Le prĂ©sident Abdelmadjid Tebboune avait limogĂ© mardi 14 juin dernier le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement aprĂšs sa nomination, avait annoncĂ© le prĂ©sidence algĂ©rien sans prĂ©ciser les raisons de cette Ă©viction. En rĂ©alitĂ©, ce limogeage nâen est pas un rĂ©ellement car il sâavĂšre que câest Abderrahmane Raouya qui avait fait part de son souhait de partir et de quitter ses fonctions Ă la suite dâun diffĂ©rend majeur avec le cabinet du Chef de lâEtat concernant le mode gestion de la crise politique opposant lâAlgĂ©rie Ă lâEspagne, a pu confirmer AlgĂ©rie Part au cours de ses il avait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment rapportĂ© par AlgĂ©rie Part, Abderrahmane Raouya nâavait pas voulu cautionner le dispositif de sanctions Ă©conomiques et financiĂšres adoptĂ©es par les autoritĂ©s algĂ©riennes contre lâEspagne Ă la suite de la suspension par le rĂ©gime Tebboune le 8 juin dernier du TraitĂ© dâamitiĂ© qui lie les deux pays depuis 20 ans. ConvoquĂ© au cabinet du PrĂ©sident de la RĂ©publique au niveau du Palais PrĂ©sidentiel dâEl-Mouradia, Abderrahmane Raouya avait tentĂ© de faire de la pĂ©dagogie en expliquant aux conseillers e Tebboune que la brutalitĂ© des sanctions visant Ă geler ou rĂ©duire drastiquement le commerce extĂ©rieur avec lâEspagne, lâun des partenaires Ă©conomiques europĂ©ens les plus importants de lâAlgĂ©rie, aura des graves consĂ©quences Ă©conomiques et financiĂšres sur le pays notamment auprĂšs des entreprises algĂ©riennes qui importent ou exportent vers lâ nos investigations, Abderrahmane Raouya avait vivement dĂ©conseillĂ© de recourir Ă cette option hasardeuse consistant Ă interdire ou gel toutes les opĂ©rations de commerce extĂ©rieur avec lâEspagne en contraignant les banques algĂ©riennes Ă suspendre les domiciliations bancaires relatives Ă des opĂ©rations dâimportation depuis lâEspagne. Les conseils de Raouya nâont pas Ă©tĂ© pris en compte et, pis encore, son refus de cautionner lâapproche radicale privilĂ©giĂ©e par le Palais PrĂ©sidentiel dâEl-Mouradia a fini par provoquer de vives tensions au sein du gouvernement Raouya a Ă©tĂ© ensuite humiliĂ©e Ă partir du 9 juin dernier lorsque le cabinet dâAbdelmadjid Tebboune prend attache avec le DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de lâAssociation professionnelle des banques et des Ă©tablissements financiers ABEF, Rachid BelaĂŻd, afin de communiquer des instructions nettes et prĂ©cises aux banques algĂ©riennes leur demandant de suspendre les financements dĂ©diĂ©s aux Ă©changes commerciaux entre lâAlgĂ©rie et lâEspagne. Rachid Belaid a accompli ainsi le sale boulot » dont Raouya refusait dâendosser la responsabilitĂ©. RejetĂ© par le Palais PrĂ©sidentiel et mis Ă lâĂ©cart dans son propre secteur au profit dâune simple association ne disposant dâaucune autoritĂ©, Abderrahmane Raouya a prĂ©fĂ©rĂ© rentrer chez lui ». Son voeu a Ă©tĂ© rapidement exaucĂ© et Tebboune transforme ce dĂ©part en limogeage » afin de sauver les apparences dans cette troublante affaire qui en dit long sur les divergences minant profondĂ©ment de lâintĂ©rieur le rĂ©gime Raouya, 61 ans, avait Ă©tĂ© nommĂ© ministre des Finances lors dâun mini-remaniement ministĂ©riel opĂ©rĂ© par Abdelmadjid Tebboune le 17 fĂ©vrier. JusquâĂ alors, le portefeuille des Finances Ă©tait dĂ©tenu par le Premier ministre AĂŻmene Benabderrahmane.
MarcSĂ©dille a fait deux passages en AlgĂ©rie en tant que consul gĂ©nĂ©ral de France Ă Alger, de 2012 Ă 2015 (comme adjoint), puis de 2018 Ă 2022. Ce deuxiĂšme passage est la derniĂšre mission de sa carriĂšre puisquâil part en retraite dans quelques semaines. Le diplomate Ă©tait en poste lorsque la France dĂ©livrait plus de 400 000 visas aux AlgĂ©riens chaque annĂ©e,
Date 1831 - 1907 See the context of the description Scope content Ce rĂ©pertoire des articles GGA L 1 Ă 65, qui reprĂ©sentent 9 ml, reconstitue celui qui fut dĂ©truit ou perdu. Une seule page fut retrouvĂ©e ; elle concerne les articles L 61 Ă 64. Plusieurs sous-sĂ©ries de la sĂ©rie L Ă©taient encore en aoĂ»t 2005 dĂ©pourvues de rĂ©pertoires, sans que l'on puisse prĂ©ciser si ces derniers existĂšrent bien un jour ou si cette absence est due aux destructions lors des journĂ©es » de mai 1958 Ă Alger, qui virent la foule europĂ©enne sâemparer de lâimmeuble du Gouvernement gĂ©nĂ©ral et jeter par ls fenĂȘtres des bureaux et des dossiers. Ces documents nâĂ©taient donc accessibles aux Archives nationales dâoutre-mer que par lâintermĂ©diaire de lâindex de la sĂ©rie L, Ă©laborĂ© par Emile Dermenghem et Charles UthĂ©za, et publiĂ© par Pierre Boyer, instrument de recherche extrĂȘmement prĂ©cieux mais dĂ©pourvu de dates et dâanalyses. Cet index concerne les sous-sĂ©ries L Ă 44 que les dossiers ne se prĂ©sentent pas suivant un ordre mĂ©thodique quelconque, la cotation existante par liasse puis par chemise a Ă©tĂ© respectĂ©e en raison des citations qui ont pu en ĂȘtre dĂ©jĂ faites.* Les documents concernent l'immigration en AlgĂ©rie, la colonisation fonciĂšre, les concessions de terres, les crĂ©ations de centres de colonisation, les travaux s'y rapportant et notamment les alignements de rues, les percements de routes, sous un aspect rĂ©glementaire et gĂ©nĂ©ral ainsi que des dossiers particuliers et individuels. La pĂ©riode couverte s'Ă©tend de 1831 Ă 1907, ce qui rend cette sous-sĂ©rie particuliĂšrement importante.* Les documents proviennent en grande partie de la direction gĂ©nĂ©rale des affaires civiles et financiĂšres du gouvernement gĂ©nĂ©ral de l' plusieurs dossiers offrent un caractĂšre archivistique intĂ©ressant car ils furent Ă©laborĂ©s en fait Ă Paris par deux directions - la direction des affaires de lâAlgĂ©rie du ministĂšre de la Guerre. En 1858 la 5 direction du ministĂšre de la Guerre, Ă©tait composĂ©e du 1 bureau du 2 bureau dirigĂ© par Louis Testu, du 3 bureau du 4 bureau ,- le ministĂšre de l'AlgĂ©rie et des colonies. Le ministĂšre de l'AlgĂ©rie et des colonies exista du 24 juin 1858 au 24 novembre 1860. Il comprenait trois directions, dont une direction de l'IntĂ©rieur chargĂ©e de la colonisation grĂące Ă son troisiĂšme bureau dirigĂ© par Testu. A sa crĂ©ation le ministĂšre reçut des archives du ministĂšre de la Guerre, alors que le gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie lui envoyait " " de cartons et registres. Ces derniers ne regagnĂšrent pas tous Alger en 1860. Ils sont donc Ă rapprocher des dossiers de la sĂ©rie F 80, consacrĂ©e Ă la direction spĂ©cialisĂ©e sur lâAlgĂ©rie des ministĂšres de la Guerre, de l'AlgĂ©rie et des colonies puis de lâ liasses gagnĂšrent Alger Ă la disparition du ministĂšre de lâAlgĂ©rie et des colonies en 1860, afin de servir de documents de travail au gouvernement gĂ©nĂ©ral reconstituĂ© deux ans aprĂšs sa suppression. Le gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie fut supprimĂ© par le dĂ©cret du 31 aoĂ»t 1858. Cependant deux ans plus tard le marĂ©chal PĂ©lissier fut nommĂ© gouverneur gĂ©nĂ©ral par le dĂ©cret du 24 novembre 1860 et le rĂ©tablissement rĂ©gulier du gouvernement gĂ©nĂ©ral fut rĂ©alisĂ© par le dĂ©cret du 10 dĂ©cembre 1860 qui rattachait Ă©galement de nouveau l'AlgĂ©rie au dĂ©partement de la Guerre, dotĂ© dĂ©sormais d'un "service de l'AlgĂ©rie".Certains dossiers furent Ă©laborĂ©s par le ministĂšre de la Guerre ou par le ministĂšre de lâAlgĂ©rie et des colonies, puis poursuivis par le Gouvernement gĂ©nĂ©ral de lâAlgĂ©rie. D'autres dossiers sont constituĂ©s Ă la fois du dossier tenu Ă Paris et du dossier tenu Ă Alger dans le mĂȘme temps, ce qui amĂšne Ă pouvoir consulter dans la mĂȘme liasse la minute et l'expĂ©dition d'une lettre ; le dossier d'Alger fut adressĂ© Ă Paris en 1858, les deux dossiers, rapprochĂ©s, Ă©tant transfĂ©rĂ©s Ă Alger en service producteur des dossiers a Ă©tĂ© indiquĂ© dans l'analyse. Publication Archives nationales d'outre-mer Records creator's history Service de la colonisationGouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Source of acquisition 2021-06-08 versement numĂ©ro via reprise-1000 Gouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Conditions governing access Archives publiques. Archives publiques librement communicables. archives publiques Publiable sur internet Conditions governing reproduction La reproduction Ă©ventuelle des documents est soumise aux conditions fixĂ©es par le rĂšglement intĂ©rieur des Archives nationales d'outre-mer. Physical description Additional resources RĂ©pertoire numĂ©rique dĂ©taillĂ© rĂ©digĂ© par Daniel Hick, conservateur en chef, 2005, 36 p. Repository Archives nationales d'outre-mer Ă Aix-en-Provence Repository Archives nationales d'outre-mer Ă Aix-en-Provence Finding aid id FRANOM_01185 Archives nationales d'outre-mer - ANOMGouvernement gĂ©nĂ©ral de l'AlgĂ©rie Colonisation
DĂ©couvrezces images, pour la plupart inĂ©dites, du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, fondateur et chef de la France libre. Disponible sur Gaulle, gĂ©ographies â 1940-1946. De son appel Ă la RĂ©sistance depuis Londres en 1940 Ă son retour en France mĂ©tropolitaine, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle affirme son engagement et sa lutte en de
Missions, organisation et fonctionnement du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement INTRODUCTION Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est un organe permanent de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique chargĂ© essentiellement de la coordination de l'activitĂ© juridique gouvernementale. Il constitue la base de l'organisation de l'activitĂ© normative de l'Etat. C'est en ce sens, et en vertu de cette stature importante qui lui a Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement dĂ©volue par l'Etat, que le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a connu, dĂšs sa crĂ©ation Ă l'indĂ©pendance du pays, une activitĂ© intense. En effet, c'est Ă lui que revient le mĂ©rite d'avoir instaurĂ© et veillĂ© au respect, par voie de circulaires et d'instructions, agissant sous le timbre de la PrĂ©sidence du Conseil, des procĂ©dures et aspects d'Ă©laboration des textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires en termes de techniques de rĂ©daction juridique, de terminologie, de respect des normes et des procĂ©dures de consultation interministĂ©rielle. Au plan statutaire, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a Ă©voluĂ© en fonction des divers rĂ©amĂ©nagements apportĂ©s aux organes et structures de l'administration centrale de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique. D'une façon gĂ©nĂ©rale, le statut du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a connu deux pĂ©riodes distinctes. La premiĂšre pĂ©riode a durĂ© quinze 15 annĂ©es, de novembre 1962, date d'installation du premier embryon du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, Ă avril 19771 date de sa crĂ©ation dĂ©finitive. Durant cette pĂ©riode, deux secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux, parmi lesquels un directeur gĂ©nĂ©ral de la lĂ©gislation, se sont succĂ©dĂ©s. En effet, aprĂšs un premier choix pour le modĂšle "SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement", cette structure a Ă©voluĂ© entre novembre 19622 et dĂ©cembre 19643 pour ne devenir qu'une direction gĂ©nĂ©rale de la lĂ©gislation avec un effectif rĂ©duit, rattachĂ©e au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence, SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Conseil. Cette dimension rĂ©duite a Ă©tĂ© entĂ©rinĂ©e par l'attribution des missions et tĂąches prĂ©cĂ©demment exercĂ©es par le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, au SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique en vertu du dĂ©cret n°64-349 du 5 dĂ©cembre 1964. La fonction de SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, expressĂ©ment supprimĂ©e par le texte de crĂ©ation du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique a Ă©tĂ© rĂ©tablie une annĂ©e aprĂšs et ce, en fĂ©vrier 19664. Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement gardera ce statut dans l'organigramme de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique jusqu'Ă avril 1977. Cette date marque le dĂ©part d'une nouvelle conception du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement qui devient une structure autonome rattachĂ©e Ă l'autoritĂ© directe du PrĂ©sident de la RĂ©publique et dotĂ©e d'une administration propre. Ce statut n'a pas changĂ© Ă ce jour. Cependant, il y a lieu de relever que durant la pĂ©riode de septembre 19895 Ă juillet 2001, les structures de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique ont connu plusieurs rĂ©amĂ©nagements qui n'ont remis en cause ni le rattachement du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement Ă la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, ni les attributions dĂ©jĂ dĂ©volues Ă son premier responsable. Ces attributions seront, pour la premiĂšre fois, dĂ©taillĂ©es avec prĂ©cision par dĂ©cret prĂ©sidentiel en 19906 avant d'ĂȘtre une nouvelle fois codifiĂ©es par dĂ©cret prĂ©sidentiel n°94-132 du 29 mai 19947. Le dĂ©cret prĂ©sidentiel n°01-197 du 22 juillet 2001, fixant les attributions et l'organisation des services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique8, dernier en date, a confirmĂ© le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en tant qu'organe dont dispose le PrĂ©sident de la RĂ©publique, renvoyant par la mĂȘme, la fixation de ses attributions, de son organisation et de son fonctionnement Ă des textes particuliers, cette approche a Ă©tĂ© confirmĂ©e de nouveau par les dispositions du dĂ©cret prĂ©sidentiel n°20-07 du 25 janvier 2020 fixant les attributions et l'organisation des services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique, notamment son article 5. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a pour mission d'assurer le contrĂŽle et la conformitĂ© des projets de lois et de rĂšglements et la coordination juridique de l'activitĂ© Gouvernementale9, de prĂ©parer les projets de textes Ă soumettre Ă la signature du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du Premier Ministre et d'en assurer la publication au Journal Officiel, de prĂ©parer en collaboration avec les autoritĂ©s concernĂ©es l'ordre du jour des rĂ©unions du Gouvernement et du Conseil des ministres, de participer aux rĂ©unions du Gouvernement et du Conseil des ministres, d'Ă©tablir le relevĂ© des dĂ©bats et des conclusions du Conseil des ministres, d'en assurer la conservation et de diffuser les dĂ©cisions arrĂȘtĂ©es aux membres du Gouvernement, de suivre toutes les Ă©tapes de la procĂ©dure lĂ©gislative notamment en ce qui concerne la transmission au Parlement des projets de lois du Gouvernement, la rĂ©ception et le traitement des propositions de lois des parlementaires, la mise en Ćuvre du pouvoir constitutionnel du PrĂ©sident de la RĂ©publique en matiĂšre de saisine de la Cour Constitutionnelle. Dans l'exercice de ses missions, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est assistĂ© de ChargĂ©s de mission, Directeurs d'Ă©tudes, Directeurs, ChargĂ©s d'Ă©tudes et de synthĂšse, Sous-directeurs, Chefs d'Ă©tudes. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dispose d'un budget propre dont il est ordonnateur ainsi que de moyens humains et matĂ©riels qu'il gĂšre directement. Il a dĂ©lĂ©gation de signature du PrĂ©sident de la RĂ©publique pour signer tous actes, arrĂȘtĂ©s ou dĂ©cisions entrant dans son champ de compĂ©tence. PremiĂšrement DU ROLE NORMATIF DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT La participation du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dans l'organisation du travail gouvernemental est naturellement complĂ©tĂ©e par le rĂŽle essentiel qu'il tient dans les procĂ©dures rĂ©glant la prĂ©paration, l'Ă©laboration et la promulgation des textes juridiques de toute nature, leur soumission Ă la signature des autoritĂ©s appelĂ©es Ă les signer ainsi que leur publication au journal officiel. Sa place prééminente dans l'appareil de l'Etat apparaĂźt Ă©galement dans le rĂŽle qu'il tient en tant que conseil juridique lorsqu'il est appelĂ© Ă se prononcer sur les formes juridiques des actions des ministres ou Ă donner son avis motivĂ© sur toute question juridique que peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă lui poser le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Premier ministre, les Ministres et les autres institutions de la RĂ©publique. 1- De l'organisation du travail gouvernemental Parmi les dĂ©cisions de plus en plus nombreuses que le pouvoir exĂ©cutif est appelĂ© Ă prendre, les unes relĂšvent de l'autoritĂ© personnelle des ministres agissant dans le cadre de leurs attributions, les autres sont des dĂ©cisions collectives, soit parce que techniquement, elles mettent en jeu la compĂ©tence de plusieurs ministres, soit parce qu'en raison de leur importance, elles engagent la politique du Gouvernement en entier. Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement intervient, en tant qu'acteur principal, Ă chaque Ă©tape du processus conduisant Ă l'organisation du travail gouvernemental. C'est Ă lui donc qu'incombe la mission de prĂ©paration des rĂ©unions du Gouvernement et du Conseil des Ministres dont il assure le secrĂ©tariat. 1-1 De la prĂ©paration des rĂ©unions du Gouvernement et du Conseil des Ministres Les dĂ©libĂ©rations des Conseils des Ministres et des rĂ©unions du Gouvernement Ă©tant rĂ©glĂ©es par un ordre du jour, c'est au Ministre, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement qu'Ă©choit la mission de sa prĂ©paration en liaison avec le Premier ministre et le Cabinet du PrĂ©sident de la RĂ©publique, avant sa notification aux membres du Gouvernement. En effet, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement aprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© qu'il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă toutes les consultations nĂ©cessaires entre les dĂ©partements ministĂ©riels, premiĂšre condition d'une action coordonnĂ©e, communique le projet d'ordre du jour, selon le cas, au Cabinet du PrĂ©sident de la RĂ©publique ou Ă celui du Premier ministre pour recueillir son accord de principe. C'est Ă©galement au SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement que revient la tĂąche d'envoyer aux membres du Gouvernement les convocations aux rĂ©unions de ces Conseils avec documents annexĂ©s; projets de lois, projets de dĂ©crets et communications devant faire l'objet d'une diffusion prĂ©alable indiquant l'Ă©ventualitĂ© de leur inscription Ă l'ordre du jour. En ce qui concerne les textes, projets de lois ou de dĂ©crets, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement intervient, Ă une phase prĂ©alable, dans les conditions telles que dĂ©finies ci-dessous. Lorsque la question de leur inscription Ă l'ordre du jour se pose, il est dĂ©jĂ saisi de ces textes et est en mesure de distinguer ceux dont l'Ă©tude est finalisĂ©e et pouvant ĂȘtre examinĂ©s en Conseil. S'agissant des communications, il appartient Ă chaque ministre intĂ©ressĂ© de demander, en temps utile, soit directement au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, soit au Cabinet du PrĂ©sident de la RĂ©publique ou du Premier ministre, leur inscription Ă l'ordre du jour en adressant les documents utiles en nombre suffisant afin d'ĂȘtre diffusĂ©s. C'est au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement qu'incombe le rĂŽle de prĂ©parer les dossiers du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du Premier ministre, comportant notamment l'ordre du jour, les documents annexĂ©s et Ă©ventuellement les notes d'observations rĂ©sultant des Ă©tudes. A ce titre, il convient de prĂ©ciser que les questions soumises en rĂ©union du Gouvernement ou en Conseil des Ministres sont dans la forme, de trois sortes des textes de nature juridique. Il s'agit d'une part, des projets de lois qui, avant d'ĂȘtre dĂ©posĂ©s Ă l'AssemblĂ©e Populaire Nationale, doivent ĂȘtre dĂ©libĂ©rĂ©s en rĂ©union du Gouvernement et en Conseil des ministres, et d'autre part, d'un certain nombre de dĂ©crets qui, en vertu des dispositions en vigueur, doivent ĂȘtre pris, > ou ceux qu'en dehors de toute obligation juridique, le PrĂ©sident de la RĂ©publique ou le Premier ministre peuvent estimer opportun de soumettre Ă l'apprĂ©ciation du Gouvernement. des communications, c'est-Ă -dire, des questions intĂ©ressant la politique gĂ©nĂ©rale du Gouvernement exposĂ©es par les ministres intĂ©ressĂ©s en vue, le plus souvent, de provoquer une dĂ©cision, et quelques fois, simplement Ă titre d'information, pour recueillir d'Ă©ventuelles observations des conseils. des nominations sous forme de dĂ©crets dits >. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement participe aux sĂ©ances des conseils interministĂ©riels, des rĂ©unions du Gouvernement et des Conseils des Ministres, et donne lecture, en ouverture de sĂ©ance, d'un rappel des dĂ©cisions et mesures arrĂȘtĂ©es lors de la sĂ©ance prĂ©cĂ©dente, assure la synthĂšse des avis des ministres sur les projets de textes ainsi que les points de divergence nĂ©cessitant un arbitrage et participe Ă ce dĂ©bat, soumet Ă l'adoption du conseil les projets de textes dont le processus d'Ă©laboration est achevĂ© ainsi que les dĂ©cisions individuelles devant faire l'objet d'une approbation par le conseil, recueille les demandes des communications formulĂ©es par les membres du Gouvernement en vue de leur programmation. D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est chargĂ© de veiller au suivi de l'exĂ©cution des dĂ©cisions prises en Conseils des Ministres ou en rĂ©union du Gouvernement. Si un texte adoptĂ© en principe a besoin d'une mise au point, si une dĂ©cision, avant de prendre sa forme dĂ©finitive, suppose encore certaines consultations ou certaines Ă©tudes, c'est au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement qu'il appartient de prendre les dispositions utiles pour conduire la procĂ©dure Ă son terme. Dans ce cadre, les dĂ©partements ministĂ©riels sont tenus d'adresser au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement copie originale de tous arrĂȘtĂ©s rĂ©glementaires d'ordre gĂ©nĂ©ral pris pour l'application des dĂ©cisions du Gouvernement. 1-2 Des autres Conseils Hormis les Conseils des ministres et les rĂ©unions du Gouvernement, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est appelĂ© Ă participer activement aux formations ministĂ©rielles plus restreintes, notamment, le Conseil interministĂ©riel soit en la personne mĂȘme de son premier responsable, soit par ses collaborateurs. 