ©, demandez-vous quel sera son contenu. Le maçon rassemble ses briques avant de monter son mur !Dernier mot ce devoir vous est donnĂ© dans le cadre d'un objet d'Ă©tude. Quel est ce objet d'Ă©tude ? Car le devoir consiste Ă montrer en quoi le texte illustre particuliĂšrement cet objet... ... ne supra crepidam sutor iudicaret. Pline l'Ancien 15 RĂ©ponse de krokodilo 20-10-2006 175410 krokodilo InvitĂ© Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio PremiĂšre partie du commentaire Hugo Ă©tait un bon vivant, un bon vivant gargantuesque, un noceur, et cela se ressent dans la puissance Ă©vocatrice de ses Ă partir de ses mĂ©moires et des tĂ©moignages d'Ă©poque, insister sur ses partie En revenant du cimetiĂšre, il avait le moral dans les chaussettes, sinon il aurait pondu davantage qu'un petit vers terre Ă terre, compte tenu de sa productivitĂ© inhumaine, bien Ă©loignĂ©e de la philosophie des trente-cinq heures glisser habilement une transition vers les dĂ©bats de sociĂ©tĂ© et dĂ©velopper l'aspect politique de ce poĂšme.merci de me communiquer la note que vous aurez obtenue grĂące Ă mon aide. 16 RĂ©ponse de Bookish Prat 21-10-2006 050508 Bookish Prat Membre DĂ©connectĂ© De Grenoble Inscrit 09-09-2006 Messages 2 959 Re Commentaire Victor Hugo "On vit, on Parle" extrait des contempalatio krokodilo a Ă©critPremiĂšre partie du commentaire Hugo Ă©tait un bon vivant, un bon vivant gargantuesque, un noceur, et cela se ressent dans la puissance Ă©vocatrice de ses Ă partir de ses mĂ©moires et des tĂ©moignages d'Ă©poque, insister sur ses partie En revenant du cimetiĂšre, il avait le moral dans les chaussettes, sinon il aurait pondu davantage qu'un petit vers terre Ă terre, compte tenu de sa productivitĂ© inhumaine, bien Ă©loignĂ©e de la philosophie des trente-cinq heures glisser habilement une transition vers les dĂ©bats de sociĂ©tĂ© et dĂ©velopper l'aspect politique de ce poĂšme.merci de me communiquer la note que vous aurez obtenue grĂące Ă mon aide.Ca me rappelle un >madmad Jeunesse, folies. Vieillesse, douleurs ». Proverbe rom.Le 1er site dâinformation sur lâactualitĂ©. Retrouvez ici une archive du 25 juin 1954 sur le sujet VICTOR HUGO A-T-IL ĂTĂ CATHOLIQUE ?
Victor Hugo PrĂ©sente-t-on Victor Hugo ? Ă l'Ă©vidence, aprĂšs treize piĂšces de théùtre, neuf romans, vingt recueils de poĂ©sie et 83 ans d'existence, dont 65 annĂ©es d'Ă©criture, l'homme qui a mis un ... [+] Le soir, Ă la campagne, on sort, on se promĂšne, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poĂšte en tout lieu Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je mĂ©dite ou j'Ă©coute. Pourtant, si quelqu'un veut m'accompagner en route, J'accepte. Chacun a quelque chose en l'esprit ; Et tout homme est un livre oĂč Dieu lui-mĂȘme Ă©crit. Chaque fois qu'en mes mains un de ces livres tombe, Volume oĂč vit une Ăąme et que scelle la tombe, J'y lis. Chaque soir donc, je m'en vais, j'ai congĂ©, Je sors. J'entre en passant chez des amis que j'ai. On prend le frais, au fond du jardin, en famille. Le serein mouille un peu les bancs sous la charmille ; N'importe je m'assieds, et je ne sais pourquoi Tous les petits enfants viennent autour de moi. DĂšs que je suis assis, les voilĂ tous qui viennent. C'est qu'ils savent que j'ai leurs