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AccueilArtsFille d’un survivant des camps de concentration, Sara Davidmann confronte son histoire familiale dans un projet photo 2011, Sara Davidmann dĂ©couvre que sa mĂšre a consignĂ©, “avec d’incroyables dĂ©tails”, sa vie entiĂšre dans des journaux et carnets. La mĂȘme annĂ©e, l’artiste prĂ©sente “My Mother’s Notebooks”, sa premiĂšre exposition liĂ©e Ă  sa famille, puis “Ken. To be destroyed”, “l’histoire d’un secret de famille” sur le coming out transgenre d’un membre de sa dix ans, l’artiste allie ainsi son travail crĂ©atif Ă  son histoire familiale. Son dernier projet en date, Mischling1, pĂ©nĂštre plus loin encore dans ses racines et leurs Ă©nigmes. “Ça a commencĂ© avec la dĂ©couverte d’un album photo et de notes Ă©crites en allemand et jamais traduites. Ma cousine Linda en avait hĂ©ritĂ© par sa mĂšre, ma tante Susi. Susi Ă©tait la sƓur de mon pĂšre Manfred. Mon pĂšre et ma tante ont survĂ©cu Ă  la Shoah en fuyant le Berlin nazi Ă  bord du Kindertransport. Ils sont arrivĂ©s en Grande-Bretagne en 1939, mon pĂšre avait 14 ans et ma tante 17”, nous jusque bien aprĂšs la mort de son pĂšre, Sara Davidmann raconte n’avoir “rien su du cĂŽtĂ© juif allemand de [sa] famille”. “Mon pĂšre n’a jamais pu parler de son expĂ©rience d’avoir grandi en tant que jeune garçon juif dans le Berlin nazi, des Ă©vĂ©nements traumatiques vĂ©cus avant son Ă©vacuation, des membres de sa famille tuĂ©s dans la Shoah ou de son Ă©vacuation”, “chapitre trop douloureux Ă  revisiter”, Sara Davidmann a dĂ©cidĂ© de l’empoigner Ă  mains nues aprĂšs avoir dĂ©couvert cet album photo et les notes qui l’accompagnaient. Au fil des pages, l’artiste se sentait plus ou moins liĂ©e aux traits qui apparaissaient devant ses yeux, aux sourires, aux regards de personnes qu’elle ne rencontrera jamais. Elle dĂ©couvrait Ă©galement avec effroi que de nombreux visages disparaissaient des images aprĂšs la Seconde Guerre images d’archive et de sangEn mĂȘme temps que Sara Davidmann partait en quĂȘte de “traces de vie” concernant ces anonymes intimes, elle rĂ©alisait des Ɠuvres rassemblant “des reproductions des photos dĂ©couvertes, des documents et des recherches historiques”. “Elles ne montrent pas seulement l’histoire de ma famille, elles rĂ©vĂšlent Ă©galement la profonde connexion que je ressens par rapport Ă  cette histoire en tant que fille d’un survivant de la Shoah.”Face Ă  ce deuil si particulier, l’artiste a rĂ©alisĂ© des chimigrammes une technique de crĂ©ations d’images Ă  partir de procĂ©dĂ©s chimiques, sans appareil photo mĂȘlant passĂ© et prĂ©sent “Dans la chambre noire, j’ai mĂ©langĂ© mon sang au rĂ©vĂ©lateur photo afin que les tirages soient faits Ă  partir de mon sang, crĂ©ant une connexion directe entre moi-mĂȘme, le passĂ© tel qu’il est perçu Ă  travers les photos et la continuitĂ© de ma lignĂ©e. Des couches de produits chimiques et de sang, de blanchiment photographique, de dessin et de rayures sur la surface ont Ă©tĂ© utilisĂ©es simultanĂ©ment pour effacer et rĂ©vĂ©ler l’image originale.”En plus du blanchiment photo, la photographe explique avoir “utilisĂ© du feu”, un Ă©lĂ©ment “plus extrĂȘme, plus dangereux”, qu’elle ne maĂźtrisait pas toujours. Une pratique importante pour elle, descendante d’une histoire livre photo rĂ©sultant de ce projet, Mischling1, a permis Ă  Sara Davidmann de dĂ©couvrir que, tandis que certains membres de sa famille avaient Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Auschwitz et Theresienstadt, d’autres avaient survĂ©cu et fui Ă  Shanghai, en France ou Ă  Berlin, grĂące Ă  de faux documents. Mais plus que de simplement s’atteler Ă  son histoire personnelle, le projet a une portĂ©e universelle conclut l’artiste “Les rĂ©actions au livre ont Ă©tĂ© trĂšs puissantes. Les lecteurs ont Ă©tĂ© trĂšs Ă©mus. Ça veut dire beaucoup, pour moi, que ce travail touche les gens.”Mischling1 de Sara Davidmann est disponible aux Ă©ditions Gost voir aussi sur Konbini DĂ©couvrezle meilleur de la romance sur Quand on lui propose de conserver les 8 livres que les prisonniers ont rĂ©ussi Ă  dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Une hĂ©roĂŻne attachante, un rĂ©cit Ă©mouvant. Le coup de cƓur de CĂ©line ECL Saint Nicolas de Redon Roman indispensable sur les camps de concentration, s'inspirant de la

Les fonds d’archives en ligne sur les persĂ©cutions nazies Des 30 millions de documents originaux, quels sont ceux dĂ©jĂ  disponibles en ligne ? Il s’agit en premier lieu de ceux qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt public particulier, comme les documents provenant des camps de concentration et des ghettos. Un deuxiĂšme critĂšre de mise Ă  disposition tient compte du degrĂ© de prĂ©paration des documents et de la mesure dans laquelle ils sont consultables. Il est par exemple possible d’accĂ©der aux documents concernant les marches de la mort grĂące Ă  une fonction de recherche cartographique qui s’avĂšre utile, entre autres, pour les projets locaux, pĂ©dagogiques ou commĂ©moratifs. Les principaux thĂšmes des archives en ligne sont Les personnes dĂ©placĂ©es un fonds aisĂ©ment consultable de documents relatifs Ă  la pĂ©riode de l’aprĂšs-guerre, parmi lesquels, notamment, des questionnaires provenant de l’Organisation internationale pour les rĂ©fugiĂ©s OIR souvent accompagnĂ©s de photographies. Les camps de concentration, les ghettos, et les centres de dĂ©tention nazis le fonds, constituĂ© de documents personnels de prisonniers, est particuliĂšrement complet pour les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald. Parmi les documents figurent Ă©galement des listes de transport et des listes de prisonniers provenant des diffĂ©rents camps. Les fonds spĂ©ciaux ils comportent, par exemple, des photos de tous les effets personnels.