2- De la fonction de prĂ©paration, d'Ă©laboration et de promulgation des textes juridiques 2-1 De la prĂ©paration des projets de lois et des projets d'ordonnances L'initiative de la proposition des textes appartient aux membres du Gouvernement. Il reste entendu que le PrĂ©sident de la RĂ©publique et le Premier ministre ont le pouvoir de proposer directement tout dispositif juridique jugĂ© utile Ă la rĂ©alisation des objectifs de l'Etat et du Gouvernement. Les textes initiĂ©s par les membres du Gouvernement sont soumis Ă la concertation, prĂ©alablement Ă leur adoption, celle-ci s'effectue conformĂ©ment Ă la Constitution dans un cadre concertĂ© et en application des orientations du PrĂ©sident de la RĂ©publique et du programme d'action du Gouvernement. Du cĂŽtĂ© gouvernemental, c'est au Premier ministre que la Constitution a confiĂ© le droit d'initiative en matiĂšre lĂ©gislative, c'est donc naturellement autour de lui que la prĂ©paration des projets de lois doit s'organiser. Il est Ă©vident qu'au sein du Gouvernement, il appartient Ă chaque ministre, dans le cadre de ses attributions, de prĂ©parer les projets de textes lĂ©gislatifs. Celui-ci adresse son projet au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement et Ă partir de cette transmission toute la procĂ©dure est dirigĂ©e par le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement chargĂ© de mener Ă terme sa prĂ©paration. Le projet est diffusĂ© aux membres du Gouvernement et aux organes consultatifs habilitĂ©s, pour avis et observations. L'objet de la concertation est de renforcer la coordination interministĂ©rielle et de garantir la cohĂ©rence des dispositifs lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires. C'est l'occasion Ă©galement d'assurer la prise en charge des orientations et directives du PrĂ©sident de la RĂ©publique. La transmission du texte au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement entame la phase officielle du processus d'examen et d'adoption du dispositif. La mise au point du projet est rĂ©alisĂ©e sous la direction du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en coordination avec le ministĂšre initiateur. Il appartient ensuite au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement d'en proposer l'inscription Ă l'ordre du jour d'une rĂ©union du Gouvernement. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, aprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© qu'il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă toutes les consultations nĂ©cessaires avec tous les dĂ©partements ministĂ©riels et recueilli l'approbation d'une rĂ©union du Gouvernement, envoie le projet du texte au Conseil d'Etat qui est obligatoirement consultĂ© sur tous les projets de lois et d'ordonnances. Le projet du texte mis au point Ă©ventuellement Ă la suite de cet avis est alors examinĂ© en Conseil des Ministres en vue de son adoption. A l'occasion de l'exposĂ© du projet de texte par le Ministre initiateur en conseil, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement prĂ©sente Ă©ventuellement les Ă©lĂ©ments soumis Ă l'arbitrage. DĂšs son adoption en Conseil des Ministres, le projet de loi est dĂ©posĂ© par les soins du Ministre, SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement au nom du Gouvernement sur le bureau de l'AssemblĂ©e Populaire Nationale ou du Conseil de la Nation, selon le cas. Le Premier ministre et le ministre chargĂ© des relations avec le Parlement sont informĂ©s de ce dĂ©pĂŽt. Le Gouvernement peut, avant d'adopter le texte soumis, dĂ©cider d'un complĂ©ment d'Ă©tudes ou de consultations pour enrichir le dispositif proposĂ©. Dans ce cas, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, en liaison avec les dĂ©partements ministĂ©riels concernĂ©s, diligente la procĂ©dure tendant Ă concrĂ©tiser la dĂ©cision du Gouvernement. Ces procĂ©dures, telles que dĂ©veloppĂ©es ci-dessus, auxquelles sont soumises les lois, s'appliquent Ă©galement aux lois organiques avec cependant quelques spĂ©cificitĂ©s en ce qui concerne leur mode d'adoption et de contrĂŽle. En effet, la Constitution a fixĂ©, en son article 140, les matiĂšres rĂ©servĂ©es Ă la loi organique en soumettant l'adoption de celle-ci Ă la majoritĂ© absolue des dĂ©putĂ©s et des membres du Conseil de la Nation, ainsi qu'Ă un contrĂŽle de conformitĂ© par la Cour Constitutionnelle avant sa promulgation. Quant aux projets d'ordonnances qui constituent des textes lĂ©gislatifs, leurs rĂšgles d'Ă©laboration et d'adoption diffĂšrent des rĂšgles constitutionnellement Ă©tablies pour les projets de lois telles que rappelĂ©es ci-dessus. En effet, conformĂ©ment aux dispositions de la Constitution, le PrĂ©sident de la RĂ©publique peut lĂ©gifĂ©rer par ordonnance dans les cas suivants vacance de l'APN, durant les vacances parlementaires, Ă©tat d'exception, non adoption par le Parlement dans les dĂ©lais impartis de la loi de finances. A ce titre, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement saisi d'un projet d'ordonnance assume sa prĂ©paration dans le cadre des procĂ©dures Ă©tablies du travail gouvernemental dĂ©veloppĂ© ci-dessus, sa maturation et sa publication au journal officiel aprĂšs avis du Conseil d'Etat, son adoption en Conseil des ministres et sa signature par le PrĂ©sident de la RĂ©publique. Les ordonnances sont dĂ©posĂ©es par le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement sur le bureau de l'APN pour approbation par le Parlement en ses deux chambres conformĂ©ment aux dispositions constitutionnelles. 2-2 Des propositions de lois Lorsque le Gouvernement est saisi d'une proposition de loi Ă©manant de l'AssemblĂ©e Populaire Nationale ou du Conseil de la Nation, selon le cas, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en assure la diffusion et recueille les avis et observations des membres du Gouvernement. La position du Gouvernement arrĂȘtĂ©e en Conseil des Ministres doit ĂȘtre communiquĂ©e Ă l'AssemblĂ©e Populaire Nationale ou au Conseil de la Nation, selon le cas, dans un dĂ©lai n'excĂ©dant pas deux 2 mois conformĂ©ment aux dispositions de l'article 24 alinĂ©a 2 de la loi organique n°16-12 du 25 aout 2016 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'AssemblĂ©e Populaire Nationale et du Conseil de la Nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les chambres du Parlement et le Gouvernement. 2-3 De la promulgation des textes lĂ©gislatifs Une fois adoptĂ© par le Parlement, le texte est soumis Ă la signature du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Cette promulgation doit intervenir en principe dans un dĂ©lai de 30 jours Ă compter de la date de la remise du texte au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement10 et la publication au journal officiel clĂŽture le processus d'Ă©laboration des textes lĂ©gislatifs. Cependant, le PrĂ©sident de la RĂ©publique peut demander une seconde lecture du texte soumis Ă promulgation dans les 30 jours qui suivent son adoption. Cette demande de rĂ©vision peut intervenir lorsque notamment, le dispositif adoptĂ© par l'AssemblĂ©e se dĂ©marque de maniĂšre significative pour certaines de ses dispositions par rapport au projet du Gouvernement dont il remet en cause l'Ă©conomie gĂ©nĂ©rale. L'initiative en la matiĂšre est souvent le fait du Gouvernement mais l'exercice de ce pouvoir relĂšve de la sphĂšre d'attributions du PrĂ©sident de la RĂ©publique. 2-4 De la prĂ©paration des projets de dĂ©crets Les projets de dĂ©crets sont prĂ©parĂ©s par les membres du Gouvernement dans les limites de leurs attributions respectives et dans le cadre du plan d'action du Gouvernement. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en contrĂŽle la conformitĂ© et conduit les travaux de mise au point en association avec le ministre initiateur. On retrouve ici certains mĂ©canismes d'adoption dĂ©veloppĂ©s pour les textes lĂ©gislatifs sous la direction du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement diffusions, recueils des avis et observations, rĂ©unions de coordination pour aboutir Ă une rĂ©daction finale. La mouture finale ainsi Ă©laborĂ©e est transmise au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement pour un dernier examen avec l'ensemble des Ă©lĂ©ments du dossier, accompagnĂ©e d'une note de prĂ©sentation Ă l'autoritĂ© compĂ©tente pour signature du PrĂ©sident de la RĂ©publique ou du Premier ministre, selon le cas. Dans tous les cas de figure, qu'il s'agisse de lois, d'ordonnances ou de rĂšglements, les textes doivent obligatoirement ĂȘtre revĂȘtus de la signature des autoritĂ©s appelĂ©es Ă les signer prĂ©alablement Ă leur publication au journal officiel. 2-5 De la publication des textes au Journal Officiel La mise en application d'un texte est liĂ©e Ă sa publication qui a pour effet de le porter Ă la connaissance du public et de le rendre obligatoire. Le journal officiel constitue le point d'aboutissement et d'expression des donnĂ©es juridiques de la RĂ©publique, c'est pour cette raison que le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement lui rĂ©serve une attention particuliĂšre. La centralisation au niveau du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement des textes Ă publier au Journal Officiel va plus loin; elle s'Ă©tend en effet Ă des textes et documents de toute nature, qu'ils relĂšvent de la compĂ©tence de Ministres ou d'autres autoritĂ©s Cour Constitutionnelle, CNESE, Banque d'AlgĂ©rie, Cour des Comptes etc.... De plus, la prĂ©paration du journal officiel dans la langue nationale et dans une traduction en langue française suppose un effort supplĂ©mentaire qui nĂ©cessite du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement un temps plus long de traduction, de corrections tant linguistiques, juridiques que d'unification des termes de Droit. En moyenne deux numĂ©ros du Journal Officiel sont publiĂ©s chaque semaine. MatĂ©riellement, l'impression et la diffusion du journal officiel sont effectuĂ©es par l'imprimerie officielle, Ă©tablissement public Ă caractĂšre industriel et commercial sous tutelle du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, chargĂ©e entre autres de L'impression et la diffusion du Journal Officiel, L'impression des documents officiels des institutions de l'Etat, notamment, les documents relatifs aux Ă©lections, Ă l'Ă©tat civil, Ă la fiscalitĂ©, etc... Elle rĂ©alise, Ă©galement, dans le cadre de sa mission commerciale, l'impression de tous documents pour le compte de tiers. 3- Du rĂŽle de conseil juridique Outre ses fonctions d'Ă©tude, de contrĂŽle de conformitĂ© ou de rĂ©gularitĂ©, tant sur la forme que sur le fond, des textes juridiques de l'Etat, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est parfois appelĂ© Ă se prononcer ou Ă donner son avis motivĂ© sur toute question juridique qui entrave la concrĂ©tisation d'une action ou que peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă lui poser le PrĂ©sident de la RĂ©publique ou le Premier ministre. Son avis peut concerner un arbitrage de droit, la meilleure maniĂšre de mettre en oeuvre une loi, un dĂ©cret ou un arrĂȘtĂ© ou alors une rĂ©ponse Ă des interprĂ©tations divergentes de textes. DeuxiĂšmement DE L'EVALUATION ET DES PERSPECTIVES DES ACTIVITES DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT Tenter de circonscrire l'action du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement ou de dĂ©finir les perspectives de son Ă©volution constitue un exercice difficile dans la mesure oĂč son bilan et ses perspectives sont ceux de l'Etat algĂ©rien et de son administration. Toutefois, certains aspects peuvent permettre de caractĂ©riser et d'apprĂ©cier son apport et le sens de son Ă©volution. 