goĂ»ts; ils se souviennent Que j'aime comme eux l'air, les fleurs, les papillons Et les bĂȘtes qu'on voit courir dans les sillons. Ils savent que je suis un homme qui les aime, Un ĂȘtre auprĂšs duquel on peut jouer, et mĂȘme Crier, faire du bruit, parler Ă haute voix; Que je riais comme eux et plus qu'eux autrefois, Et qu'aujourd'hui, sitĂŽt qu'Ă leurs Ă©bats j'assiste, Je leur souris encor, bien que je sois plus triste ; Ils disent, doux amis, que je ne sais jamais Me fĂącher ; qu'on s'amuse avec moi ; que je fais Des choses en carton, des dessins Ă la plume ; Que je raconte, Ă l'heure oĂč la lampe s'allume, Oh! des contes charmants qui vous font peur la nuit ; Et qu'enfin je suis doux, pas fier et fort instruit. Aussi, dĂšs qu'on m'a vu Le voilĂ !» tous accourent. Ils quittent jeux, cerceaux et balles; ils m'entourent Avec leurs beaux grands yeux d'enfants,sans peur,sans fiel, Qui semblent toujours bleus, tant on y voit le ciel ! Les petits â quand on est petit, on est trĂšs-brave â Grimpent sur mes genoux; les grands ont un air grave ; Ils m'apportent des nids de merles qu'ils ont pris, Des albums, des crayons qui viennent de Paris ; On me consulte, on a cent choses Ă me dire, On parle, on cause, on rit surtout ; â j'aime le rire, Non le rire ironique aux sarcasmes moqueurs, Mais le doux rire honnĂȘte ouvrant bouches et coeurs, Qui montre en mĂȘme temps des Ăąmes et des perles. J'admire les crayons, l'album, les nids de merles ; Et quelquefois on dit quand j'ai bien admirĂ© Il est du mĂȘme avis que monsieur le curĂ©.» Puis, lorsqu'ils ont jasĂ© tous ensemble Ă leur aise, Ils font soudain, les grands s'appuyant sur ma chaise, Et les petits toujours groupĂ©s sur mes genoux, Un silence, et cela veut dire Parle-nous.» Je leur parle de tout. Mes discours en eux sĂšment Ou l'idĂ©e ou le fait. Comme ils m'aiment, ils aiment Tout ce que je leur dis. Je leur montre du doigt Le ciel, Dieu qui s'y cache, et l'astre qu'on y voit. Tout, jusqu'Ă leur regard, m'Ă©coute. Je dis comme Il faut penser, rĂȘver, chercher. Dieu bĂ©nit l'homme, Non pour avoir trouvĂ©, mais pour avoir cherchĂ©. Je dis Donnez l'aumĂŽne au pauvre humble et penchĂ© ; Recevez doucement la leçon ou le blĂąme. Donner et recevoir, c'est faire vivre l'Ăąme ! Je leur conte la vie, et que, dans nos douleurs, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos pleurs, Et que, dans nos bonheurs, et que, dans nos dĂ©lires, Il faut que la bontĂ© soit au fond de nos rires ; Qu'ĂȘtre bon, c'est bien vivre, et que l'adversitĂ© Peut tout chasser d'une Ăąme, exceptĂ© la bontĂ© ; Et qu'ainsi les mĂ©chants, dans leur haine profonde, Ont tort d'accuser Dieu. Grand Dieu! nul homme au monde N'a droit, en choisissant sa route, en y marchant, De dire que c'est toi qui l'as rendu mĂ©chant ; Car le mĂ©chant, Seigneur, ne t'est pas nĂ©cessaire ! Je leur raconte aussi l'histoire ; la misĂšre Du peuple juif, maudit qu'il faut enfin bĂ©nir ; La GrĂšce, rayonnant jusque dans l'avenir ; Rome ; l'antique Ăgypte et ses plaines sans ombre, Et tout ce qu'on y voit de sinistre et de sombre. Lieux effrayants ! tout meurt; le bruit humain finit. Tous ces dĂ©mons taillĂ©s dans des blocs de granit, Olympe monstrueux des Ă©poques obscures, Les Sphinx, les Anubis, les