Lecamp servit aussi de lieu d'exécution de 107 résistants. Ce taux de mortalité de 40% le place «parmi les plus meurtriers du systÚme
Les 20 films ayant pour thĂ©matique camp de concentrationAfficher tous les films meilleurs films prochainement en salles en DVD / VOD 16. Mon FĂŒhrer Mein FĂŒhrer - Die wirklich wahrste Wahrheit ĂŒber Adolf Hitler ComĂ©die 1h 35min AnnĂ©e de production 2007 De Dani LevyAvec Helge Schneider, Ulrich MĂŒhe Presse Spectateurs Lorsqu'en 1944, les Russes sont aux portes de l'Allemagne et alors que la guerre totale semble dĂ©finitivement perdue, le FĂŒhrer veut mobiliser le peuple allemand dans son discours du Nouvel An. Mais Hitler n'est pas d'humeur Ă  le faire... Voir la bande-annonce Autres tags Allemagne / allemand, berlin, dĂ©pression / dĂ©primĂ©, films controversĂ©s, nazisme / fascisme, personnage historique, propagande, seconde guerre mondiale, Shoah et antisĂ©mitisme 17. Les Convois de la honte Documentaire 1h 44min AnnĂ©e de production 2009 De Raphael Delpard Presse Spectateurs Comment la SNCF a organisĂ© et transportĂ© les prisonniers notamment juifs de France en Allemagne, ainsi que les actes de rĂ©sistance entrepris par des cheminots. De nombreuses scĂšnes impressionnantes ont Ă©tĂ© reconstituĂ©es... Voir la bande-annonce Autres tags CommunautĂ© juive, gĂ©nocide, seconde guerre mondiale 18. Eichmann Biopic 1h 40min AnnĂ©e de production 2007 De Robert Young, Robert Young IIAvec Thomas Kretschmann, Troy Garity Spectateurs Biopic sur l'officier SS Adolf Eichmann, chargĂ© de la dĂ©portation et de la logistique des camps pendant la seconde guerre mondiale. Autres tags biopic / biographie / Biographie romancĂ©e, nazisme / fascisme, seconde guerre mondiale 19. Le Temps du silence Drame AnnĂ©e de production 2011 De Franck ApprederisAvec LoĂŻc Corbery, Audrey Marnay Autres tags aprĂšs-guerre, Festival de Luchon 2011, traumatisme 20. Corre gitano Court mĂ©trage 10min AnnĂ©e de production 1981 De Tony Gatlif Le sort des tziganes dans les camps de concentration nazis. Autres tags Gitans / Tsiganes, nazisme / fascisme Proposer un film pour ce tag
Jai luTerminus auschwitz : journal d'un survivant d'Eddy de Wind, un médecin juif hollan - Topic Les camps de concentration du 08-04-2020 19:38:03 sur les forums de
Citation concentration DĂ©couvrez une citation concentration - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase concentration issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 30 citations et proverbes sur le thĂšme concentration. 30 citations > Citation de Henry David Thoreau n° 174092 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLors d’un danger, la pensĂ©e magique surgit et donne Ă  croire que, par une intense concentration, la conscience a le pouvoir de modifier le rĂ©el. Alors tu dĂ©penses une Ă©nergie folle pour maintenir la conversation. Un mot de cet officier en uniforme devant l’homme nu et tout va se terminer lĂ , toutes les espĂ©rances, et mĂȘme toute l’existence. Les enfants de Cadillac 2021 de François NoudelmannRĂ©fĂ©rences de François Noudelmann - Biographie de François NoudelmannPlus sur cette citation >> Citation de François Noudelmann n° 173575 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesCe qui fait de Baptiste un vrai garçon, un garçon exceptionnel, c’est qu’il n’a besoin de rien pour en ĂȘtre un. À moi, cela demande une concentration permanente. Je dois toujours bien penser Ă  mettre une intention de garçon, de ce que j’imagine ĂȘtre un garçon, dans chaque phrase, chaque geste, chaque idĂ©e, parce que je vis dans la peur d’ĂȘtre dĂ©masquĂ© et cette peur est d’autant plus difficile Ă  maĂźtriser que je n’ai qu’une idĂ©e grossiĂšre de ce que doit dire, faire ou penser un vrai garçon. Un jour ce sera vide 2020 de Hugo LindenbergRĂ©fĂ©rences de Hugo Lindenberg - Biographie de Hugo LindenbergPlus sur cette citation >> Citation de Hugo Lindenberg n° 173336 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesQuand les quotidiens ont dĂ©cidĂ© de ne plus publier le nombre des contagions sur leur page d’accueil, j’ai Ă©prouvĂ© un sentiment de mĂ©contentement et de trahison. J’ai commencĂ© Ă  en consulter d’autres. Dans la contagion, l’information transparente n’est pas un droit c’est une prophylaxie essentielle. Plus un Susceptible est informĂ© – sur les chiffres, les lieux, la concentration de patients dans les hĂŽpitaux –, plus son attitude sera appropriĂ©e au contexte. Contagions 2020 de Paolo GiordanoRĂ©fĂ©rences de Paolo Giordano - Biographie de Paolo GiordanoPlus sur cette citation >> Citation de Paolo Giordano n° 168263 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesNous pourrions imaginer un univers qui ne serait que vrai, sans que la moindre idĂ©e de beautĂ© ne vienne l'effleurer. Ce serait un univers uniquement fonctionnel oĂč se dĂ©ploieraient des Ă©lĂ©ments indiffĂ©renciĂ©s, uniformes, qui se mouvraient de façon absolument interchangeable. Nous aurions affaire Ă  un ordre de robots » et non Ă  celui de la vie. De fait, le camp de concentration du XXe siĂšcle nous a fourni de cet ordre » une image monstrueuse. Cinq mĂ©ditations sur la beautĂ© 2006 de François ChengRĂ©fĂ©rences de François Cheng - Biographie de François ChengPlus sur cette citation >> Citation de François Cheng n° 166932 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesJ'aime aussi Ă©crire les conversations, de longs dialogues dans lesquels se mĂȘlent les mots prononcĂ©s et tout ce qui n'est pas dit mais se dĂ©chiffre entre les lignes. Mais, lĂ  encore, il faut savoir rester mesurĂ©, mĂȘme si ce n'est pas ma pente naturelle. Lire de la poĂ©sie m'aide Ă  cela ne pas trop Ă©crire, rester sobre, chercher la concentration, la compression, comme font les poĂštes. Portrait de Norman Rush, le romancier des utopies, TĂ©lĂ©rama, le 03/09/2015 de Norman Rush RĂ©fĂ©rences de Norman Rush - Biographie de Norman Rush Plus sur cette citation >> Citation de Norman Rush n° 165145 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTout comme celui qui, dans un camp de concentration, a survĂ©cu mois aprĂšs mois et s'est habituĂ©, et enregistre froidement l'horreur qu'Ă©prouvent les nouveaux arrivants. La perception qu'il en a est anesthĂ©siĂ©e, comme celle qu'il a des morts et des meurtres quotidiens. Tous les textes des survivants tĂ©moignent de cette anesthĂ©sie, qui rĂ©duit les fonctions vitales, induit un comportement indiffĂ©rent et sans scrupule, banalise le gaz et les fours. [...] Les accusĂ©es me donnaient l'impression d'ĂȘtre encore prisonniĂšres, et pour toujours, de cette anesthĂ©sie, d'y ĂȘtre comme Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRĂ©fĂ©rences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163650 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesJe ne voyais pas pourquoi il me fallait peiner Ă  l'Ă©cole, tout comme plus tard je n'eus pas la concentration nĂ©cessaire pour faire des Ă©tudes et obĂ©ir Ă  une discipline de vie et de travail. Il y avait toujours quelque chose qui me retenait. Je dĂ©viais toujours. En fait je n'ai pas fui les mariages et les emplois, j'ai simplement dĂ©viĂ©. Je ne pouvais vivre qu'en transit, ou bien entre deux chaises, comme on dit. DĂšs que j'Ă©tais installĂ© dans un appartement ou un emploi, les choses perdaient leur saveur. Je connaissais tout d'avance, et ce monde connu s'Ă©tendait devant moi comme un dĂ©sert. Comme je m'ennuyais ! Chien 1988 de Paul NizonRĂ©fĂ©rences de Paul Nizon - Biographie de Paul NizonPlus sur cette citation >> Citation de Paul Nizon n° 163199 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesEt de tous ces morts, les plus chanceux furent certainement les 850 premiers. La chambre Ă  gaz est l'unique point de charitĂ© du camp de concentration. La Storia 1974 de Elsa MoranteRĂ©fĂ©rences de Elsa Morante - Biographie de Elsa MorantePlus sur cette citation >> Citation de Elsa Morante n° 162227 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesLa chambre Ă  gaz est l'unique point de charitĂ© du camp de concentration. La Storia 1974 de Elsa MoranteRĂ©fĂ©rences de Elsa Morante - Biographie de Elsa MorantePlus sur cette citation >> Citation de Elsa Morante n° 162226 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesSans partager intĂ©gralement les phobies de sa fille et de son gendre, elle Ă©tait tout de mĂȘme d'accord avec