1- Au plan institutionnel Au plan institutionnel, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement assure des missions diffĂ©rentes mais complĂ©mentaires. Il est avant tout SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement et assume, Ă ce titre, toutes les missions de concertation, de relations gouvernementales interministĂ©rielles ou avec le Parlement, de synthĂšse et de coordination. Le partage constitutionnel des compĂ©tences PrĂ©sident de la RĂ©publique, Premier ministre, Parlement ne peut que conforter le rattachement du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement Ă la PrĂ©sidence de la RĂ©publique et maintenir son rĂŽle. Il est ensuite, bureau d'Ă©tudes dans la mesure oĂč de nombreux travaux requiĂšrent son analyse, son Ă©valuation, voire mĂȘme parfois ses propositions. La spĂ©cialisation des secteurs d'Ă©tude favorise souvent cette capacitĂ© d'Ă©tude selon les besoins. Cette possibilitĂ© demeure, toutefois, assez ponctuelle dans la mesure oĂč elle ne concerne que des Ă©lĂ©ments ne relevant pas des compĂ©tences ministĂ©rielles. En outre, une dimension essentielle de la mission du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement concourant au renforcement de l'Etat de droit mĂ©rite d'ĂȘtre valorisĂ©e. Il s'agit des publications et de la diffusion de la lĂ©gislation et de la rĂ©glementation et d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale de la documentation officielle. La vulgarisation de la culture juridique devrait constituer pour l'avenir l'une des prioritĂ©s du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement Ă travers la crĂ©ation Ă©ventuelle d'un centre national de documentation et d'information juridique sous tutelle du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. En effet, la crĂ©ation d'une structure spĂ©cialisĂ©e dans ce domaine permettra de valoriser et d'exploiter le potentiel de textes et de documentation juridiques dont l'importance et le volume nĂ©cessite une organisation, une gestion et un archivage selon des critĂšres normatifs. Par ailleurs, l'informatisation de toute la lĂ©gislation sous forme d'une banque de donnĂ©es facilitera la recherche et l'exploitation optimale de la documentation juridique. Ce centre contribuera, de par son ouverture au grand public, au rapprochement de l'Etat et du citoyen Ă travers la mise Ă la disposition des administrĂ©s, les lois et rĂšglements que nul, en principe, n'est censĂ© ignorer. Enfin, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement joue de plus en plus le rĂŽle d'un vĂ©ritable Conseiller juridique du Gouvernement puisque son activitĂ© de contrĂŽle le conduit Ă Ă©mettre des avis visant Ă refuser ou Ă entĂ©riner des rĂšgles de droit ou des mĂ©canismes juridiques. Cette compĂ©tence qui est exercĂ©e pour le compte du PrĂ©sident de la RĂ©publique, ou du Premier ministre, constitue l'un des axes d'Ă©volution institutionnelle du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. 2- Au plan de l'Ă©laboration des textes Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, veille dans le cadre de la coordination juridique des activitĂ©s du Gouvernement, Ă la mise en forme dĂ©finitive des textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires proposĂ©s par les dĂ©partements ministĂ©riels avant de les soumettre Ă la signature des autoritĂ©s habilitĂ©es ou de les transmettre, selon le cas, aux institutions d'adoption ou de contrĂŽle RĂ©unions du Gouvernement - Conseil des Ministres - Conseil d'Etat - Parlement - Cour Constitutionnelle. Le processus de concertation et de coordination de l'activitĂ© normative du Gouvernement se dĂ©roule en plusieurs Ă©tapes qui concourent dans leur finalitĂ© Ă assurer une large participation des membres du Gouvernement Ă l'Ă©laboration des textes et Ă garantir l'harmonie et la cohĂ©rence des dispositifs juridiques Ă mettre en place. Dans ce cadre, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement reçoit les projets de textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires initiĂ©s par les membres du gouvernement qu'il soumet pour Ă©tude prĂ©liminaire aux secteurs d'Ă©tudes spĂ©cialisĂ©s du pour vĂ©rifier au plan juridique, leur conformitĂ© et leur cohĂ©rence avec le cadre juridique en vigueur et les objectifs qu'ils sont censĂ©s rĂ©aliser. Les remarques et observations, s'il y a lieu, sont portĂ©es Ă la connaissance de l'autoritĂ© initiatrice pour leur prise en charge Ă©ventuelle. Le projet, soumis dans sa version initiale ou rectifiĂ© sur la base des observations prĂ©liminaires formulĂ©es par les services du est diffusĂ© aux diffĂ©rents dĂ©partements ministĂ©riels pour avis et observations Ă Ă©mettre tant sur le fond que sur la forme. Sont Ă©galement rendus destinataires, systĂ©matiquement et pour l'ensemble des dispositifs proposĂ©s, les services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique et ceux du Premier ministre. Les orientations et apprĂ©ciations d'opportunitĂ© de ces hautes autoritĂ©s sont dĂ©terminantes pour les suites Ă donner aux projets de textes. A la lumiĂšre des orientations reçues et des avis et observations Ă©mis, les services du organisent des rĂ©unions de travail regroupant les reprĂ©sentants des autoritĂ©s initiatrices des textes et ceux des secteurs intĂ©ressĂ©s ou concernĂ©s directement par le dispositif. Il y a lieu de signaler que les reprĂ©sentants du MinistĂšre des Finances et ceux de l'autoritĂ© chargĂ©e de la fonction publique et de la rĂ©forme administrative et sont associĂ©s obligatoirement Ă ces rĂ©unions, en raison des implications en matiĂšre financiĂšre ou en dotation en moyens humains qu'impliquent souvent les dispositifs soumis. A l'issue des rĂ©unions de coordination lorsqu'un consensus est dĂ©gagĂ©, le texte est soumis Ă la procĂ©dure d'adoption ou de signature par les instances ou les autoritĂ©s habilitĂ©es. En cas de persistance de divergence, le texte est soumis par le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement Ă la procĂ©dure d'arbitrage. Les avant-projets de lois et d'ordonnances adoptĂ©s en rĂ©unions du Gouvernement sont transmis au Conseil d'Etat par le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement pour avis. Une fois rendu, ce dernier est transmis, par l'intermĂ©diaire du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, au Ministre initiateur pour prise en charge des Ă©lĂ©ments de l'avis et mise en forme de la mouture dĂ©finitive du projet de loi Ă soumettre au Conseil des Ministres11. Il importe de signaler que le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est tenu d'Ă©laborer l'avis juridique prĂ©alable exigĂ© par les institutions financiĂšres internationales pour permettre l'exĂ©cution des accords de prĂȘt, de mĂȘme qu'il est chargĂ© de transmettre au Ministre des affaires Ă©trangĂšres les instruments de ratification des accords et conventions internationaux. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement intervient dans les relations entre le Gouvernement et le Parlement Ă travers le dĂ©pĂŽt des projets de lois adoptĂ©s en Conseil des Ministres sur le bureau de l'APN ou du Conseil de la Nation, selon le cas. le suivi de l'examen du texte par les deux chambres du Parlement examen des rapports prĂ©liminaires et les amendements des dĂ©putĂ©s. la prĂ©sentation des textes lĂ©gislatifs adoptĂ©s par le Parlement au PrĂ©sident de la RĂ©publique en vue de leur promulgation aprĂšs avis de la Cour Constitutionnelle, le cas Ă©chĂ©ant. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement assure la publication des dispositifs rĂ©guliĂšrement adoptĂ©s et signĂ©s au Journal Officiel de la RĂ©publique algĂ©rienne dĂ©mocratique et populaire. Au delĂ de ces missions traditionnelles, les services du Ă©laborent des Ă©tudes et concourent Ă l'examen des dossiers Ă caractĂšre national ou sectoriel inscrits dans le cadre du plan d'action du Gouvernement. Concernant les activitĂ©s du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, il convient de signaler que l'ensemble des rĂ©formes entrant dans le cadre de la mise en Ćuvre du plan d'action du Gouvernement adoptĂ© par l'AssemblĂ©e Populaire Nationale, ainsi que les programmes sectoriels Ă©laborĂ©s pour son application se sont traduits par des mesures d'ordre institutionnel, rĂ©glementaire et technique nĂ©cessitant l'Ă©laboration de textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires dont la nature, le niveau, le fond et la forme diffĂšrent selon les secteurs et les activitĂ©s envisagĂ©es. Sur le plan normatif, les rĂ©formes consistent Ă faciliter l'action normative du Gouvernement et Ă adapter les dispositifs lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires Ă la nouvelle conjoncture politique, Ă©conomique et sociale du pays. Les dispositifs juridiques dĂ©coulant de l'application des dĂ©cisions des Conseils des Ministres, des rĂ©unions du Gouvernement et des Conseils interministĂ©riels, visent notamment Ă assurer la poursuite des rĂ©formes dans les diffĂ©rents domaines dont renforcer les relations de coopĂ©ration internationale dans les diffĂ©rents secteurs, faciliter la rĂ©forme de certains secteurs sensibles tels l'Ă©ducation, la justice, l'administration et les postes et technologies de l'information et de la communication, poursuivre les efforts destinĂ©s Ă encourager l'investissement Ă©tranger, notamment, dans les domaines des technologies de l'information et de la communication, et des mines, renforcer l'action sociale de l'Etat en direction des diffĂ©rentes catĂ©gories de la sociĂ©tĂ© en proposant de nouvelles rĂ©formes concernant les enfants scolarisĂ©s, le logement social et la rĂ©novation rurale, introduire des rĂ©formes en ce qui concerne l'attribution des logements, rĂ©organiser les dĂ©partements ministĂ©riels en vue d'une meilleure prise en charge de la mission de service public et des dĂ©fis rencontrĂ©s par le pays dans divers domaines. L'activitĂ© normative intense du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est entravĂ©e par des insuffisances qui lui sont parfois endogĂšnes mais le plus souvent exogĂšnes dues essentiellement au manque, voire Ă l'absence de consultation et Ă l'insuffisance de l'encadrement en charge des activitĂ©s juridiques dans les ministĂšres. A titre d'exemple, le point de vue exprimĂ© Ă travers la formule de facilitĂ© du type >, souvent reproduite dans les correspondances des ministĂšres ne concorde pas toujours avec les positions exprimĂ©es par leurs reprĂ©sentants lors des rĂ©unions de coordination organisĂ©es pour la finalisation du texte par les services du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. Par ailleurs, il y a lieu de relever Les motifs avancĂ©s consistant Ă expliquer les dispositifs nouveaux par le souci d'adaptation du dispositif antĂ©rieur aux nouvelles donnĂ©es de l'Ă©conomie nationale restent vagues et insuffisants. Cette approche, qui traduit une absence de maturation des projets de textes, conduit souvent Ă l'instabilitĂ© des normes juridiques. L'inexistence de mĂ©canismes d'Ă©valuation de l'efficacitĂ© et de la pertinence des textes intervenus ne permet pas l'identification sur le terrain des difficultĂ©s rencontrĂ©es dans leur mise en oeuvre. MalgrĂ© la nature des textes proposĂ©s et l'importance des domaines qu'ils rĂ©gissent, les projets de modification sont souvent le rĂ©sultat d'un effort sectoriel nĂ©cessairement partial et insuffisant. La lenteur dans la mise en oeuvre des textes fait en sorte que les projets de textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires sont soumis gĂ©nĂ©ralement au moment de leur Ă©laboration Ă une procĂ©dure d'urgence qui est expliquĂ©e par des contraintes internes ou externes. Mais dĂšs leur adoption, le caractĂšre d'urgence disparaĂźt comme si la promulgation du texte constituait une finalitĂ© en ce cadre le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement rappelle systĂ©matiquement aux secteurs concernĂ©s l'obligation d'initier les textes d'application y affĂ©rents. Le manque de diligence dans la mise en oeuvre du texte fait en sorte que le texte initial est modifiĂ© parfois avant mĂȘme que les mesures qu'il Ă©dicte ne soient concrĂ©tisĂ©es, aux motifs que le dispositif retenu est soit dĂ©passĂ©, soit que son application s'avĂšre difficile au vu de certains paramĂštres de la rĂ©alitĂ© socio-Ă©conomiques qui n'ont pas Ă©tĂ© pris en compte au moment de la conception de la norme juridique. La reprĂ©sentation des ministĂšres aux rĂ©unions de coordination tenues au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est souvent d'un niveau insuffisant ce qui ne permet pas l'expression claire et autorisĂ©e du ministĂšre sur l'opportunitĂ© des textes examinĂ©s ou sur leur contenu. Les problĂšmes rencontrĂ©s lors de la conception et de l'Ă©laboration des textes rĂ©sultent de l'absence d'une analyse doctrinale ou d'une Ă©tude de droit comparĂ© en rapport avec la lĂ©gislation et la rĂ©glementation projetĂ©es. Afin d'amĂ©liorer la qualitĂ© juridique des textes et de faciliter leur bonne comprĂ©hension par les administrations, il a paru nĂ©cessaire de rappeler, dans un document unique diffusĂ© Ă tous les membres du Gouvernement, les principales rĂšgles qui doivent prĂ©sider Ă leur Ă©laboration, rĂ©daction et Ă leur contrĂŽle. Tel a Ă©tĂ© l'objet de la circulaire n°077/SGG/CAB/2000 du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en date du 02 fĂ©vrier 2000 relative Ă la procĂ©dure d'Ă©laboration et d'adoption des textes. 