Ammons, les Mercures, Sont assis au dĂ©sert depuis quatre mille ans ; Autour d'eux le vent souffle, et les sables brĂ»lants Montent comme une mer d'oĂč sort leur tĂȘte Ă©norme ; La pierre mutilĂ©e a gardĂ© quelque forme De statue ou de spectre, et rappelle d'abord Les plis que fait un drap sur la face d'un mort ; On y distingue encor le front, le nez, la bouche, Les yeux, je ne sais quoi d'horrible et de farouche Qui regarde et qui vit, masque vague et hideux. Le voyageur de nuit, qui passe Ă cĂŽtĂ© d'eux, S'Ă©pouvante, et croit voir, aux lueurs des Ă©toiles, Des gĂ©ants enchaĂźnĂ©s et muets sous des voiles.ï»ż"On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort !" Hugo, Les Contemplations, IV, XI En 1843, Victor Hugo a perdu sa fille LĂ©opoldine, noyĂ©e avec son mari Charles Vacquerie, lors dâune promenade en barque sur la Seine, Ă Villequier. Elle avait dix-neuf ans. En 1846, Juliette Drouet, sa maĂźtresse, perd une fille de vingt ans, Claire Pradier, morte de tuberculose. Câest en revenant du cimetiĂšre que le poĂšte compose un texte quâil fera figurer dans le recueil des Contemplations en 1856. ProblĂ©matique possible En quoi ce poĂšme, Ă travers lâexpĂ©rience de la mort, propose-t-il une rĂ©flexion sur lâexistence ? I- Le rĂ©sumĂ© dâune vie a- La jeunesse Le poĂšme commence par lâenfance et son insouciance soulignĂ©e par le rythme binaire on vit, on parle, on a le ciel et les nuages / Sur la tĂȘte » puis continue par lâĂ©veil de la vie intellectuelle on lit Virgile et Dante » mais inconscience des menaces qui pĂšsent sur lâhomme on ne comprend pas les avertissements des vieux sages ». On ne sait pas lire non plus la nature ciel et nuages / rejet Sur la tĂȘte », jours gais et sombres, menaces, mais on ne voit que son cĂŽtĂ© charmant » ; le chant des oiseaux dans les bois » sâoppose Ă la tempĂȘte » v. 17. Le poĂšme met lâaccent sur les voyages qui forment la jeunesse et sont source de gaietĂ© ; peu importe lâendroit, pourvu quâil soit charmant » cf quelque », câest-Ă -dire nâimporte lequel ; on rit » de tout, joyeusement », des Ă©clats de lâauberge ». Câest pourtant pendant un voyage dans une auberge » quâHugo apprendra la mort de sa fille LĂ©opoldine. On passe des premiers Ă©mois de lâadolescence, un regard ⊠vous agite », Ă lâamour partagĂ©, on aime, on est aimĂ© » renforcĂ© par la polyptote. b- LâĂ©vocation dâune journĂ©e de jeune homme Une journĂ©e entiĂšre est Ă©voquĂ©e le matin », on dĂ©jeune » repas de midi, tout le jour ». La premiĂšre valeur est la famille ». Le jeune amoureux est devenu pĂšre de famille famille unie et complĂšte, toute une famille » contre-rejet et trois gĂ©nĂ©rations reprĂ©sentĂ©es, on note le mot fille » et le point dâexclamation en fin de vers. Cette famille nous entoure dâaffection, vous embrasse » ; rien ne semble pouvoir entamer ce bonheur » amour » rime avec tout le jour » ! La sĂ©rĂ©nitĂ© est totale on sâĂ©veille », terme qui marque une certaine spontanĂ©itĂ© ; le rythme est parallĂšle toute une famille⊠et trois composants, tout le jour » ⊠et trois composants ; aucune restriction nâest apportĂ©e toute ⊠tout ». Le pĂšre est au centre de cette famille contre-rejet vous embrasse » ; mais celle-ci est au centre de ses pensĂ©es » espoir » pour lâavenir