eux pour reconnaĂźtre que nous Ă©tions une espĂšce en voie d'extinction. Nous avions peur et nos peurs Ă©taient aussi multiples et insidieuses que les menaces elles-mĂȘmes. Nous avions peur des nouvelles technologies, du rĂ©chauffement climatique, de l'Ă©lectrosmog, des parabĂšnes, des sulfates, du contrĂŽle numĂ©rique, de la salade en sachet, de la concentration de mercure dans les ocĂ©ans, du gluten, des sels d'aluminium, de la pollution des nappes phrĂ©atiques, du glyphosate, de la dĂ©forestation, des produits laitiers, de la grippe aviaire, du diesel, des pesticides, du sucre raffinĂ©, des perturbateurs endocriniens, des arbovirus, des compteurs Linky, et j'en passe. Quant Ă  moi, sans bien comprendre encore qui voulait nous faire la peau, je savais que son nom Ă©tait lĂ©gion et que nous Ă©tions contaminĂ©s. J'endossais des hantises qui n'Ă©taient pas les miennes mais qui frayaient sans peine avec mes propres terreurs enfantines. Sans Arcady, nous serions morts Ă  plus ou moins brĂšve Ă©chĂ©ance, parce que l'angoisse excĂ©dait notre capacitĂ© Ă  l'Ă©prouver. Il nous a offert une miraculeuse alternative Ă  la maladie, Ă  la folie, au suicide. Il nous a mis Ă  l'abri. Il nous a dit N'ayez pas peur. »Arcadie 2018 de Emmanuelle Bayamack-TamRĂ©fĂ©rences de Emmanuelle Bayamack-Tam - Biographie de Emmanuelle Bayamack-TamPlus sur cette citation >> Citation de Emmanuelle Bayamack-Tam n° 161194 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesLe marin Ă©jectĂ© est un marin qui a manquĂ© de concentration. Un vieux dicton dit Une main pour l'homme, une main pour le bateau. » Il dit juste. Au cours d'une manƓuvre ou d'un dĂ©placement sur le pont, on doit toujours veiller Ă  avoir une prise Ă  sa portĂ©e, parce qu'il est presque impossible qu'un paquet de mer puisse la faire du large de Eric TabarlyRĂ©fĂ©rences de Eric Tabarly - Biographie de Eric TabarlyPlus sur cette citation >> Citation de Eric Tabarly n° 153899 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesJe ne suis pas surpris qu'il soit Ă  la hauteur. Ce que j'ai vu et dĂ©couvert dans sa campagne, c'est son Ă©norme concentration, sa connaissance des dossiers, et son obsession Ă  ne pas faire de prĂ©sident ne devrait pas dire ça... 2016 de GĂ©rard Davet et Fabrice Lhomme de Manuel VallsRĂ©fĂ©rences de Manuel Valls - Biographie de Manuel VallsPlus sur cette citation >> Citation de Manuel Valls n° 150838 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesPar une concentration plus forte, j'aurai des poĂšmes sublimes, des monuments Ă©ternels et toute la matiĂšre sera pĂ©nĂ©trĂ©e des vibrations de ma cithare !La Tentation de Saint Antoine 1874 de Gustave FlaubertRĂ©fĂ©rences de Gustave Flaubert - Biographie de Gustave FlaubertPlus sur cette citation >> Citation de Gustave Flaubert n° 145102 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesElle a appris cela avec patience la respiration de la dormeuse. Cela demande une grande concentration, une application de chaque instant, mais maintenant elle y de mariĂ© 2009 de Pierre LemaitreRĂ©fĂ©rences de Pierre Lemaitre - Biographie de Pierre LemaitrePlus sur cette citation >> Citation de Pierre Lemaitre n° 139087 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesNous ne sanctifions pas nos gestes mais nos gestes nous sanctifient. RĂ©pĂ©tition, concentration, obsession... rien de grand ne s'est jamais accompli hors de cette triade c'est la dĂ©finition mĂȘme de l' MusĂ©e national 2000 de CĂ©cile GuilbertRĂ©fĂ©rences de CĂ©cile Guilbert - Biographie de CĂ©cile GuilbertPlus sur cette citation >> Citation de CĂ©cile Guilbert n° 129620 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesJe ne me sens toujours pas intĂ©grĂ© dans la vie normale. Les camps de concentration m'ont rendu prĂ©maturĂ©ment blasĂ©, m'ont fait perdre tout sentiment violent de peur, d'amour ou de du brouillard 2001 de Giuseppe Mustacchi, dit Georges MoustakiRĂ©fĂ©rences de Giuseppe Mustacchi, dit Georges Moustaki - Biographie de Giuseppe Mustacchi, dit Georges MoustakiPlus sur cette citation >> Citation de Giuseppe Mustacchi, dit Georges Moustaki n° 124385 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDĂšs mon enfance je l'ai Ă©vitĂ©e, la masse, j'ai dĂ©testĂ© la foule, le rassemblement de gens, cette concentration de grossiĂšretĂ© et d'Ă©tourderie et de mensonge. Autant nous devrions aimer chacun en particulier, me dis-je, autant nous dĂ©testons la anciens 1985 de Thomas BernhardRĂ©fĂ©rences de Thomas Bernhard - Biographie de Thomas BernhardPlus sur cette citation >> Citation de Thomas Bernhard n° 88649 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDans les camps de concentration nazis, les plus aptes Ă  survivre Ă©taient les prisonniers qui avaient une tĂąche Ă  remplir aprĂšs leur un sens Ă  sa vie avec la logothĂ©rapie 1988 de Viktor FranklRĂ©fĂ©rences de Viktor Frankl - Biographie de Viktor FranklPlus sur cette citation >> Citation de Viktor Frankl n° 85906 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesLes conclusions tirĂ©es des expĂ©riences vĂ©cues dans les camps de concentration prouvent que l'homme peut un sens Ă  sa vie avec la logothĂ©rapie 1988 de Viktor FranklRĂ©fĂ©rences de Viktor Frankl - Biographie de Viktor FranklPlus sur cette citation >> Citation de Viktor Frankl n° 85899 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votes< 2Votre commentaire sur ces citations Dictionnaire des citations en C + ThĂšmes populaires + Autres belles citations et proverbes sur concentration Toutes les citations sur concentration Citations concentration Citation sur concentration Citations courtes concentration PoĂšmes concentration Proverbes concentration Etendez votre recherche avec le dictionnaire des dĂ©finitions DĂ©finition mot Concentration - DĂ©finition de concentration - Approchant concentrateAnglaisconcentrateThĂšmes populairesCitations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitiĂ© Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance
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Struthof des fouilles pour Ă©clairer le travail forcĂ© du seul camp de concentration français Par Le Figaro avec AFP PubliĂ© Ă  l’instant «Un haut lieu de terreur, de pleurs, de douleurs, de travail
Cet article vous prĂ©sente une sĂ©lection de 5 des meilleurs livres sur Auschwitz. 1. Le tatoueur d’Auschwitz Heather Morris Disponible sur Amazon Disponible Ă  la Fnac Sous un ciel de plomb, des prisonniers dĂ©filent Ă  l’entrĂ©e du camp d’Auschwitz. BientĂŽt, ils ne seront plus que des numĂ©ros tatouĂ©s sur le bras. C’est Lale, un dĂ©portĂ©, qui est chargĂ© de cette sinistre tĂąche. Il travaille le regard rivĂ© au sol pour Ă©viter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque Ă  jamais. Un jour, pourtant, il lĂšve les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumiĂšre dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblĂ©e qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison oĂč l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvĂ© l’amour au cƓur de l’enfer. À propos de l’auteur Heather Morris est journaliste. Elle prĂȘte sa plume Ă  Lale Sokolov, un ancien dĂ©portĂ©, qui lui a racontĂ© son histoire. Ce tĂ©moignage, un best-seller mondial, a Ă©tĂ© traduit dans une quinzaine de langues et est en cours d’adaptation au cinĂ©ma. 2. Le commandant d’Auschwitz parle Rudolf Hoess Disponible sur Amazon Disponible Ă  la Fnac Le 27 janvier 1945, l’armĂ©e soviĂ©tique libĂ©rait le camp d’Auschwitz. Soixante ans aprĂšs, cet ouvrage reste un des quelques livres essentiels sur le sujet. Dans sa premiĂšre Ă©dition, en 1959, le ComitĂ© international d’Auschwitz prĂ©sentait ainsi ce livre » Rudolf Hoess a Ă©tĂ© pendu Ă  Auschwitz en exĂ©cution du jugement du 4 avril 1947. C’est au cours de sa dĂ©tention Ă  la prison de Cracovie, et dans l’attente du procĂšs, que l’ancien commandant du camp d’Auschwitz a rĂ©digĂ© cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalitĂ©s polonaises chargĂ©es de l’enquĂȘte sur les crimes de guerre nazis en Pologne. Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d’attĂ©nuer la responsabilitĂ© de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses Ă©gaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumiĂšre accablante sur la genĂšse et l’évolution de la Solution finale » et du systĂšme concentrationnaire. Ce compte rendu sincĂšre » reprĂ©sente l’un des actes d’accusation les plus Ă©crasants qu’il nous ait Ă©tĂ© donnĂ© de connaĂźtre contre le rĂ©gime dont se rĂ©clame l’accusĂ©, et au nom duquel il a sacrifiĂ©, comme ses pairs et supĂ©rieurs, des millions d’ĂȘtres humains en abdiquant sa propre humanitĂ©. » La prĂ©face de GeneviĂšve Decrop auteur de l’ouvrage Des camps au gĂ©nocide la politique de l’impensable, PUG, 1995 replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la postface inĂ©dite Ă  cette Ă©dition de poche, elle montre en quoi les avancĂ©es rĂ©centes de l’historiographie de la Shoah renouvellent la portĂ©e de sa lecture. À propos de l’auteur Commandant du camp de concentration d’Auschwitz de 1940 Ă  1945, Rudolf Hoess fut condamnĂ© Ă  mort et exĂ©cutĂ© par pendaison en 1947. 3. Je me suis Ă©vadĂ© d’Auschwitz Rudolf Vrba, Alan Bestic Disponible sur Amazon Disponible Ă  la Fnac Un million de Hongrois vont mourir, Auschwitz est prĂȘt Ă  les recevoir. Mais si vous les prĂ©venez maintenant ils se rĂ©volteront. Ils n’iront pas dans les fours. Votre tour viendra aussi. Aujourd’hui c’est celui des Hongrois. Il faut les avertir le plus vite possible. » Voici le rĂ©cit effrayant d’un homme qui a passĂ© prĂšs de deux ans dans le camp d’extermination d’Auschwitz. Le 14 avril 1944, Rudolf Vrba et son ami Fred Wetzler parviennent Ă  s’enfuir, et le 25 avril ils remettent leur Rapport sur les camps de concentration d’Auschwitz, Birkenau et MaĂŻdanek ». Celui-ci est immĂ©diatement transmis au chef de la communautĂ© juive de Hongrie. En vain quatre cent mille juifs hongrois seront assassinĂ©s. Une chronique mĂ©ticuleuse de la vie quotidienne au cƓur de cet enfer, avec l’espoir insensĂ© de s’échapper pour pouvoir tĂ©moigner, et faire cesser le massacre. À propos de l’auteur Rudolf Vrba fut internĂ© en juin 1942 et devint secrĂ©taire du Camp de la Quarantaine. AprĂšs son Ă©vasion, il enseigne Ă  l’universitĂ© de Vancouver Canada. Alan Bestic est journaliste. 4. Auschwitz Tal Bruttmann Disponible sur Amazon Disponible Ă  la Fnac Il s’agit Ă  la fois de brosser l’histoire du complexe d’Auschwitz, site gigantesque oĂč furent exĂ©cutĂ©es plus d’un million de personnes – en mettant en lumiĂšre les Ă©lĂ©ments et Ă©vĂ©nements les plus importants – tout en rĂ©insĂ©rant celle-ci dans l’histoire, plus large, des diffĂ©rentes politiques nazies. PremiĂšre synthĂšse historique rĂ©cente en langue française sur ce lieu central, tant d’un point de vue historique que mĂ©moriel. Auschwitz est devenu le symbole Ă  la fois des camps de concentration et de l’assassinat des Juifs, occupant aujourd’hui une place centrale tant d’un point de vue mĂ©moriel qu’historique. MarquĂ© par le gigantisme, qu’illustrent en premier lieu les chiffres – 1,3 million de personnes y ont Ă©tĂ© acheminĂ©es depuis toute l’Europe, dont 1,1 million y sont mortes –, le site fut Ă  la fois le plus important des camps de concentration et le plus meurtrier des centres de mise Ă  mort de la solution finale ». Pourtant, il s’agit d’un lieu d’une rare complexitĂ©, qui n’est pas limitĂ© au camp de concentration, mais est constituĂ© d’une multitude d’espaces – camps de concentration, centre de mise Ă  mort, industries de tous types – articulĂ©s autour de la ville d’Auschwitz, dĂ©signĂ©e par le rĂ©gime nazi pour devenir un modĂšle de dĂ©veloppement urbain et industriel au sein du IIIe Reich. C’est dans cet espace que se sont croisĂ©es et concentrĂ©es politiques rĂ©pressives contre diffĂ©rentes catĂ©gories de populations Polonais, Tsiganes, SoviĂ©tiques
, politiques d’assassinat, dont la plus importante fut celle menĂ©e contre les Juifs, mais aussi politiques de colonisation et de dĂ©veloppement industriel, confĂ©rant Ă  Auschwitz une dimension sans Ă©gale. À propos de l’auteur Tal Bruttmann est historien, ses travaux portent sur les politiques antisĂ©mites en France pendant la guerre, ainsi que sur la » solution finale . Auteur notamment de La Logique des bourreaux Hachette LittĂ©ratures, 2003, Au bureau des Affaires juives. L’administration française et l’application de la lĂ©gislation antisĂ©mite, 1940-1944 La DĂ©couverte, 2006 et » Aryanisation » Ă©conomique et spoliation en IsĂšre PUG, 2010, il vient de diriger avec Ivan Ermakoff, Nicolas Mariot et Claire Zalc Pour une microhistoire de la Shoah Seuil, 2012. 5. Auschwitz – Les nazis et la Solution finale » Laurence Rees Disponible sur Amazon Disponible Ă  la Fnac Le 27 janvier 1945, l’armĂ©e Rouge pĂ©nĂštre dans le camp de concentration d’Auschwitz et libĂšre les survivants. Le monde dĂ©couvre un systĂšme d’une barbarie inouĂŻe, jamais vue dans l’histoire de l’humanitĂ© la » solution finale , les chambres Ă  gaz et les fours crĂ©matoires. S’appuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine d’entretiens inĂ©dits avec d’anciens bourreaux comme avec des rescapĂ©s, Laurence Rees nous permet de comprendre de l’intĂ©rieur le fonctionnement de cette machine Ă  tuer. La force et l’originalitĂ© de cette enquĂȘte unique sont de montrer comment les dĂ©cisions qui ont abouti Ă  la construction des camps ont mĂ»ri des annĂ©es durant. Et l’on dĂ©couvre, incrĂ©dule, qu’aujourd’hui encore nombre d’anciens nazis justifient leurs crimes par cette phrase simple et atroce Je pensais que c’était une bonne chose. » À propos de l’auteur Directeur des Programmes historiques de la BBC, Laurence Rees est saluĂ© dans le monde entier pour ses livres et ses documentaires consacrĂ©s Ă  la Seconde Guerre mondiale.
Al’occasion de l’anniversaire des 70 ans de la libĂ©ration d’Auschwitz et de la sortie de « Phoenix », le beau film de de Christian Petzold sur une rescapĂ©e des camps de concentration, voici une
1 Le pillage des janvier 1939, Adolf Hitler prĂ©pare activement la guerre. Il est furieux, car il vient de prendre connaissance d'une note confidentielle, datĂ©e du 7 janvier, prĂ©parĂ©e Ă  son intention par le prĂ©sident du directoire de la Reichsbank, Hjalmar Schacht. Le ton du message est en effet alarmant. Le IIIe Reich, explique Schacht, est au bord de la banqueroute Il n'y a plus de rĂ©serves ni de devises Ă  la Reichsbank" Les rĂ©serves constituĂ©es par l'annexion de l'Autriche et par l'appel aux valeurs Ă©trangĂšres et aux piĂšces d'or autochtones sont Ă©puisĂ©es. Les finances de l'Etat sont au bord de l'effondrement», Ă©crit-il. L'Allemagne qui, quelques mois plus tard, va lancer ses troupes Ă  l'assaut de la Pologne, de la TchĂ©coslovaquie, de la Belgique et de la France a les caisses vides. Hitler sait que l'or est le nerf de la guerre moderne. Il permet d'acheter les matĂ©riaux stratĂ©giques nĂ©cessaires aux forces armĂ©es du Reich. DĂšs le dĂ©but de la guerre, c'est donc de maniĂšre systĂ©matique que les nazis organisent le pillage. Les victoires Ă©clairs de la Wehrmacht l'armĂ©e allemande en juin 1940 marquent le dĂ©but d'une chasse au trĂ©sor sans prĂ©cĂ©dent. Dans tous les territoires occupĂ©s, les services de la Reichsbank, les SS, les Affaires Ă©trangĂšres et les services Ă©conomiques de divers autres ministĂšres participent au pillage des lingots, des piĂšces, des bijoux et des devises. Le bras opĂ©rationnel de ce gangstĂ©risme d'Etat, ce sont les commandos mobiles, les Devisenschutzkommandos, les commandos de protection des devises». Leur pouvoir est illimitĂ© ils fouillent les caisses d'Ă©pargne, les banques privĂ©es et leurs filiales, collectent l'or des bijoutiers, des joailliers, Ă©cument le marchĂ© noir, saisissent des biens privĂ©s et forcent les coffres de certains clients des rĂ©sultats sont Ă  la hauteur des espĂ©rances des nazis. Pour la seule Belgique, entre novembre et dĂ©cembre 1940, la curĂ©e des commandos de protection des devises» rapporte l'Ă©quivalent de 4 320 millions de francs actuels et de 250 millions de devises. Revers de cette efficacitĂ© rapidement, le territoire belge n'est plus une source attractive. Le salut pour les nazis vient alors des Pays-Bas. Ils mettent la main sur 100 tonnes d'or de la banque nationale complĂ©tĂ©s par le butin des commandos de devises, en tout l'Ă©quivalent de 5400 millions de francs rĂ©actualisĂ©s. L'essentiel de ce magot de guerre paie les livraisons d'acier, de tungstĂšne, de pĂ©trole, du wolfram en provenance des pays neutres" Mais le gisement nĂ©erlandais s'Ă©puise aussi. L'or de la Banque nationale belge BNB, mis Ă  l'abri