3- Au plan humain Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a capitalisĂ© un potentiel d'Ă©tude apprĂ©ciable malgrĂ© une certaine instabilitĂ©. C'est pourquoi sa mission de contrĂŽle lĂ©gal et rĂ©glementaire gagnerait Ă ĂȘtre renforcĂ©e dans sa dimension de stabilitĂ© et de spĂ©cialisation pour permettre une plus grande maĂźtrise du droit en Ă©volution permanente visant Ă rĂ©gir des situations toujours plus complexes. NĂ©anmoins, cette spĂ©cialisation des secteurs doit s'accompagner de mĂ©canismes et procĂ©dures > permettant une harmonisation gĂ©nĂ©rale de la lĂ©gislation et de la rĂ©glementation tout en Ă©vitant, au plan interne, une Ă©tanchĂ©itĂ© des secteurs. Au plan humain, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement gagnerait, en matiĂšre de fonctionnement, Ă ĂȘtre renforcĂ© davantage en compĂ©tences avĂ©rĂ©es. 4- Au plan matĂ©riel Outre l'accomplissement normal des missions du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, l'informatisation constitue le bilan le plus important et l'axe d'Ă©volution le plus certain. En effet, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dispose d'une base de donnĂ©es juridiques complĂšte et performante. Toutefois, l'utilisation et la valorisation de ce capital restent sujettes Ă amĂ©lioration. La base de donnĂ©es qui a Ă©tĂ© créée a pour finalitĂ© de rĂ©pertorier, de ficher et d'exploiter tous les textes parus au journal officiel. Elle permet ainsi de trouver rapidement les rĂ©fĂ©rences et dates de parution des textes et de connaĂźtre toutes les modifications qu'ils ont subis. Cette base de donnĂ©es utilisĂ©e pour les besoins propres du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a Ă©tĂ© mise Ă la disposition de tout utilisateur d'internet. La mise en place de > simulation pour dĂ©terminer les effets de modifications lĂ©gales et rĂ©glementaires, la mise en place d'un rĂ©seau interne et l'installation d'un serveur pour la consultation externe sont les axes principaux d'Ă©volution de la dimension informatique du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. Il convient aussi de noter que la documentation juridique constitue une condition de qualitĂ© Ă l'apport du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. A ce titre, il y a lieu de signaler que le fonds documentaire dĂ©tenu par la bibliothĂšque centrale du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement sise au palais du Gouvernement et par le service de documentation est assez ancien et dĂ©passĂ©. De nouvelles formules visant le recueil de l'information juridique et sa diffusion interne au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement permettraient d'accroĂźtre la qualitĂ© et la pertinence des analyses. La mise en valeur de l'activitĂ© normative de l'Etat a confirmĂ© la nĂ©cessitĂ© de la codification comme instrument et cadre privilĂ©giĂ© de rassemblement et de mise Ă jour des textes juridiques. Cette codification, s'impose par ailleurs, Ă l'Etat comme un exercice de simplification de la consultation des textes afin de les rendre accessibles par leur ordonnancement, leur actualisation ou leur refonte. C'est ainsi que le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, soucieux de la mise Ă jour des lois nationales, a mis en oeuvre une politique pragmatique de codification. Dans ce cadre, une banque de donnĂ©es juridiques permettant la recherche et l'exploitation de l'ensemble des textes juridiques depuis l'indĂ©pendance a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. GrĂące Ă cet outil, le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement a pu rĂ©aliser la codification de plusieurs textes fondamentaux, notamment, les codes civil et pĂ©nal et les textes lĂ©gislatifs annexes, le code des collectivitĂ©s territoriales commune et wilaya, le code du commerce, le code de la famille, le code de la nationalitĂ© algĂ©rienne, le code de l'organisation pĂ©nitentiaire et de la rĂ©insertion sociale des dĂ©tenus, le code de justice militaire, le code de procĂ©dure civile et administrative, le code de procĂ©dure pĂ©nale, le code maritime, le code des douanes, le code des marchĂ©s publics et des dĂ©lĂ©gations de service public, le code foncier, le code de procĂ©dures fiscales, le code des assurances, le code du service national, le code de l'information , le code Ă©lectoral, le code des pensions militaires et le code des hydrocarbures. Il convient de prĂ©ciser que ce travail ne constitue en fait qu'une simple > pour les besoins internes du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. L'objectif national, qui doit ĂȘtre visĂ© dans ce domaine est la mise en place d'une codification > qui nĂ©cessite l'implication de tout le Gouvernement et des ministres individuellement, car cette opĂ©ration requiert la mise en place d'une organisation, de procĂ©dures et de moyens financiers et matĂ©riels appropriĂ©s ainsi que d'une instrumentation juridique qui fait dĂ©faut actuellement, car la codification > nĂ©cessite pour la partie lĂ©gislative une validation parlementaire, et pour la partie rĂ©glementaire des procĂ©dures particuliĂšres pour leur mise en vigueur. Il ya lieu de relever qu'un recueil regroupant l'ensemble des conventions et accords ratifiĂ©s par l'AlgĂ©rie depuis 1962 est rĂ©alisĂ© par le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. TroisiĂšmement DE L'ORGANISATION DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT A l'instar d'autres pays ayant adoptĂ© le mĂȘme schĂ©ma d'organisation en matiĂšre de coordination de l'activitĂ© gouvernementale et hormis les structures de soutien qui peuvent fonctionner selon les formes classiques, les missions dĂ©volues au SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement sont prises en charge par un dispositif organisationnel souple qui lui permet de s'adapter en permanence aux exigences et contraintes de l'organisation du travail gouvernemental. Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement Dans l'exercice de ses attributions, le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement est assistĂ©, comme indiquĂ© ci-dessus, de ChargĂ©s de mission, Directeurs d'Ă©tudes, Directeurs, ChargĂ©s d'Ă©tudes et de synthĂšse, Sous-directeurs, Chefs d'Ă©tudes. Ces collaborateurs sont rĂ©partis sur les structures suivantes Le cabinet Le Cabinet est chargĂ© notamment d'assister le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dans l'exercice des missions qui lui sont dĂ©volues, d'animer et de coordonner les activitĂ©s des diffĂ©rentes structures du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. Les Secteurs d'Ă©tudes et services Les Secteurs sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne, du suivi de l'activitĂ© normative des dĂ©partements ministĂ©riels et des institutions publiques sur les plans rĂ©glementaire et lĂ©gislatif Secteur SouverainetĂ© compĂ©tent pour les textes initiĂ©s par La PrĂ©sidence de la RĂ©publique, Le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement, La Cour Constitutionnelle, La Haute Instance IndĂ©pendante de Surveillance des Elections, L'AcadĂ©mie AlgĂ©rienne de la Langue Arabe, Le Haut Conseil Islamique et les Conseils Nationaux, L'Organe National de PrĂ©vention et de Lutte contre la Corruption, Les services du Premier ministre et les MinistĂšres en charge de la DĂ©fense Nationale, des Affaires EtrangĂšres et de la communautĂ© nationale Ă l'Ă©tranger, de la Justice, de l'IntĂ©rieur et des CollectivitĂ©s Locales et des relations avec le Parlement, La Cour des Comptes. Secteur Finances et Economie compĂ©tent pour les ministĂšres chargĂ©s des secteurs suivants Finances, Energie et Mines, Commerce et promotion des exportations, Industrie, Transition EnergĂ©tique et Energies Renouvelables, NumĂ©risation et statistiques. et du Ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du Premier ministre, chargĂ© de l'Ă©conomie de la connaissance et des start-up. Le Secteur est Ă©galement compĂ©tent pour l'Ă©tude des textes relatifs aux Accords de prĂȘts, Assurances et banques. Secteur Infrastructures de Base compĂ©tent pour les MinistĂšres chargĂ©s des secteurs suivants Postes, TĂ©lĂ©communications, Technologies et NumĂ©rique, Agriculture et DĂ©veloppement Rural, PĂȘche et productions halieutiques, Ressources en Eau et sĂ©curitĂ© hydrique, Transports, Travaux Publics. Secteur Services compĂ©tent pour les MinistĂšres chargĂ©s des secteurs suivants Habitat , Urbanisme et Ville, Tourisme et artisanat, Environnement. Secteur Education et Culture compĂ©tent pour les MinistĂšres chargĂ©s des secteurs suivants Education nationale, Enseignement SupĂ©rieur et Recherche Scientifique, Culture et Arts, Communication, Formation et Enseignement Professionnels, Affaires Religieuses et Waqfs. Secteur Affaires Sociales compĂ©tent pour les MinistĂšres chargĂ©s des secteurs suivants Travail, Emploi et SĂ©curitĂ© Sociale, Moudjahidine et Ayants droit, Jeunesse et Sports, SantĂ©, Industrie Pharmaceutique, SolidaritĂ© Nationale , la Famille et la condition de la femme, Le Ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du Premier Ministre, chargĂ© de la micro-entreprise. Direction du Journal Officiel La direction du Journal Officiel assume deux tĂąches essentielles La premiĂšre consiste en la prĂ©paration des textes Ă soumettre Ă la signature du PrĂ©sident de la RĂ©publique ou du Premier ministre traduction, saisie, rĂ©vision. La seconde consiste, une fois les textes signĂ©s, Ă prĂ©parer leur Ă©dition au Journal Officiel lequel est Ă©laborĂ© au plan technique par la direction du Journal Officiel avant d'ĂȘtre transmis pour impression Ă l'imprimerie officielle. Direction de la Codification et l'Information Juridique Cette direction a pour mission principale la gestion et l'actualisation d'une base de donnĂ©es juridiques en langues arabe et française de 1962 Ă ce jour. Elle est chargĂ©e, Ă©galement, d'assumer la codification des textes fondamentaux pour ĂȘtre mis Ă la disposition des institutions et administrations publiques et des autres utilisateurs potentiels. Service des Nominations Il est chargĂ© de formaliser les actes de nomination ou de fin de fonction concernant les cadres de l'Etat, en vue de leur signature par les autoritĂ©s habilitĂ©es et publication au Journal Officiel. Service Informatique Ce service a pour principale mission l'informatisation des services du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement et la mise en place d'une base de donnĂ©es des textes juridiques. La base de donnĂ©es est utilisĂ©e aussi bien par les structures du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement que par les administrations et institutions publiques et autres utilisateurs Ă travers la connexion sur le rĂ©seau Internet, sur le site Ce service est Ă©galement chargĂ© d'Ă©diter sur CD ROM la collection des Journaux Officiels en langues arabe et française. Direction de l'Administration GĂ©nĂ©rale Cette direction, organisĂ©e en deux sous-directions sous-direction des Finances et des moyens - sous-direction du personnel, prend en charge la gestion des ressources humaines, financiĂšres et matĂ©rielles du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement en vue de fournir le soutien logistique et assurer les meilleures conditions de travail pour l'ensemble