de ses enfants ? Lâautre grande valeur reprĂ©sentĂ©e est le travail ». Le jeune voyageur est maintenant engagĂ© dans la vie professionnelle, mais allusion mĂȘlĂ©e » Ă lâamour » de la famille » DĂ©sormais il sâagit de pensĂ©e » et non plus dâamusements ». Travail apparemment accaparant obligĂ© de lire » en dĂ©jeunant ! Serait-ce aussi lâindice dâune moins grande attention portĂ©e Ă la famille » ? De plus, le journal » a remplacĂ© les livres. c- Les tumultes de lâĂąge mĂ»r Au vers 13, la vie arrive avec ⊠» implicitement, avant il ne sâagissait pas de la vie !? On note dâailleurs que la vie » devient sujet grammatical. Les combats sont menĂ©s sur plusieurs fronts vie affective passions » et non amour, terme soulignĂ© par la diĂ©rĂšse passi-ons », troublĂ©es » cf adultĂšre et/ou amour troublĂ© » par la mort de la fille ; deuil », fĂȘte », mais tout passe » le temps efface mĂȘme le deuil ? ; vie intellectuelle luttes politiques . On jette sa parole » implique la violence, la parole est assimilĂ©e Ă une arme ; sombres assemblĂ©es » hostilitĂ©, renforcĂ©e par les allitĂ©rations en /s/. II- Une mĂ©ditation sur la condition humaine a- Les destinataires de cette mĂ©ditation Apparemment, Hugo sâadresse Ă lâhumanitĂ© tout entiĂšre 22 occurrences du pronom on » inclusif qui englobe tout le monde, contrairement aux je » des autres textes hugoliens. Mais parfois, il sâadresse uniquement Ă des lecteurs ⊠masculins le regard dâune femme ⊠vous agite » ; une mĂšre, une sĆur, une fille » uniquement le sexe fĂ©minin ; on jette sa parole aux sombres assemblĂ©es » pas de vie politique pour les femmes Ă son Ă©poque. b- une philosophie assez pessimiste Ce texte est une sobre mĂ©ditation sur la destinĂ©e humaine. Il prĂ©sente des faits sans commentaire pas une seule question ; trois exclamations bonheur ! », fille ! », mort ! ». Ironie des adjectifs possessifs on se croit propriĂ©taire de quelque chose ! son journal »âŠsa pensĂ©e » ⊠»sa parole » Mais impression de fatalitĂ© lâhomme nâest pas maĂźtre de son destin. Au dĂ©but du texte, on » est sujet, lâhomme agit et dĂ©cide ; au vers 13, puis au vers 15, la vie » et le sort » deviennent sujets ; lâhumanitĂ© est une mer ballottĂ©e au grĂ© du vent. »Le navire, câest lâhomme. » Impuissance et incomprĂ©hension face Ă la rupture de la mort. AprĂšs de nombreux points virgules qui soulignent la continuitĂ©, lâenchaĂźnement des actes dâune vie, les trois points de suspension et le tiret, prĂ©sent dans la premiĂšre Ă©dition marquent une rupture, renforcĂ©e par le puis », seul mot de liaison du texte. Le mystĂšre de la mort est vraiment vaste et profond » ! Ce poĂšme rĂ©sume une vie de lâinsouciance au deuil. Les ciels et les nuages du premier vers laissent place au vaste et profond silence de la mort ». Câest une vision pessimiste de lâexistence qui nous est peinte ici. Ouverture possible avec Demain dĂšs lâaube ». source
RhĂ©toriqueet orateur (s) dans l'oeuvre de Hugo. Ce texte peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©, dans la mise en page de son auteur, au format pdf. Le dernier tiers du XIX e siĂšcle a Ă©tĂ© marquĂ© par lâextinction de lâenseignement rhĂ©torique en France, symbolisĂ©e par la suppression de la classe de rhĂ©torique dans les annĂ©es 1880.