en Afrique, devient alors un enjeu central pour les nazis. Le 26 juin 1940, quatre semaines aprĂšs la capitulation de l'armĂ©e belge, le roi LĂ©opold III, prisonnier de la Wehrmacht, demande au FĂŒhrer de bien vouloir rapatrier l'or belge, qui serait cachĂ© Ă  proximitĂ© de Bordeaux. Les Allemands interrogent les autoritĂ©s de Vichy. Avec diligence, la rĂ©ponse française Ă©numĂšre les rĂ©serves d'or dĂ©posĂ©es Ă  la Banque de France 4 944 caisses qui contiennent effectivement 221, 730 tonnes d'or de la Banque nationale belge, 1 208 caisses, soit 57 tonnes d'or polonais, 10 tonnes d'or luxembourgeois, letton, lituanien, norvĂ©gien et tchĂšque. Tout cet or avait Ă©tĂ© confiĂ© Ă  la Banque centrale française pour le mettre en lieu sĂ»r. Mais Vichy prĂ©cise que cet or n'est plus Ă  Bordeaux, il est sur le continent africain. En effet, le 18 juin 1940, le mĂȘme jour oĂč de Gaulle avait lancĂ© son appel Ă  la France libre depuis Londres, vingt-quatre heures aprĂšs que le marĂ©chal PĂ©tain eut demandĂ© un armistice au IIIe Reich, une escadre d'or, comme au temps des galions espagnols, avait levĂ© l'ancre. Elle Ă©tait chargĂ©e de 288,730 tonnes d'or. Les Etats-Unis Ă©taient la destination prĂ©vue, mais les bateaux britanniques ne viendront pas au rendez-vous. Cap est donc mis sur le SĂ©nĂ©gal, loin de Hitler et des champs de batailles europĂ©ens. En France, les autoritĂ©s pĂ©tainistes veulent croire qu'elles tireront profit d'une politique de sacrifice volontaire et de collaboration avec le IIIe Reich. De leur propre initiative, elles proposent Ă  Berlin de servir d'intermĂ©diaire pour rĂ©cupĂ©rer l'or. AprĂšs tout, le SĂ©nĂ©gal est une colonie française. La rĂ©ponse allemande claque comme une gifle. Le 12 septembre 1940, Johannes Hemmen, le chef de la dĂ©lĂ©gation allemande chargĂ© de rĂ©cupĂ©rer l'or belge, lance au gouverneur de la Banque de France, BrĂ©at de Boisanger En Belgique, c'est nous qui sommes les maĂźtres. Nous avons donc tous les droits sur la Banque de Belgique, et c'est Ă  titre de client que je vous demande de mettre notre or en sĂ©curitĂ©. Je vous prie de le faire transporter en Belgique, ou tout au moins Ă  Paris.» Cette exigence est contraire au droit international. Mais on n'en est plus lĂ . Les Allemands ont dĂ©jĂ  fait main basse sur l'or autrichien aprĂšs l'Anschluss, puis sur celui de la ville libre de Dantzig. Pour l'or belge, les nazis mettent cependant les formes ils convoquent une confĂ©rence le 10 octobre 1940 Ă  Wiesbaden. Le gouverneur de la Banque nationale belge, Janssen est Ă©cartĂ©; officiellement, il est subitement tombĂ© malade». C'est von Becker, un commissaire allemand, qui le remplace. Les nazis se font le porteur d'un faux message de Janssen, qui demande le rapatriement de l'or belge. Le droit mis au pas, reste Ă  rĂ©cupĂ©rer l'or pour Hitler. Vichy vient une seconde fois au secours des Allemands. C'est novembre 1940. PĂ©tain dĂ©cide d'accomplir un geste symbolique de rĂ©conciliation» avec le IIIe Reich. Il envoie deux avions chercher quelques tonnes d'or au SĂ©nĂ©gal pour les livrer aux nazis. Puis, Vichy ordonne, sans en avertir les gouverneurs des banques centrales, de livrer la totalitĂ© de l'or belge aux Allemands. L'opĂ©ration est en soi risquĂ©e seule la voie de terre qui passe par la savane sĂ©nĂ©galaise vers le dĂ©sert saharien offre une sĂ©curitĂ© suffisante face aux sous-marins et aux avions alliĂ©s. Qu'importe! Les caisses d'or partent pour une invraisemblable odyssĂ©e. C'est d'abord ThiĂšs, puis la ville de KayĂšs Ă  l'intĂ©rieur des terres, Bamako sur la rive gauche du Niger, Kukikuru, tĂȘte de ligne du chemin de fer et ancienne capitale du Soudan français. LĂ , les caisses sont transbordĂ©es dans des camions lĂ©gers ou sur des bateaux sur le Niger, mais les inondations bloquent le convoi. AprĂšs des mois d'attente, les caisses parviennent Ă  l'oasis de Tombouctou, puis atteignent Gao, la ville sainte des musulmans d'Afrique occidentale. Nouveau transbordement et cette fois, c'est Ă  dos de chameaux ou sur des camions, que les caisses chargĂ©es d'or parcourent les 1 700 km de piste jusqu'Ă  Colomb-BĂ©char, dans le sud algĂ©rien, puis par train 1 600 km parviennent jusqu'Ă  Alger. LĂ , des avions-cargo français, puis des appareils allemands les conduisent Ă  Berlin. En tout, un voyage de dix-huit mois. Le dernier transport atteint la capitale allemande le 26 mai 1942. Impuissants, les Belges protestent. FalsifiĂ©s, les lingots sont acheminĂ©s en Suisse afin de servir l'effort de guerre L'or des l'Ă©tĂ© 1942, les camps de concentration et d'extermination livrent leur effroyable butin dents en or arrachĂ©es, montures de lunettes en or, alliances, bracelets, chaĂźnes de montres" Selon les dĂ©clarations de l'arracheur de dents de Treblinka, deux valises de 8 Ă  10 kilos sortaient chaque semaine du camp», soit l'Ă©quivalent de 2 millions de francs suisses de l'Ă©poque, rien que pour ce camp relativement peu rentable. Le ReichsfĂŒhrer Heinrich Himmler suit de trĂšs prĂšs ces opĂ©rations. Ainsi, fin juin 1944, il demande Ă  la direction du camp de concentration de Birkenwald, quelle est la quantitĂ© d'or disponible sur-le-champ. Un tĂ©lex dresse la liste macabre quelques plaquettes d'or, un pendentif de montre et six chaĂźnes, ainsi que des bracelets et des piĂšces dĂ©tachĂ©es», en tout 4,399 kilos, d'une valeur, au cours officiel, de 10 marks et 85 pfennigs. Himmler ordonne que 3 kilos soient transfĂ©rĂ©s Ă  la Reichsbank immĂ©diatement et que le reste serve ­ Ă  titre exceptionnel ­ Ă  des fins de corruption et de renseignements».A Auschwitz, les dents Ă©taient extraites tout de suite aprĂšs que les victimes eurent Ă©tĂ© asphyxiĂ©es dans les chambres Ă  gaz et avant que les corps ne soient brĂ»lĂ©s dans les fours crĂ©matoires. Ce travail Ă©tait fait par des dentistes de la Sonderkommando section spĂ©ciale composĂ©e par les prisonniers eux-mĂȘmes, appelĂ©s dans le jargon du camp Goldarbeiter. Refondu en lingots, l'or Ă©tait ensuite envoyĂ© sous escorte Ă  Oranienburg prĂšs de Berlin, oĂč se trouvait un bureau de la SS chargĂ© de la gestion des biens, qui le remettait ensuite, ou du moins en grande partie, Ă  la Reichsbank. Shlama Dragon, juif polonais, ancien membre de la Sonderkommando, qui a travaillĂ© dans les chambres Ă  gaz au camp d'Auschwitz et qui a rĂ©ussi miraculeusement Ă  survivre, raconte Quand le mĂ©decin du camp, Joseph Mengele, constatait que les hommes Ă©taient morts, il disait "Es ist schon fertig c'est dĂ©jĂ  fini, un SS ouvrait les portes des chambres Ă  gaz, et nous, munis de masques, on enlevait les corps. Dans un couloir, les coiffeurs coupaient les cheveux, dans un autre compartiment, les dentistes enlevaient les dents.»La Banque centrale du Reich rĂ©ceptionne donc l'or et les devises des juifs, mais aussi celui des adversaires du rĂ©gime en fuite ou assassinĂ©s. Les bijoux Ă  faible teneur en or ainsi que les pierres prĂ©cieuses sont Ă©coulĂ©s sur le marchĂ© parallĂšle des pays neutres ­ surtout en Suisse ­ par des collaborateurs». Ceux-ci encaissent des francs suisses et des dollars utiles pour le commerce extĂ©rieur allemand. L'or de meilleure qualitĂ© est refondu pour ĂȘtre transformĂ© en lingots, exportĂ© et masquĂ© ainsi de sa vĂ©ritable origine. Le rapport Eizenstat du nom du sous-secrĂ©taire d'Etat amĂ©ricain au Commerce demandĂ© par Bill Clinton et publiĂ© en 1996 note Une partie au moins de l'or vendu Ă  l'Ă©tranger avait Ă©tĂ© arrachĂ© aux victimes des camps de concentration ainsi qu'Ă  d'autres civils.» Quand les soldats de la 9e division d'infanterie amĂ©ricaine entrent en Allemagne au printemps 1945, ils mettent la main sur 100 tonnes de lingots d'or cachĂ©s par les nazis dans les mines de sel de Merkers, et trouvent en mĂȘme temps des valises entiĂšres de couronnes, de montres, et de bijoux en or volĂ©s aux juifs. La Reichsbank avait ouvert un compte intitulĂ© Melmer», du nom d'un responsable SS, sur lequel Ă©tait dĂ©posĂ© l'or volĂ©. Un cĂąble de l'ambassade des Etats-Unis Ă  Paris informe dĂ©but 1946 le dĂ©partement d'Etat que 8 307 des lingots rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă  Merkers ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© fondus Ă  partir de couronnes dentaires rĂ©cupĂ©rĂ©es sur des cadavres». Des voix s'Ă©lĂšvent alors pour proposer de procĂ©der Ă  