des structures et organes du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. Service des Archives Le service des archives a pour tĂąche principale le classement et la conservation des dossiers et documents produits par le SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. A cette activitĂ© s'ajoute la gestion d'un certain nombre de fichiers dont fichier de la carriĂšre des cadres supĂ©rieurs de l'Etat, fichier des structures et organes des administrations centrales, fichier des Ă©tablissements publics, fichier de l'administration locale, fichier des mouvements diplomatiques et judiciaires. BibliothĂšque Centrale Elle est chargĂ©e de la gestion du fonds documentaire du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. Ce fonds est mis Ă la disposition des dĂ©partements ministĂ©riels, des institutions, des universitĂ©s et des chercheurs. Imprimerie officielle Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dispose, en outre, de l'Imprimerie Officielle12, Ă©tablissement public Ă caractĂšre industriel et commercial placĂ© sous sa tutelle, chargĂ©e d'assurer L'impression et la diffusion du Journal Officiel, L'impression des documents officiels des institutions de l'Etat13. Elle rĂ©alise Ă©galement dans le cadre de sa mission commerciale, l'impression de tous documents pour le compte de tiers ainsi que la reproduction et la commercialisation des CD ROM Ă©laborĂ©s par le service informatique du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement. TEXTES ET CIRCULAIRES RELATIFS A L'ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT DĂ©cret prĂ©sidentiel n°20-07 du 4 Joumada Ethania 1441 correspondant au 25 janvier 2020 fixant les attributions et l'organisation des services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique Articles 5, 7 et 8. DĂ©cret prĂ©sidentiel n°03-189 du 26 safar 1424 correspondant au 28 avril 2003 portant rĂ©amĂ©nagement du statut de l'imprimerie officielle. DĂ©cision du 25 juillet 2001, dĂ©finissant les structures du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement et fixant leurs missions. Circulaire relative Ă l'Ă©laboration et l'adoption des projets de textes lĂ©gislatifs ou rĂ©glementaires. 1 CrĂ©ation du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement par dĂ©cret n° 77-74 du 23 avril 1977 n° 37. 2 Nomination du premier SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement M. Mohamed BEDJAOUI par dĂ©cret du 23 novembre 1962. 3 Suppression du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement de lâorganigramme de la PrĂ©sidence du Conseil par dĂ©cret n° 64-349 du 5 dĂ©cembre 1964. 4 DĂ©cret du 9 fĂ©vrier 1966 nommant M. Abdelkader HADJALI Ă la fonction de SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement n° 14 de 1966 5 DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 89-169 du 03/09/1989 dĂ©terminant les services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique n° 37. 6 DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 90-321 du 17/10/1990 dĂ©terminant les organes et structures de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique et fixant leurs attributions et les modalitĂ©s de leur organisation. ModifiĂ© et complĂ©tĂ© DĂ©cret prĂ©sidentiel n°92-45 n° 11 et DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 92-406 n° 81. 7 DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 94-132 du 29/5/1994 dĂ©terminant les organes et structures internes de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique n° 39. 8 DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 20-07 du 25 juillet 2020, fixant les attributions et lâorganisation des services de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique n° 5. 9 La mise en place du Conseil dâEtat impose une approche diffĂ©rente quant Ă lâexamen de la conformitĂ© des projets de lois. Il appartiendra au SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Gouvernement dâassurer, au nom du Gouvernement, la saisine du Conseil dâEtat pour solliciter son avis. 10 Article 144 de la Constitution. 11 Le ministre initiateur nâest pas obligatoirement tenu de prendre en charge toutes les observations Ă©mises par le Conseil dâEtat. Toutefois, il lui appartient de justifier la non prise en charge des Ă©lĂ©ments de lâavis pour Ă©clairer le Conseil des Ministres. 12 DĂ©cret prĂ©sidentiel n° 03-189 du 28 avril 2003 portant rĂ©amĂ©nagement du statut de lâImprimerie Officiel n° 30. 13 LâImprimerie Officielle est largement sollicitĂ©e, sinon exclusivement, pour lâimpression des documents en rapport avec les Ă©lections, ainsi que pour les documents officiels entrant dans le cadre de lâactivitĂ© du PrĂ©sident de la RĂ©publique.
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Le 18 mars 1962, il y a soixante ans, les autoritĂ©s françaises et une dĂ©lĂ©gation du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA entraient dans lâhistoire en signant les accords dâĂvian. Ils mettaient fin Ă 132 annĂ©es de prĂ©sence coloniale française en AlgĂ©rie et Ă une des guerres les plus fĂ©roces que le continent africain a connues au XXe siĂšcle. Ces accords Ă©taient lâaboutissement de dix-huit mois de pourparlers secrets et de compromis entre nĂ©gociateurs français et algĂ©riens. Article Premier Il sera mis fin aux opĂ©rations militaires et Ă toute action armĂ©e sur lâensemble du territoire algĂ©rien le 19 mars 1962, Ă 12 heuresâŠ. Article 2 Les deux parties sâengagent Ă interdireâŠArticle 3 Les forces combattantes du FLN⊠»Ainsi dĂ©bute le texte des accords dâĂvian, signĂ©s le 18 mars 1962, il y a soixante ans, au terme de longues et difficiles nĂ©gociations par les ministres du gouvernement français et les reprĂ©sentants du Front de libĂ©ration nationale FLN algĂ©rien. Le document de quatre-vingt-treize feuillets, divisĂ© en deux parties et sept sous-parties, comprend un accord de cessez-le-feu, et plusieurs dĂ©clarations politiques relatives Ă lâavenir de lâAlgĂ©rie et des relations la petite histoire, le 18 mars 1962 Ă©tait un dimanche, et la cĂ©rĂ©monie de signature des accords a traĂźnĂ© en longueur au bord du lac LĂ©man, car les AlgĂ©riens avaient tenu Ă parapher toutes les pages du document, obligeant leurs homologues français Ă faire de signature de ces accords Ă©tait en effet une victoire Ă©clatante pour les nĂ©gociateurs algĂ©riens pour qui elle reprĂ©sentait la fin de 132 annĂ©es de colonisation. Ces accords mirent aussi fin Ă sept ans et demi d'une guerre de libĂ©ration qui fut sanglante et coĂ»teuse pour les deux camps, et prĂ©parĂšrent le terrain pour lâaccession Ă lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie. LâindĂ©pendance est proclamĂ©e le 5 juillet de la mĂȘme annĂ©e, dans la foulĂ©e dâun rĂ©fĂ©rendum, qui proposait Ă la population algĂ©rienne de ratifier les accords dâĂvian. Comme lâon pouvait sây attendre, au scrutin dâautodĂ©termination du 1er juillet 1962, les AlgĂ©riens se prononcĂšrent massivement pour la prise en charge de leur propre destin, avec 99,7% de votes vĂ©ritable plĂ©biscite a pu donner lâimpression que lâindĂ©pendance algĂ©rienne Ă©tait une Ă©tape logique et inĂ©vitable, alors quâau dĂ©but des pourparlers en 1961 entre les ministres du gouvernement français et les reprĂ©sentants de la rĂ©sistance algĂ©rienne, cette perspective semblait pour le moins incertaine. Le Premier ministre de lâĂ©poque, Michel DebrĂ© lui-mĂȘme, nâavait-il pas laissĂ© entendre publiquement quâil ne croyait pas Ă lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie, sinon Ă lâhorizon dâun demi-siĂšcle ? Dans ces conditions, pour beaucoup dâobservateurs, le rĂšglement de la question algĂ©rienne par la voie diplomatique relevait de miracle. Une colonie africaine pas comme les autres » AlgĂ©rie Tizi N'Berber, rĂ©gion de Constantine. 9 mai 1956. Le lever des couleurs au 21e rĂ©giment d'infanterie coloniale. © Raymond Varoqui/ECPAD Les annĂ©es 1960 coĂŻncidĂšrent avec la dĂ©sagrĂ©gation de lâempire colonial français, avec 17 anciennes colonies en Afrique accĂ©dant Ă lâindĂ©pendance dĂšs le dĂ©but de la dĂ©cennie. La marche vers la dĂ©colonisation de lâAlgĂ©rie sâinscrit dans cette mutation gĂ©nĂ©rale de la France coloniale, mais comme le rappelle Renaud de Rochebrune, co-auteur de La Guerre dâAlgĂ©rie vue par les AlgĂ©riens 1, lâAlgĂ©rie nâĂ©tait pas une colonie africaine comme les autres. Essentiellement une colonie de peuplement, ce pays comptait au moment de lâindĂ©pendance, quelque 1 million de colons dâascendance française et europĂ©enne, appelĂ©s familiĂšrement les "pieds-noirs". Nombre de ces colons vivaient en AlgĂ©rie depuis trois Ă quatre gĂ©nĂ©rations. Les enjeux nâĂ©taient donc pas du tout les mĂȘmes ».Autre particularitĂ© de lâAlgĂ©rie coloniale conquis en 1830, ce territoire avait Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt intĂ©grĂ© administrativement dans la France mĂ©tropolitaine, commençant par le littoral en 1848, avant dâĂȘtre entiĂšrement assimilĂ© Ă la mĂ©tropole sous la TroisiĂšme RĂ©publique par le systĂšme de dĂ©partementalisation. Ce qui explique que, dans lâesprit de beaucoup de Français, lâAlgĂ©rie Ă©tait la France. Câest pourquoi lorsque la guerre de libĂ©ration a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e par les militants FLN, le 1er novembre 1954, revendiquant lâindĂ©pendance totale, ils nâont pas Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux par la classe politique française qui misait sur les forces armĂ©es pour mettre hors dâĂ©tat de nuire ceux quâils dĂ©signaient comme de simples rebelles ». Or les rebelles » se sont rĂ©vĂ©lĂ©s particuliĂšrement tenaces et persĂ©vĂ©rants. AidĂ© par les pays arabes, notamment lâĂgypte de Nasser, et soutenu largement par la population algĂ©rienne, le FLN a livrĂ© bataille huit annĂ©es durant Ă lâune des armĂ©es les plus aguerries du monde et des plus puissantes. La guerre fut dĂ©vastatrice en termes de pertes en vies humaines, 300 000 du cĂŽtĂ© algĂ©rien et 30 000 du cĂŽtĂ© de lâarmĂ©e française et la population civile europĂ©enne, selon la plus vraisemblable estimation des victimes de la guerre dâAlgĂ©rie. © Studio graphique FMM En raison du coĂ»t humain exorbitant de la guerre et du coĂ»t moral de la rĂ©pression brutale perpĂ©trĂ©e par lâarmĂ©e française accusĂ©e de torture, la nĂ©cessitĂ© de trouver une solution nĂ©gociĂ©e au conflit sâest trĂšs vite imposĂ©e de part et dâautre. Les premiers contacts entre le gouvernement français et les rĂ©sistants algĂ©riens datent de 1956, mais ils sont interrompus Ă la suite du dĂ©tournement, le 22 octobre de la mĂȘme annĂ©e, par la France de lâavion transportant cinq dirigeants historiques du FLN. Il faudra ensuite attendre le retour du gĂ©nĂ©ral De Gaulle au pouvoir, en 1958, aprĂšs la chute de la QuatriĂšme RĂ©publique, pour que les fils des nĂ©gociations soient renouĂ©s. Il est paradoxal que lâhomme qui Ă©tait appelĂ© au pouvoir prĂ©cisĂ©ment pour sauver lâAlgĂ©rie française » soit le premier homme dâĂtat français Ă Ă©voquer lâimpensable, soit une AlgĂ©rie algĂ©rienne». Le paradoxe nâĂ©tait quâapparent », affirme Renaud de Rochebrune, qui rappelle que si on avait Ă©coutĂ© avec attention lâintĂ©gralitĂ© du cĂ©lĂšbre discours de De Gaulle "Je vous ai compris", prononcĂ© Ă Alger, et reçu comme un hommage Ă la population pieds-noirs, on aurait aperçu que les propos portaient en germe lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie. En affirmant quâil y aura dĂ©sormais une seule catĂ©gorie dâAlgĂ©riens sans distinction de race ou de religion, le GĂ©nĂ©ral prĂ©parait dĂ©jĂ le terrain pour lâavĂšnement dâun pays diffĂ©rent. Lâhomme Ă©tait sorti depuis belle lurette de la logique coloniale. » Voici venu le temps des nĂ©gociations Le gĂ©nĂ©ral Marcel Bigeard avec le gĂ©nĂ©ral de Gaulle au cours de sa premiĂšre visite en AlgĂ©rie en 1956 © S012/Gamma-Rapho