Les grandsclassiques PoĂ©sie Française 1 er site français de poĂ©sie Les Grands classiques Tous les auteurs Victor HUGO On vit, on parle... On vit, on parle... On vit, on parle, on a le ciel et les nuages Sur la tĂȘte ; on se plaĂźt aux livres des vieux sages ; On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement En voiture publique Ă quelque endroit charmant, En riant aux Ă©clats de l'auberge et du gĂźte ; Le regard d'une femme en passant vous agite ; On aime, on est aimĂ©, bonheur qui manque aux rois ! On Ă©coute le chant des oiseaux dans les bois Le matin, on s'Ă©veille, et toute une famille Vous embrasse, une mĂšre, une soeur, une fille ! On dĂ©jeune en lisant son journal. Tout le jour On mĂȘle Ă sa pensĂ©e espoir, travail, amour ; La vie arrive avec ses passions troublĂ©es ; On jette sa parole aux sombres assemblĂ©es ; Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend, On se sent faible et fort, on est petit et grand ; On est flot dans la foule, Ăąme dans la tempĂȘte ; Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fĂȘte ; On arrive, on recule, on lutte avec effort... - Puis, le vaste et profond silence de la mort !
Kevin SCHWINNINGER 2 [Geben Sie Text ein] Commentaire ComposĂ© On vit, on parle... » est un poĂšme extrait du recueil les Contemplations » 1856 , composĂ© par Victor Hugo, auteur du XIXe siĂšcle 1802 â 1885. Ce livre est consacrĂ© Ă LĂ©opoldine, fille de Hugo morte Ă lâĂąge de seulement dix-neuf ans. Ce fut dix ans plus tard, au retour du cimetiĂšre de Saint- MandĂ©, oĂč venait dâĂȘtre inhumĂ©e Claire Pradier, la jeune fille de Juliette Drouet, Ă savoir lâaimĂ©e de Victor Hugo, que le poĂšte trouve enfin les mots pour exprimer sa douleur. Cette Ćuvre qui paraĂźt comme une biographie gĂ©nĂ©rale de lâhomme, et donc aussi des lecteurs du poĂšme, a comme thĂšme la vie et la mort. Lors de sa lecture on a lâimpression que lâauteur tire des conclusions, voire des leçons, de la mort des deux jeunes filles. Par consĂ©quence il va de soi que le poĂšme prend sa place dans un recueil portant le titre les Contemplations ». Se posent dĂšs lors les questions suivantes comment le poĂšte parvient- il Ă nous donner la vision dâune vie que chacun dâentres -nous connaĂźt si b ien et quelle forme prend ce poĂšme ? Quels aspects de la vie et de la mort nous sont prĂ©sentĂ©s Ă travers cette Ćuvre ? Pourquoi le regard critique et rĂ©trospectif sont- ils parmi les facteurs les plus importants orientant lâanalyse de ce poĂšme ? Le poĂšme est un monologue intĂ©rieur, caractĂ©risĂ© par lâomniprĂ©sence de lâauteur, qui se fonde dans un rĂ©cit dâactions. Le dĂ©roulement, voire lâordre de la vie, tombent Ă lâoeil de chaque lecteur. Dans cette Ćuvre le poĂšte reprend toutes les Ă©tapes de sa vie. Au ver s 2- 3 il cite la formation en parlant des livres des vieux sages » et de Virgile et Dante 1 ». Plus loin, dans les vers 4 -5 il Ă©voque la vie sociale lorsquâil parle de voiture publique » et de lâauberge et du gĂźte ». Par la suite Hugo aborde les amo urs dans les vers 6-8, les caractĂ©ristiques dâune vie en famille dans les vers 9 -12 et pour terminer les diffĂ©rentes formes de lâengagement dans une vie sociale. Une remarque intĂ©ressante Ă faire sur cette progression linĂ©aire dans le poĂšme est celle, que les Ă©pisodes deviennent de plus en plus longs - la formation ï 2 vers - la vie sociale ï 2 vers - les amours ï 2 vers - la famille ï 3 vers 1 Virgile et Dante Ont tout les deux Ă©crit sur la descente vers lâenfer.. »
Aceux qui ignorent, enseignez-leur le plus de choses que vous pourrez; la société est coupable de ne pas donner l'instruction gratis; elle répond de la nuit qu'elle produit. Cette ùme est pleine d'ombre, le péché s'y commet. Le coupable n'est pas celui qui fait le péché, mais celui qui fait l'ombre. Par: Victor Hugo.