l'analyse de l'or rĂ©cupĂ©rĂ©, celui de Merkers comme celui que la Suisse va restituer conformĂ©ment Ă  l'accord de Washington, afin de dĂ©terminer ce qui provient des banques centrales europĂ©ennes, et ce qui provient des victimes de l'Holocauste. Mais la proposition est Ă©cartĂ©e. Nous ne savions pas qu'on pouvait dĂ©terminer si cet or provenait de dents, de bracelets ou d'autres sources», a expliquĂ© dans une interview au Los Angeles Times Seymour Rubin, un diplomate amĂ©ricain Ă  la retraite d'origine juive, qui avait nĂ©gociĂ© avec les Suisses en 1945/ le rapport Eizenstat constate Il existe des preuves indiscutables que l'or volĂ© par les nazis Ă  des civils et Ă  des victimes des camps Ă©tait systĂ©matiquement reçu, classĂ©, vendu, nanti, dĂ©posĂ© ou converti et fondu par la Reichsbank en lingots d'or, puis placĂ© dans les rĂ©serves d'or monĂ©taires de cette derniĂšre au cĂŽtĂ© de l'or volĂ© ailleurs en Europe.» Fondu, l'or SS Ă©tait impossible Ă  distinguer des lingots d'or volĂ© dans les diffĂ©rentes banques centrales des pays d'Europe occupĂ©s par les nazis. Ainsi, l'analyse d'une opĂ©ration de fonte de florins nĂ©erlandais volĂ©s, effectuĂ©e en 1943, par l'hĂŽtel des Monnaies prussien, indique que 37 kilos d'or fin provenant de pillages SS avaient Ă©tĂ© ajoutĂ©s pendant l'opĂ©ration. En l'espĂšce, cet or fut vendu presque en totalitĂ© Ă  la Allemagne, en tout cas, les archives de la Reichsbank sur l'or nazi en provenance des camps ont mystĂ©rieusement disparu. Hersch Fischler, un historien, a dĂ©couvert dĂ©but 1997, aux archives fĂ©dĂ©rales allemandes de Coblence, qu'en 1948, les AmĂ©ricains ont remis Ă  la Bank Deutscher LĂ€nder prĂ©dĂ©cesseur de l'actuelle Bundesbank les archives de la Reichsbank concernant l'or nazi. Il a mis la main sur un document indiquant que des archives, comprenant 25 chemises relatives aux livraisons d'or venant des camps, ont Ă©tĂ© donnĂ©es Ă  la Bank Deutscher LĂ€nder. Or, aujourd'hui, la Bundesbank, hĂ©ritiĂšre de la Bank Deutscher LĂ€nder et installĂ©e dans le mĂȘme bĂątiment affirme ne pas avoir lesdits La machine Ă  blanchir pillage massif et systĂ©matique de l'or dans les pays occupĂ©s et des victimes du nazisme n'Ă©tait pas une opĂ©ration laissĂ©e au hasard elle Ă©tait essentielle au financement de la machine de guerre allemande" Parmi les pays neutres, la Suisse fut le principal banquier et intermĂ©diaire financier des nazis», commente le rapport Eizenstat. La Suisse a-t-elle Ă©tĂ© le receleur de Hitler et de sa politique de pillage systĂ©matique? Et si tel est le cas, la politique de collaboration Ă©conomique de la Suisse a-t-elle prolongĂ© la guerre et occasionnĂ© des victimes supplĂ©mentaires? C'est, rĂ©sumĂ© Ă  grands traits, la perspective amĂ©ricaine dĂšs 1944, qu'a repris le rapport Eizenstat. Le gouvernement suisse rejette toujours ces accusations qu'il estime infondĂ©es. Si les interprĂ©tations divergent, les faits, eux, ne sont pas contestables. Depuis mai 1940 et la dĂ©faite de la France, la Suisse, encerclĂ©e par les forces de l'Axe, est dans une position difficile. Elle craint d'ĂȘtre Ă  son tour avalĂ©e par la Wehrmacht. Elle mobilise ses soldats, mais son plus grand atout dissuasif, tient Ă  son rĂŽle de plaque tournante et Ă  l'importance du franc suisse demeurĂ© la seule devise convertible durant toute la guerre. Ce point est capital. La machine de guerre allemande a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin des pays neutres la SuĂšde lui fournit le fer et les roulements Ă  bille. Le Portugal livre plusieurs ressources minĂ©rales indispensables, dont le tungstĂšne, un additif utilisĂ© dans la production d'acier et nĂ©cessaire Ă  la construction d'armes de qualitĂ© lire page VIII. L'Espagne maintient un commerce actif de biens de matiĂšres premiĂšres. La Turquie fournit le chrome. Ces pays n'acceptent pas le reichsmark en paiement. Les nazis doivent rĂ©gler en or ou en devises nĂ©gociables sur le marchĂ©, au mieux en francs suisses. Mais aprĂšs la dĂ©faite allemande de Stalingrad, plusieurs pays neutres s'interrogent s'il est encore souhaitable d'accepter de l'or allemand» douteux. N'est-ce pas plus sage de refuser cet or, pour s'Ă©pargner des difficultĂ©s politiques dans l'aprĂšs-guerre? BientĂŽt, l'Espagne et le Portugal ne veulent plus d'or allemand». Le rĂŽle de la Suisse devient alors capital. Walther Funk, prĂ©sident de la Reichsbank constate La Suisse est le seul pays oĂč d'importantes quantitĂ©s d'or peuvent encore ĂȘtre changĂ©es en devises.» En juin 1943, il Ă©crit mĂȘme que l'Allemagne ne peut se passer de l'aide suisse pour l'Ă©change de l'or, ne fĂ»t-ce que deux mois». Dans un rapport confidentiel de trois pages datĂ© d'octobre 1942, Paul Rossy, vice-prĂ©sident de la BNS Banque nationale suisse, tire les conclusions Le Portugal n'accepte plus l'or de la Reichsbank en paiement, en partie pour des raisons politiques, sans doute aussi, pour des raisons juridiques.» Il ajoute De telles objections tombent si l'or passe entre nos mains. Nous devrions y rĂ©flĂ©chir.» Comme le dit Werner Rings qui a Ă©tĂ© Ă©crit l'ouvrage le plus documentĂ© sur la question 1, Rossy a une idĂ©e de prestidigitateur» transformer de l'or allemand en or suisse. Une parfaite opĂ©ration de blanchiment qui se concrĂ©tise par des opĂ©rations triangulaires Hitler livre contre des francs suisses de l'or volĂ©, puis paie avec ces devises, les matiĂšres premiĂšres stratĂ©giques en provenance de Turquie, du Portugal, d'Espagne" Ces pays vendent ensuite leurs francs suisses contre de l'or porteur d'un certificat d'origine suisse. Ils se voient ainsi dĂ©livrĂ©s de toute critique alliĂ©e ils peuvent prĂ©tendre n'avoir fait qu'acheter de l'or Ă  la Suisse. Ils sont blanchis» le tour de passe-passe a rĂ©ussi. Lorsque, en 1943, les AlliĂ©s mettent en garde les neutres contre le fait d'accepter l'or du Reich, il est trop tard 756 millions de francs suisses d'or allemand» dont 411 millions d'or belge ont dĂ©jĂ  pris le chemin de Berne. Pour toute la durĂ©e de la guerre, 1,7 milliard de francs suisses passent par la Suisse. Les deux tiers de l'or vendu ont Ă©tĂ© illĂ©galement acquis, pillĂ©s essentiellement Ă  la Belgique et aux Pays-Bas. De facto, sans bruit, en pleine guerre, la Suisse dĂ©tient le monopole du marchĂ© de l'or. Les chambres fortes de la BNS en sont l'Ă©picentre. Le gĂ©nie» du marchĂ© triangulaire imaginĂ© par Paul Rossy fait que des opĂ©rations de vente de produits stratĂ©giques ne se concrĂ©tisent financiĂšrement que par des dĂ©placements de quelques mĂštres dans les caves de la marchĂ© est indĂ©tectable en surface. Il suffit aux employĂ©s de la BNS de transvaser de l'or d'un dĂ©pĂŽt Ă  un autre, sans mĂȘme changer de salle. Tout l'or est en effet entreposĂ© dans une piĂšce de 120 mĂštres carrĂ©s, 39 000 lingots de 12,5 kilos sont soigneusement disposĂ©s sur des Ă©tagĂšres, 48 tonnes en tout. Le gouvernement suisse a donnĂ© sa bĂ©nĂ©diction. Une note confidentielle des Affaires Ă©trangĂšres de mai 1944 constate avec une franchise surprenante Les paiements allemands Ă  la SuĂšde s'effectuent gĂ©nĂ©ralement par de l'or Ă  Berne oĂč les lingots sont poinçonnĂ©s Ă  son chiffre" Evidemment, le public n'en sait rien et la SuĂšde n'est pas mentionnĂ©e dans les articles de presse comme un acheteur de l'or volĂ© ou pillĂ©. La Suisse lui sert, en somme, de paravent et de sauvegarde.».4 Le rĂšglement de l' 1943, les AlliĂ©s commencent Ă  faire pression sur les neutres pour refuser l'or des nazis. En 1944, AmĂ©ricains et Britanniques dĂ©clarent que les transactions sont illĂ©gales et qu'elles ne seront pas reconnues dans l'aprĂšs-guerre. Lorsque les AlliĂ©s sentent que la victoire a changĂ© de camp, Washington lance le coup d'envoi de l'opĂ©ration Safehaven» ainsi appelĂ©e parce qu'il s'agit d'Ă©viter que les avoirs nazis volĂ©s trouvent un refuge sĂ»r» confiĂ©e Ă  des agents des services secrets de l'OSS, l'ancĂȘtre de la CIA. L'objectif est triple il s'agit de bloquer le transfert d'avoirs allemands vers la Suisse et les neutres, de rĂ©cupĂ©rer l'or volĂ© et de prĂ©venir toute renaissance ultĂ©rieure du nazisme, en Ă©vitant que le IIIe Reich ne dĂ©place ses ressources hors d'Allemagne. En janvier 1945, le prĂ©sident Roosevelt Ă©crit Ă  son homologue suisse, von Steiger Ce serait une chose terrible pour la conscience, pour tout Suisse