via Getty Images Câest en effet sous lâĂ©gide de Charles de Gaulle que se sont ouvertes les premiĂšres nĂ©gociations sĂ©rieuses entre les autoritĂ©s coloniales et les Ă©missaires de lâinsurrection algĂ©rienne. Cela nâavait pas empĂȘchĂ© le gĂ©nĂ©ral en arrivant au pouvoir en 1958 dâintensifier lâaction militaire sur le terrain. Le lancement du fameux plan Challe, nommĂ© dâaprĂšs le commandant en chef interarmĂ©es Maurice Challe, avait pour objectif dâaffaiblir les rebelles. Cet objectif fut facilement atteint et le potentiel militaire de lâArmĂ©e de libĂ©ration nationale ALN, bras armĂ© du FLN, sĂ©rieusement mis Ă mal Ă la fin des annĂ©es 1950. Mais pour De Gaulle, comme lâexplique Renaud de Rochebrune, si la victoire militaire sur le terrain nâĂ©tait pas impossible, la solution militaire seule ne suffisait plus pour rĂ©gler dĂ©finitivement le problĂšme algĂ©rien. Lâobjectif rĂ©el du GĂ©nĂ©ral Ă©tait dâaffaiblir lâennemi pour pouvoir mieux nĂ©gocier en position de force ».La premiĂšre rencontre entre Français et AlgĂ©riens a lieu du 25 au 29 juin 1960 Ă la prĂ©fecture de Melun, en France, mais elle se termine sur un Ă©chec, faute dâentente sur le prĂ©alable de la remise des armes par les rebelles. En janvier 1961, De Gaulle convoque un rĂ©fĂ©rendum qui lâautorise Ă engager des pourparlers avec les AlgĂ©riens pour prĂ©parer lâ autodĂ©termination ». Le mot est lĂąchĂ©. Câest un moment historique car, en prononçant le mot tabou, la classe politique française acceptait de substituer le principe de lâautodĂ©termination des peuples colonisĂ©s au dogme rĂ©publicain centenaire de lâAlgĂ©rie sur cette base que les nĂ©gociations officielles sur lâavenir de lâAlgĂ©rie sâengagent le 20 mai 1961 avec la direction du FLN. Elles se dĂ©roulent dans la ville frontaliĂšre dâĂvian, situĂ©e du cĂŽtĂ© français du lac LĂ©man, mieux connue pour ses eaux minĂ©rales commercialisĂ©es en bouteilles que pour un rĂŽle quelconque jusque-lĂ dans la diplomatie internationale. Le choix de cette ville Ă©tait le rĂ©sultat dâun compromis entre les Français qui voulaient que la rencontre ait lieu sur le territoire de leur pays et les AlgĂ©riens qui auraient prĂ©fĂ©rĂ© GenĂšve oĂč ils Ă©taient sur un terrain neutre. In fine, câest le chef de lâĂtat qui a tranchĂ©. Quant Ă la composition des deux dĂ©lĂ©gations, la dĂ©lĂ©gation française Ă©tait conduite par Louis Joxe, ministre dâĂtat aux affaires algĂ©riennes dans le gouvernement français et les Ă©missaires algĂ©riens par Krim Belkacem, lâun des membres fondateurs du FLN, mais aussi vice-prĂ©sident du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA. DĂšs les premiĂšres sĂ©ances, les divergences qui vont conduire Ă lâĂ©chec de la rencontre font jour. Elles portaient sur la plupart des points Ă lâordre du jour de ces nĂ©gociations cessez-le-feu, garanties sur le statut et la sĂ©curitĂ© de la minoritĂ© europĂ©enne en AlgĂ©rie, statut du Sahara riche en pĂ©trole et particuliĂšrement adaptĂ© pour des expĂ©rimentations en matiĂšre nuclĂ©aire que les Français veulent exclure du champ dâapplication de lâautodĂ©termination, calendrier du retrait des bases militaires françaises du Sahara et de la base navale de câest la question du Sahara qui occupe une place cruciale dans les dĂ©bats, qui fera Ă©chouer la confĂ©rence. Les AlgĂ©riens avaient reçu la consigne de ne rien lĂącher sur leurs objectifs fondamentaux qui Ă©taient indĂ©pendance totale, sauvegarde de lâunitĂ© du peuple algĂ©rien et intĂ©gritĂ© du territoire national. Il faut dire que les nĂ©gociateurs du GPRA faisaient lâobjet de pressions constantes et divergentes de leur hiĂ©rarchie, divisĂ©e elle-mĂȘme, selon Renaud de Rochebrune, entre les militaires, plus idĂ©ologues, et les politiques, plus pragmatiques et soucieux de conduire leur pays vers une indĂ©pendance dans la coopĂ©ration avec la France ». AprĂšs lâĂ©chec de ces premiĂšres nĂ©gociations dâĂvian, les pourparlers de paix vont reprendre, du 20 au 28 juillet, en Haute-Savoie, au chĂąteau de Lugrin, pour aboutir Ă un nouvel Ă©chec. Les positions intransigeantes des uns et des autres condamnaient dâavance toute dĂ©marche pour trouver une solution nĂ©gociĂ©e au conflit. Or, lâannĂ©e 1961 voit la situation politique sur le terrain se dĂ©grader, avec la montĂ©e de lâOAS Organisation armĂ©e secrĂšte, composĂ©e de militaires dĂ©mobilisĂ©s et de colons radicalisĂ©s qui faisait peser des menaces dâattentats, tant en AlgĂ©rie quâen mĂ©tropole, dans le but de faire tomber le rĂ©gime. De Gaulle Ă©tait pressĂ© de sortir le pays du guĂȘpier algĂ©rien afin de sâatteler Ă la modernisation du pays et rendre Ă la France sa marge de manoeuvre sur le plan international grĂące la maĂźtrise de sa force de frappe nuclĂ©aire. ĂpuisĂ©s par huit annĂ©es de guerre sanglante et asymĂ©trique, les insurgĂ©s algĂ©riens Ă©taient pour leur part au bord de la dĂ©route. Aux yeux des autoritĂ©s françaises comme aux yeux du FLN, un accord diplomatique semblait le seul moyen dâaller de lâavant. Ils ont donc dĂ©cidĂ© de renouer le Ă Ăvian Promotion des Accords d'Evian. Getty Images Câest sur lâinitiative de lâĂlysĂ©e que les pourparlers reprennent entre Français et AlgĂ©riens aux Rousses, dans le Jura. Ces conversations menĂ©es dans le secret le plus absolu, ont eu lieu en deux temps, dâabord pendant le dernier trimestre 1961, puis en fĂ©vrier 1962, permettant aux nĂ©gociateurs dâĂ©laborer un texte de compromis acceptĂ© par le gouvernement français et le Conseil national de la RĂ©volution Ă Ăvian oĂč le prĂ©-accord conclu dans le secret des Rousses va ĂȘtre finalisĂ© et signĂ© par les reprĂ©sentants officiels des deux camps. Les compromis que comportent le document qui sera soumis aux ministres et aux plĂ©nipotentiaires franco-algĂ©riens portent essentiellement sur la prĂ©sence militaire française. Le dĂ©lai de la concession est fixĂ©, au Sahara Ă cinq ans et Ă Mers el-KĂ©bir contre la demande initiale dâun bail de quatre-vingt-dix-neuf ans. LâintĂ©rĂȘt stratĂ©gique de la grande base navale de Mers el-KĂ©bir ayant faibli au profit de Kourou en Guyane, les Français vont finalement lâĂ©vacuer longtemps avant lâexpiration du dĂ©lai de concession. Les autoritĂ©s françaises lĂąchent du lest sur le Sahara Ă©galement, ayant modernisĂ© entretemps les infrastructures dans la PolynĂ©sie pour leurs essais statut des Français souhaitant rester en AlgĂ©rie aprĂšs lâindĂ©pendance avait aussi Ă©tĂ© Ăąprement dĂ©battu aux Rousses, avant de trouver un terrain dâentente sur un dĂ©lai de rĂ©flexion de trois ans accordĂ© aux colons pour choisir la nationalitĂ© algĂ©rienne ou garder la nationalitĂ© française. Ceux qui optaient pour la seconde solution devaient accepter dâĂȘtre traitĂ©s conformĂ©ment aux lois rĂ©gissant le statut des Ă©trangers. La seconde confĂ©rence dâĂvian se tient du 7 au 18 mars, Ă lâHĂŽtel du Parc aujourdâhui disparu. Les accords dâĂvian qui ne sâappellent pas encore ainsi, mais plus prosaĂŻquement conclusions des pourparlers dâĂvian », sont paraphĂ©s le 18 mars, cĂŽtĂ© algĂ©rien, par Krim Belkacem, le ministre des Affaires algĂ©riennes au sein du GPRA, et, cĂŽtĂ© français, par Louis Joxe, son collĂšgue des Travaux publics et des Transports Robert Buron et le secrĂ©taire dâĂtat aux Affaires algĂ©riennes, Jean de Broglie. Lâaccord fixe surtout les conditions du cessez-le-feu applicables dĂšs le lendemain de sa signature, Ă 12 heures, sur lâensemble du territoire algĂ©rien. Mai 1962 Ă Alger, malgrĂ© les accords d'Evian, l'OAS poursuit sa politique de la terre brĂ»lĂ©e. © FERNAND PARIZOT/AFP Câest la paix. AussitĂŽt aprĂšs la signature, le chef de lâĂtat français, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, sâempressa de proclamer la bonne parole dans une allocution radiotĂ©lĂ©visĂ©e Ă la nation, formulant le vĆu que les deux peuples pourront marcher fraternellement ensemble sur la route de la civilisation ». AprĂšs le rĂ©fĂ©rendum dâautodĂ©termination du 1er juillet 1962, prĂ©vu dans les accords du 18 mars et remportĂ© triomphalement par lâAlgĂ©rie du FLN, la France sera le premier pays Ă reconnaĂźtre la souverainetĂ© de son ancienne province ».Depuis leur signature, les accords dâĂvian ont Ă©tĂ© beaucoup vilipendĂ©s de part et dâautre, avec les partisans de lâAlgĂ©rie française qualifiant les nĂ©gociations dâune suite de concessions, et les AlgĂ©riens pointant du doigt la face cachĂ©e » des accords qui, selon les mots du prĂ©sident BoumediĂšne, visaient Ă faire de lâAlgĂ©rie un pays dĂ©pendant du nĂ©ocolonialisme français ». Dâailleurs, le 18 mai 1962 nâest guĂšre cĂ©lĂ©brĂ© en AlgĂ©rie. Il nâen reste pas moins que les accords signĂ©s Ă Ăvian, il y a soixante ans, ont donnĂ© une nouvelle impulsion Ă la longue histoire commune de lâAlgĂ©rie et la France, deux nations souveraines et proches que la MĂ©diterranĂ©e ne devrait pas sĂ©parer.1 La guerre dâAlgĂ©rie vue par les AlgĂ©riens, par Renaud de Rochebrune et Benjamin Stora. En deux tomes Tome 1 Des origines Ă la bataille dâAlger et Tome 2 De la bataille dâAlger Ă lâindĂ©pendance. Editions DenoĂ«l, 2011 et 2016.
Dansune France marquĂ©e par les derniers soubresauts de la guerre dâAlgĂ©rie, aprĂšs lâĂ©chec de lâattentat du Petit-Clamart, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle propose aux Français un rĂ©fĂ©rendum sur lâĂ©lection du prĂ©sident de la RĂ©publique au suffrage universel. LâAssemblĂ©e vote une motion de censure contre le gouvernement. Mais le gĂ©nĂ©ral maintient celui-ci et dissout lâAssemblĂ©eAux originesIIIe siĂšcle av. Massinissa unifie les royaumes numides berbĂšres des Massyles et des Massaesyles et fait de Cirta Constantine sa capitale. 112-105 av. RĂ©bellion de Jughurta, petit-fils de Massinissa, contre Rome. 347 Les tribus berbĂšres insurgĂ©es sâallient aux donatistes, une secte chrĂ©tienne opposĂ©e Ă Rome. 354 Naissance de saint Augustin Ă Thagaste Souk Ahras, dans le nord-est de lâAlgĂ©rie. 439-533 Les Vandales rĂšgnent sur le Maghreb romain. 533 DĂ©but de la domination byzantine. 711 Les Arabes sont maĂźtres de lâensemble du Maghreb, qui devient une province omeyyade. Les populations se convertissent Ă lâislam. 742 RĂ©volte kharijite secte musulmane contre le pouvoir central. 911 Destruction du royaume berbĂšre de Tahert rĂ©gion dâOran par les armĂ©es fatimides. 1453 Prise de Constantinople par les Ottomans. 1587 LâAlgĂ©rie devient une rĂ©gence dĂ©pendant de lâEmpire ottoman. 1804-1827 SoulĂšvements tribaux et confrĂ©riques Ă travers toute lâAlgĂ©rie. 1827 29 avril A la suite dâune dispute au sujet dâune dette française impayĂ©e, le dey dâAlger convoque le consul de France. Crise diplomatique franco-algĂ©rienne. 1830 14 juin Les troupes françaises dĂ©barquent Ă Siddi-Ferruch. AprĂšs la prise dâAlger, le 5 juillet, le dey Hussein Khodja signe la capitulation. 1832 En novembre, lâĂ©mir Abd El-Kader proclame le djihad contre les Français. 1837 La France reconnaĂźt par le traitĂ© de la Tafna, signĂ© le 30 mai, la souverainetĂ© dâAbd El-Kader sur les deux tiers de lâAlgĂ©rie. Elle conserve toutefois plusieurs possessions », dont Alger, Blida et Oran. Le 13 octobre, les troupes françaises sâemparent de Constantine. 1843 Prise de la smalah dâAbd El-Kader par le duc dâAumale, en mai, et massacres de populations civiles par les Français. 1844 14 aoĂ»t Victoire française Ă la bataille de lâIsly, prĂšs dâOujda. 1847 23 dĂ©cembre. Abd El-Kader se rend. 1848 12 novembre LâAlgĂ©rie est officiellement proclamĂ©e territoire français ». La francisation »1850-1870 Insurrections dans les AurĂšs et en Kabylie, rĂ©primĂ©es dans le sang. La famine ravage lâAlgĂ©rie entre 1866 et 1868. 1870 Le dĂ©cret CrĂ©mieux, promulguĂ© le 24 octobre, accorde la nationalitĂ© française aux Juifs dâAlgĂ©rie. 1871 DĂ©but de la rĂ©volte kabyle des frĂšres Mokrani, en mars, contre les projets de confiscation des terres. Mokrani est tuĂ© le 5 mai. PrĂšs de 500 000 hectares de terres sont confisquĂ©s et attribuĂ©s aux colons. 