aimant la libertĂ©, de se rendre compte que son pays a freinĂ© les efforts d'autres pays aimant la libertĂ© pour dĂ©barrasser le monde d'un infĂąme tyran" Je m'exprime en ces termes parce que chaque jour oĂč la guerre se prolonge coĂ»te la vie Ă  un certain nombre de mes compatriotes.»Churchill est tout aussi clair. Mais la BNS et les banques privĂ©es suisses continuent de travailler jusqu'Ă  la fin de la guerre avec les nazis. Survient la paix. Les AlliĂ©s exigent que la Suisse restitue l'or volĂ©. Les nĂ©gociateurs alliĂ©s estiment qu'entre 200 et 398 millions de dollars-or volĂ©s sont en Suisse Ă  la fin de la guerre environ 9 et 18 milliards de francs d'aujourd'hui. C'est une nĂ©gociation homĂ©rique qui s'engage au dĂ©but 1946 Ă  Washington. Pendant soixante-huit jours, les Suisses inventent mille prĂ©textes, font preuve d'un juridisme sans limite, Ă©puisent leurs nĂ©gociateurs. A la veille de la confĂ©rence, ils nient mĂȘme avoir reçu de l'or volĂ© pendant la guerre. Pendant la confĂ©rence, ils s'en tiennent Ă  une lecture restrictive du droit international et des lois suisses. Les AmĂ©ricains veulent boucler la nĂ©gociation rapidement pour donner la prioritĂ© Ă  la reconstruction de l'Europe. Les Britanniques ne veulent pas que ces discussions s'Ă©ternisent. Selon un mĂ©mo du 22 janvier 1946 de la British Embassy Ă  Washington, les gouvernements neutres sont moralement et Ă©conomiquement dans une position beaucoup plus forte pour rĂ©sister Ă  des sanctions qu'ils ne l'Ă©taient durant les hostilitĂ©s. De plus, les AlliĂ©s ne peuvent imposer les mĂȘmes pressions morales et Ă©conomiques». La guerre froide commence. En rĂ©alitĂ©, reconnaĂźt le rapport Eizenstat, l'objectif principal des AlliĂ©s» dans l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, ndlr Ă©tait la sĂ©curitĂ© en Europe». Il fallait Ă©viter que l'or ne soit rĂ©cupĂ©rĂ© par les nazis en fuite, consolider le front antisoviĂ©tique, et remettre sur pied une Allemagne de l'Ouest dĂ©mocratique. Il n'Ă©tait pas question de se mettre les neutres» Ă  dos pour dĂ©dommager les l'inflexibilitĂ© suisse, les AlliĂ©s rĂ©duisent alors leurs prĂ©tentions Ă  130 millions de dollars soit dix fois plus au cours actuel, puis Ă  88 millions, montant de l'or volĂ© en Belgique que les Suisses reconnurent ils paient 58 millions de dollars en 1946 pour solde de tout compte» environ 3 milliards de francs d'aujourd'hui, concernant toutes les prĂ©tentions Ă©ventuelles sur les transactions entre la Suisse et la Reichsbank. Avec un culot sans limite, les nĂ©gociateurs suisses ont fait inclure dans le prĂ©ambule, que la ConfĂ©dĂ©ration ne jugeait pas fondĂ©e en droit la restitution de l'or», mais que le gouvernement suisse Ă©tait dĂ©sireux de contribuer Ă  la pacification et Ă  la reconstruction de l'Europe, y compris le ravitaillement des contrĂ©es dĂ©vastĂ©es» !. Le 25 mai 1946, l'accord de Washington est signĂ©. Les AmĂ©ricains lĂšvent le blocage qu'ils avaient imposĂ© sur 5 milliards de francs suisses de l'Ă©poque qui se trouvaient sur leur territoire et dĂ©chirent la liste noire d'entreprises suisses qui commerçaient avec les nazis. La Suisse vient de rĂ©ussir son entrĂ©e dans le systĂšme Ă©conomique de l'aprĂšs-guerre. En septembre 1946, la commission tripartite est Ă©tablie pour examiner les demandes des gouvernements ­ et non des personnes privĂ©es ­ en vue de la restitution de l'or monĂ©taire volĂ©. ComposĂ© de reprĂ©sentants des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, le mandat de cet organisme est de s'assurer que chaque pays demandeur obtienne restitution ­ par l'intermĂ©diaire du Gold Pool mis sur pied par ses soins ­, en proportion de ce que les Allemands avaient volĂ©. Une dizaine de pays Ă©mettent des revendications l'Albanie, l'Autriche, la Belgique, la TchĂ©coslovaquie, la GrĂšce, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. SURLES CAMPS DE CONCENTRATION 1°)- Christophe SauliĂšre : "Faute de chambre Ă  gaz, si tel est bien le cas , je ne souhaite a personne d'aller crever dans les carriĂšres de pierre de Mauthausen, les souterrains de Dora-Nordhausen , les usines de la grande bourgeoisie patronale germano-nazie (Krupp et Daimler-Benz ), ou de se faire dĂ©cimer par la Les premiers camps de concentration furent ouverts en Allemagne mĂȘme. Par la suite, d'autres camps furent construits dons les pays occupĂ©s d'Europe centrale et orientale. IsolĂ©s, loin de tout tĂ©moin, les prisonniers y Ă©taient traitĂ©s encore plus camps renfermaient essentiellement des Juifs mais aussi des prisonniers politiques, des journalistes, des syndicalistes, des Tziganes, des homosexuels et des TĂ©moins de JĂ©hovah
 Les nazis tenaient des registres dans lesquels figurait le nom de chaque prisonnier, sa date d'arrivĂ©e, la raison de sa prĂ©sence dans le camp, les dĂ©lits commis, les chĂątiments infligĂ©s, la cause et la date du prisonniers se voyaient attribuer, Ă  la place de leur nom, un numĂ©ro qui Ă©tait tatouĂ© sur leur avant-bras. Les chĂątiments Ă©taient inhumains et les dĂ©tenus pouvaient ĂȘtre abattus au moindre prĂ©texte. La nourriture Ă©tait rationnĂ©e, les hivers rigoureux et les maladies faisaient des ravages. Les prisonniers dormaient dans de gigantesques dortoirs, jusqu'Ă  dix dans le mĂȘme lit. Nombre d'entre eux Ă©taient utilisĂ©s comme cobayes pour des expĂ©riences mĂ©dicales. D'autres Ă©taient conduits dans des usines voisines pour travailler comme L'opĂ©ration n'Ă©tait pas douloureuse et ne durait pas plus d'une minute, mais elle Ă©tait traumatisante. Sa signification symbolique Ă©tait Ă©vidente pour tous c'est un signe indĂ©lĂ©bile, vous ne sortirez plus d'ici ; c'est la marque qu'on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinĂ©s Ă  l'abattoir, et c'est ce que vous ĂȘtes devenus. Vous n'avez plus de nom ceci est votre nouveau nom. » Primo Levi dans Les Naufrages et les RescapĂ©s Le tatouage n'Ă©tait pas une expĂ©rience agrĂ©able, surtout si on songe au cĂŽtĂ© primitif de l'appareil utilisĂ©. Il y avait du sang et une vilaine boursouflure aprĂšs. Mais l'expĂ©rience la plus traumatisante, ce fut le rasage du crĂąne. Je me sentis totalement vulnĂ©rable et rĂ©duite Ă  moins que rien. Je dus Ă©galement abandonner mes vĂȘtements, et je me suis retrouvĂ©e complĂštement nue, chauve, avec un numĂ©ro sur le bras. En l'espace de quelques minutes, on mavait privĂ©e de toute trace de dignitĂ© humaine et il n'Ă©tait plus possible de me diffĂ©rencier de tous ceux qui m'entouraient. »Anita, survivante de l'HolocaustePour en savoir plus, dĂ©couvrez nos dossiers sur le sort des enfants dans la Shoah,la genĂšse du gĂ©nocide avec les extraits de la sĂ©rie documentaire Jusqu'au dernier la destruction des Juifs d'Europe,l'histoire du conflit racontĂ© au travers d'images d'archives dans Apocalypse la DeuxiĂšme Guerre mondiale,des tĂ©moignages de personnes ayant vĂ©cu la Seconde Guerre mondiale dans Un village français, ils y Ă©taient... LessƓurs d'Auschwitz, Heather Morris, Marie-Axelle de La Rochefoucauld, Charleston. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction ou tĂ©lĂ©chargez la version eBook. 18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 2045 Si je vous dis que des compositeurs ont Ă©crit de la musique dans les camps de concentration nazis, peut-ĂȘtre vous rĂ©crierez-vous sans doute n'avaient-ils pas la tĂȘte Ă  cela, ou Ă©taient-ils occupĂ©s Ă  d'autres activitĂ©s beaucoup moins agrĂ©ables. Et pourtant... une dĂ©pĂȘche de l'Agence France Presse m'a fait tilt aujourd'hui Ă  ce sujet. Un Italien Juif nommĂ© Francesco Lotoro est en effet sur la piste des partitions produites par des compositeurs dĂ©portĂ©s par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale. Un exemple viendra cependant Ă  l'esprit de pas mal de monde si l'on Ă©voque ces pages de l'Histoire celle du "Quatuor pour la fin des temps", Ă©crit par Olivier Messiaen au Stalag VIII-A de Görlitz. Une oeuvre formellement atypique, en particulier du fait de sa distribution violoncelle, violon, clarinette, piano. La piĂšce a pourtant Ă©tĂ© créée au stalag en 1941, et elle est sans doute la piĂšce la plus cĂ©lĂšbre de ce type de production. Mais il n'y a pas que ça. Francesco Lotoro cherche depuis 1991, inlassablement, depuis qu'il a corrigĂ© une partition signĂ©e de Gideon Klein, emprisonnĂ© Ă  Theresienstadt et dĂ©cĂ©dĂ© au camp de concentration de FĂŒrstengrube en 1945, reçue des mains de la propre soeur du compositeur. Ce qui a frappĂ© le musicien, c'est la difficultĂ© de l'oeuvre. Un peu de recherche lui a permis de comprendre que les musiciens internĂ©s Ă  Theresienstadt avaient droit Ă  une demi-heure de piano par jour. Pas mal? Insuffisant pour un vrai travail technique. Mais les compositeurs allaient Ă  l'essentiel pendant cette demi-heure, concevant les partitions dans leur tĂȘte, loin des contingences matĂ©rielles liĂ©es Ă  l'instrument. "Permettre aux musiciens de continuer Ă  travailler Ă©tait aussi un moyen de mieux les contrĂŽler. Dans le camp d'Auschwitz, il y avait sept orchestres. Quand j'ai commencĂ©, je pensais retrouver tout au plus quelques centaines d'oeuvres", expose Francesco Lotoro en guise d'explication Ă  la possibilitĂ© laissĂ©e aux musiciens de pratiquer leur art. Depuis, Francesco Lotoro a retrouvĂ© quatre mille partitions Ă©crites dans ces difficiles conditions. L'homme les archive, Ă  l'exemple d'une piĂšce en cinq actes Ă©crite sur du papier hygiĂ©nique, signĂ©e Rudolf Karel, disciple d'AntonĂ­n DvorĂĄk, compositeur tchĂšque bien connu. Il ratisse large, recueillant certes la musique classique, mais aussi des oeuvres lĂ©gĂšres ou de variĂ©tĂ©, europĂ©ennes ou venant d'horizons plus lointains. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer les titres des piĂšces on trouve lĂ  des sonates, des fugues, des chansons de cabaret, des cadences destinĂ©es aux concertos pour piano de Beethoven, des symphonies, et d'autres choses encore. Le musicologue prĂ©cise que cette production n'Ă©tait pas forcĂ©ment triste les oeuvres parlent de foi, de famille, de patrie, etc. Certain de jouer un "contre la montre" et d'accomplir une forme de devoir de mĂ©moire, Francesco Lotoro sait d'ores et dĂ©jĂ  que certaines piĂšces sont irrĂ©mĂ©diablement perdues, soixante ans aprĂšs les faits. Son devoir de mĂ©moirei prend peu Ă  peu la forme d'une sĂ©rie de disques, dont six ont dĂ©jĂ  paru, sous le label KZ Musik. Une visite du site du label permet de constater que certains compositeurs ont survĂ©cu aux camps, et que d'autres y ont laissĂ© leur vie. L'objectif? Finir le travail en 2012, avec la collaboration d'orchestres si nĂ©cessaire. Source AFP; photos d'Olivier Messiaen de Gideon Klein fondation G. Klein et de Francesco Lotoro Tribune de GenĂšve. Site du projet de M. Lotoro PubliĂ© par Daniel Fattore - dans Musique Toutlivre de survivant des camps de concentration pourrait aujourd'hui devenir le dernier Ă©ditĂ©, et Ă©teindre une lignĂ©e forte de dizaines de titres. J'avais 10 ans Ă  Bergen-Belsen de LĂ©on Placek ‎De l'UniversitĂ© aux Camps de Concentration. TĂ©moignages strasbourgeois.‎ ‎Hors SĂ©rie des Publications de la FacultĂ© des Lettres de l'UniversitĂ© de Strasbourg, Paris, Les Belles Lettres, 1954, 2e Ă©dition, fort gd. in-8, br., XI - 1 - 560 - 4 pp., nb. reproductions de documents anciens en noir, "nos morts", Vocabulaire usuel des camps de concentrations, index des noms de personnes, index des noms de lieux et de nationalitĂ©s, gd. carte dĂ©pliable dĂ©signant les camps de concentrations, ENVOI sur une carte de visite de Marcel Fritsch datant du 1er octobre 1986, RĂ©union de trĂšs nombreux tĂ©moignages d'anciens prisonniers de camps de concentrations durant la Seconde Guerre mondiale. Le livre dĂ©bute avec les nombreuse "rafles" en France, puis vient les rĂ©cits des dĂ©portĂ©s dans les diffĂ©rents camps Buchenwald, Dachau, Dora, Ellrich, Mauthausen, Melk, Ebensee, Flossenburg, Helmstedt mine de sel, Stutthof, Ravensbruck, Zwodau, Auschwitz, Grossrose, Buchenwald. Des rĂ©cits "insoutenables" mĂȘme 60 ans aprĂšs ! RARE TrĂšs bon Ă©tat ‎ ‎Librairie gĂ©nĂ©raliste spĂ©cialisĂ©e en livres de gastronomie, Ɠnologie et tabagie, installĂ©e Ă  450m du futur institut international de gastronomie de JoĂ«l ROBUCHON Ă  Montmorillon 86-Vienne‎ Dans« Le rapport Auschiwtz », Peter Bebjak raconte l’histoire de deux juifs slovaques dĂ©portĂ©s Ă  Auschwitz en 1942, qui ont rĂ©ussi Ă  s’évader du Soixante-dix ans aprĂšs l'ouverture en Alsace du Struthof, le seul camp de concentration nazi en territoire français, une dizaine de survivants tĂ©moignent inlassablement de leur calvaire auprĂšs des jeunes gĂ©nĂ©rations."On voulait survivre pour raconter ce qu'avaient subi nos camarades. On savait pourquoi on Ă©tait lĂ , on Ă©tait des rĂ©sistants", explique calmement Jean Villeret, 88 ans, qui fut internĂ© de juillet Ă  septembre 1944 au camp du Struthof-Natzweiler, Ă  environ 60 km de Strasbourg, dans une Alsace alors annexĂ©e Ă  l'Allemagne hitlĂ©rienne."Je suis revenu ici plus de cent fois. A chaque fois, j'ai l'impression de revivre ma jeunesse", explique ce vieil homme dynamique, qui aprĂšs le Struthof passa prĂšs de huit mois Ă  Dachau. Aujourd'hui, il accompagne frĂ©quemment des groupes scolaires sur le site alsacien, dĂ©sormais dotĂ© d'un musĂ©e consacrĂ© aux horreurs du nazisme. A chaque fois, l'ancien rĂ©sistant revĂȘt son pyjama de dĂ©portĂ©. A chaque fois, il ressent "de la tristesse vis-Ă -vis de nos camarades qui ne sont plus lĂ ".Chaque annĂ©e, fin juin, les survivants reviennent au Struthof, sur ce coteau verdoyant des Vosges oĂč ils ont connu la faim, le froid, les coups et la prĂ©sence quotidienne de la mort. Ils participent Ă  une veillĂ©e funĂšbre et Ă  une cĂ©rĂ©monie commĂ©morative, en mĂ©moire des personnes, dont 20% de Juifs, qui y furent dĂ©portĂ©es et des qui y sont morts."Nous nous inclinons sur la tombe de ceux qui n'ont pas de tombe", a dĂ©clarĂ© dimanche au nom du gouvernement, lors de cette cĂ©rĂ©monie, le ministre des CollectivitĂ©s territoriales Philippe Richert, par ailleurs prĂ©sident de la rĂ©gion Alsace. "La mĂ©moire, aussi fragile soit-elle, est notre victoire. C'est la victoire sur l'oubli et les forces de la mort", a-t-il dit, soulignant que "votre parole est le meilleur vaccin qui soit contre les assauts sans cesse rĂ©pĂ©tĂ©s du nĂ©gationnisme et du rĂ©visionnisme".Pour entretenir ce souvenir, plusieurs rescapĂ©s ont prĂȘtĂ© cette annĂ©e leur concours Ă  un projet artistique qui interroge, via des installations vidĂ©o, les liens entre leurs tĂ©moignages et le prĂ©sent. Cette oeuvre-exposition, intitulĂ©e "Les yeux mĂȘlĂ©s", est Ă  voir sur place jusqu'au 2 octobre."Je suis arrivĂ© ici le 19 novembre 1943, j'Ă©tais pieds nus dans la neige, je m'en rappelle encore", se remĂ©more Jean Boudias, qui avait alors 17 ans."On avait faim, on avait froid. On Ă©tait vivant le matin, on pouvait ĂȘtre mort le soir. Chaque jour Ă©tait un combat pour survivre", renchĂ©rit Jean 40% des prisonniers du camp du Struthof-Natzweiler ont Ă©tĂ© tuĂ©s, principalement par les conditions infernales de vie et de travail. Le camp a Ă©galement Ă©tĂ© pourvoyeur de plusieurs centaines de cobayes pour les expĂ©rimentations que trois mĂ©decins de l'universitĂ© allemande de Strasbourg menaient sur les gaz de combat et le typhus. Un mĂ©decin allemand, le Dr Hirth, a aussi fait exĂ©cuter dans la petite chambre Ă  gaz du camp 86 Juifs et Juives venus d'Auchwitz, pour se constituer une "collection anatomique".A partir de dĂ©but septembre 1944, le Struthof est Ă©vacuĂ© par les nazis environ prisonniers partent pour Dachau, en BaviĂšre. Lorsque les AmĂ©ricains arrivent dans les Vosges, le 23 novembre 1944, ils dĂ©couvrent des baraques et miradors vides.

Surcette double page sont publiĂ©es les photos d’un camp de concentration français prises deux ans plus tĂŽt en 1942, sous le rĂ©gime de Vichy. Photographies rĂ©alisĂ©es Ă  l’insu de l’administration en place. Nous pouvons penser en observant cette double page, que Kitrosser s’est limitĂ© au quartier des hommes.

de Jean-Claude Farcy chez Economica Collections Historiques Paru le 21/06/1999 BrochĂ© 373 pages Public motivĂ© € Disponible - ExpĂ©diĂ© sous 21 jours ouvrĂ©s Ajouter au panier Frais de livraison Donner votre avis sur ce livre Ajouter Ă  votre liste d'envie QuatriĂšme de couvertureRapports administratifs des prĂ©fets et directeurs de camps, tĂ©moignages, pĂ©titions et lettres clandestines d'internĂ©s font revivre les conditions de l'internement de 1914 Ă  1920, ses motivations comme les rĂ©sistances et rĂ©voltes qu'il suscite. Avis des lecteurs Soyez le premier Ă  donner votre avis
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