1881 Jules Ferry fait adopter en juin le code de lâindigĂ©nat, qui instaure un rĂ©gime juridique spĂ©cial pour les AlgĂ©riens de confession musulmane. LâAlgĂ©rie est entiĂšrement intĂ©grĂ©e Ă la France par le systĂšme des rattachements ». 1889 La loi du 26 juin accorde la nationalitĂ© française Ă tous les descendants dâEuropĂ©ens prĂ©sents en AlgĂ©rie, mais pas aux musulmans. 1912 Les musulmans sont astreints au service militaire en vertu de dĂ©crets promulguĂ©s en janvier. 1914-1918 Sur les cent soixante-treize mille soldats appelĂ©s et engagĂ©s dâAlgĂ©rie, vingt-cinq mille AlgĂ©riens musulmans et vingt-deux mille EuropĂ©ens sont tuĂ©s au cours de la premiĂšre guerre mondiale. 1916 SoulĂšvements dans la rĂ©gion de Constantine. 1926 CrĂ©ation, le 20 juin Ă Paris, de lâEtoile nord-africaine ENA, dont Ahmed Messali Messali Hadj est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Le mouvement, qui rĂ©clame lâ indĂ©pendance de lâAfrique du Nord », sera interdit en 1929. 1927 Naissance de lâAssociation des Ă©tudiants musulmans nord-africains AEMNA, prĂ©sidĂ©e par Ferhat Abbas. 1933 Messali Hadj reconstitue lâENA, qui sera Ă nouveau dissoute en 1937 par le gouvernement du Front populaire. 1936 En novembre, le projet Blum-Viollette sur lâoctroi de la pleine citoyennetĂ© française Ă une Ă©lite de vingt et un mille AlgĂ©riens musulmans est refusĂ© par les colons et par les indĂ©pendantistes. 1937 Messali Hadj crĂ©e le 11 mars, Ă Alger, le Parti du peuple algĂ©rien PPA. 1939 En septembre, le PPA est dissous, et ses principaux leaders sont arrĂȘtĂ©s. 1940 Le dĂ©cret CrĂ©mieux est aboli par le rĂ©gime de Vichy en octobre. 1942 DĂ©barquement alliĂ© Ă Alger. 1943 Ferhat Abbas prĂ©sente en mai le Manifeste du peuple algĂ©rien, qui revendique lâĂ©galitĂ© totale entre musulmans et EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie. Le texte est rejetĂ© par le ComitĂ© français de la libĂ©ration nationale CFLN, formĂ© Ă Alger le 3 juin. En dĂ©cembre, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle annonce dans un discours prononcĂ© Ă Constantine une sĂ©rie de rĂ©formes concernant les droits civiques des AlgĂ©riens. 1944 Le 7 mars, de Gaulle signe une ordonnance qui supprime le code de lâindigĂ©nat et accorde la citoyennetĂ© française Ă soixante-cinq mille AlgĂ©riens. La guerre dâindĂ©pendance 1945 Le 8 mai, la rĂ©pression dâĂ©meutes au cours desquelles une centaine dâEuropĂ©ens sont tuĂ©s fait plusieurs milliers de morts entre 15 000 et 45 000 selon les estimations parmi les AlgĂ©riens dans les rĂ©gions de SĂ©tif, Guelma et Kherrata. 1946 Ferhat Abbas fonde lâUnion dĂ©mocratique du manifeste algĂ©rien UDMA en mai, et Messali Hadj le Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques MTLD en octobre. Ce dernier obtient cinq siĂšges de dĂ©putĂ© aux Ă©lections lĂ©gislatives de novembre. 1947 Naissance, le 15 fĂ©vrier, de lâOrganisation spĂ©ciale, un groupuscule clandestin pour la lutte armĂ©e en AlgĂ©rie mis sur pied par le MTLD. Le 20 septembre, lâAssemblĂ©e nationale adopte le statut de lâAlgĂ©rie », qui prĂ©voit notamment la crĂ©ation dâune assemblĂ©e algĂ©rienne comprenant des reprĂ©sentants europĂ©ens et non europĂ©ens. Tous les dĂ©putĂ©s musulmans algĂ©riens le rejettent. 1954 En avril, un groupe de militants du Parti du peuple algĂ©rien PPA dĂ©terminĂ©s Ă entrer dans la lutte armĂ©e en constituant un front commun crĂ©ent le ComitĂ© rĂ©volutionnaire pour lâunitĂ© et lâaction CRUA, transformĂ© en Front de libĂ©ration nationale FLN le 1er novembre dĂ©but de la guerre dâindĂ©pendance. En dĂ©cembre, les partisans de Messali Hadj crĂ©ent le Mouvement national algĂ©rien MNA. 1955 Le Parlement français vote lâĂ©tat dâurgence en avril. Le 20 aoĂ»t, des milliers de paysans de la rĂ©gion de Constantine se soulĂšvent. DĂ©bats aux Nations unies 27-30 septembre sur la question algĂ©rienne ». 1956 Le 16 mars, lâAssemblĂ©e nationale accorde les pouvoirs spĂ©ciaux au gouvernement de Guy Mollet. Le premier congrĂšs du FLN, dans la vallĂ©e de la Soummam, le 20 aoĂ»t, aboutit Ă la crĂ©ation du ComitĂ© national de la rĂ©volution algĂ©rienne CNRA. A la fin de lâannĂ©e, on compte plus dâun demi-million de soldats français en AlgĂ©rie. 1957 Janvier-octobre. Bataille dâAlger. LâarmĂ©e française gĂ©nĂ©ralise lâusage de la torture. 1958 Le 13 mai, lâarmĂ©e prend le pouvoir en AlgĂ©rie et crĂ©e le ComitĂ© de salut public, dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Jacques Massu. Le 1er juin, Ă Paris, le gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle est investi comme prĂ©sident du conseil premier ministre. Le Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA, avec Ă sa tĂȘte Ferhat Abbas, est formĂ© le 19 septembre. De Gaulle propose la paix des braves » aux insurgĂ©s algĂ©riens en octobre. Il devient le premier prĂ©sident de la Ve RĂ©publique le 21 dĂ©cembre. 1959 De Gaulle reconnaĂźt, au cours dâune allocution prononcĂ©e le 16 septembre, le droit Ă lâautodĂ©termination des AlgĂ©riens par la voie du rĂ©fĂ©rendum. 1960 Semaine des barricades » Ă Alger le 24 janvier, des colons dirigĂ©s par Pierre Lagaillarde appellent au soulĂšvement des EuropĂ©ens au nom de lâAlgĂ©rie française. Ils se rendent le 1er fĂ©vrier. Le 5 septembre sâouvre le procĂšs du rĂ©seau dâaide au FLN animĂ© par Francis Jeanson. Des intellectuels favorables Ă lâindĂ©pendance publient le Manifeste des 121 ». Le 19 dĂ©cembre, lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies reconnaĂźt le droit de lâAlgĂ©rie Ă lâindĂ©pendance. LâindĂ©pendance1961 Le 8 janvier, le rĂ©fĂ©rendum sur la politique dâautodĂ©termination voit un large succĂšs du oui », en France comme en AlgĂ©rie. En fĂ©vrier, des activistes europĂ©ens constituent lâOrganisation armĂ©e secrĂšte OAS. Echec du putsch des gĂ©nĂ©raux » en avril. Le 17 octobre, la rĂ©pression policiĂšre dâune manifestation algĂ©rienne pacifique Ă Paris fait une centaine de morts. 1962 Le 8 fĂ©vrier, Ă Paris, les forces de lâordre chargent un rassemblement contre lâOAS, tuant neuf Français Ă la station de mĂ©tro Charonne. Lâenterrement des victimes, le 13, rassemble un demi-million de manifestants. La signature des accords dâEvian, le 18 mars, est suivie dâun cessez-le-feu dĂšs le lendemain. LâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie sera ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, en France le 8 avril et en AlgĂ©rie le 1er juillet. Le 5 juillet, lâAlgĂ©rie proclame son indĂ©pendance. DĂ©but de lâexode des EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie. Le bilan de la guerre est de 300 000 Ă 600 000 morts selon les sources. Le 22 juillet, M. Ahmed Ben Bella, soutenu par le colonel Houari BoumediĂšne, qui commande lâArmĂ©e nationale populaire ANP, forme Ă Tlemcen un Bureau politique contre le GPRA, installĂ© Ă Alger. En septembre, lâANP entre dans la capitale. M. Ben Bella prend la tĂȘte du gouvernement le 29 septembre. 1963 La Constitution est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 8 septembre. Instauration dâun rĂ©gime de parti unique. M. Ben Bella est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique le 15 septembre. M. Hocine AĂŻt Ahmed crĂ©e quelques jours plus tard le Front des forces socialistes FFS et entre en dissidence en Kabylie. 1964 Les troupes françaises se retirent dâAlgĂ©rie en juin, mais restent prĂ©sentes Ă Mers El-KĂ©bir et au Sahara. 1965 Le colonel BoumediĂšne renverse M. Ben Bella le 19 juin. La Constitution est abrogĂ©e en juillet. 1966 Nationalisation des mines et des compagnies dâassurances Ă©trangĂšres en mai. Signature dâaccords de coopĂ©ration avec la France. 1967 LâarmĂ©e française quitte les bases de Reggane et BĂ©char en mai. En juin, lâAlgĂ©rie rompt ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis Ă la suite de la guerre entre IsraĂ«l et les armĂ©es arabes. Coup dâEtat avortĂ© contre BoumediĂšne en dĂ©cembre. 1968 Les Français Ă©vacuent la base de Mers El-KĂ©bir en janvier. 1971 Nationalisation des hydrocarbures le 24 fĂ©vrier lâEtat acquiert 51 % des avoirs des sociĂ©tĂ©s pĂ©troliĂšres françaises prĂ©sentes en AlgĂ©rie. En novembre, le gouvernement lance la rĂ©volution agraire » et la gestion socialiste des entreprises » GSE. 1973 Septembre. Le IVe sommet des pays non alignĂ©s se tient Ă Alger. 1974 Dans un discours prononcĂ© aux Nations unies, en avril, BoumediĂšne prĂŽne lâinstauration dâun nouvel ordre Ă©conomique international. 1975 Visite de Giscard dâEstaing, en avril, la premiĂšre dâun prĂ©sident français depuis lâindĂ©pendance. Elle confirme lâampleur des divergences entre les deux pays. 1976 La Charte nationale est approuvĂ©e le 27 juin par rĂ©fĂ©rendum et la Constitution le 27 novembre. BoumediĂšne, unique candidat en lice, est Ă©lu prĂ©sident en dĂ©cembre. Vers la guerre civile 1978 27 dĂ©cembre. Mort de BoumediĂšne. 1979 7 fĂ©vrier. Le colonel Chadli Bendjedid est Ă©lu prĂ©sident. 1980 Printemps berbĂšre » Ă©meutes Ă travers toute la Kabylie, en avril, pour la reconnaissance de la culture berbĂšre. 1981 François Mitterrand, qui se rend Ă Alger en novembre, propose que les rapports franco-algĂ©riens soient un symbole des relations nouvelles entre le Nord et le Sud ». Trois mois plus tard, les deux pays signent un accord sur le gaz. 1983 Visite du prĂ©sident Chadli Ă Paris, en novembre, la premiĂšre dâun chef dâEtat algĂ©rien depuis lâindĂ©pendance. 1984 M. Bendjedid est réélu le 12 janvier. Adoption, en juin, du code du statut personnel et de la famille, particuliĂšrement rĂ©actionnaire. 1986 Manifestations Ă©tudiantes Ă SĂ©tif et Ă Constantine en novembre. 1988 De violentes Ă©meutes Ă Alger et dans le reste du pays, du 4 au 10 octobre, font plusieurs centaines de victimes 600 morts selon un bilan officieux. LâĂ©tat de siĂšge est dĂ©clarĂ©. M. Bendjedid est réélu en dĂ©cembre aprĂšs avoir promis des rĂ©formes politiques et Ă©conomiques. 1989 Une nouvelle Constitution, qui ouvre la voie au multipartisme, est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le 23 fĂ©vrier. Le Front islamique du salut FIS, créé le 18 fĂ©vrier et dirigĂ© par MM. Abassi Madani et Ali Belhadj, est lĂ©galisĂ© en septembre. 1990 Fin de la rĂ©forme agraire. 12 juin. Le FIS remporte une large victoire aux Ă©lections municipales et rĂ©gionales, premiers scrutins libres depuis lâindĂ©pendance. Le gĂ©nĂ©ral Khaled Nezzar est nommĂ© ministre de la dĂ©fense en juillet. 1991 Le 23 mai, le FIS appelle Ă une grĂšve illimitĂ©e. Les affrontements entre forces de lâordre et militants du FIS font des dizaines de morts. Le premier ministre Mouloud Hamrouche, dĂ©missionnaire, est remplacĂ© par M. Sid Ahmed Ghozali le 5 juin. Le 26 dĂ©cembre, le premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives est remportĂ© par le FIS avec 47 % des suffrages. 1992 Le prĂ©sident Bendjedid, soupçonnĂ© de complaisance envers le FIS, est contraint Ă la dĂ©mission le 11 janvier. Le 14, il est remplacĂ© par un Haut ComitĂ© dâEtat HCE, dirigĂ© par Mohamed Boudiaf. Le second tour des Ă©lections est annulĂ©. Les violences qui sâensuivent font prĂšs de soixante-dix morts. Le HCE proclame lâĂ©tat dâurgence le 9 fĂ©vrier et dissout le FIS le 4 mars. Le 29 juin, Boudiaf est assassinĂ© Ă Annaba. Le 26 aoĂ»t, un attentat Ă la bombe dans lâaĂ©rogare dâAlger, attribuĂ© aux islamistes, fait huit morts et une centaine de blessĂ©s. DĂ©but de la dĂ©cennie noire ». 1993 LâĂ©tat dâurgence est prorogĂ© pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e le 7 fĂ©vrier. On estime Ă quinze mille le nombre de personnes tuĂ©es en un an. RĂ©conciliation »1994 Le gĂ©nĂ©ral Liamine Zeroual est nommĂ© aux commandes de lâEtat le 30 janvier par le HCE. Apparition des Groupes islamiques armĂ©s GIA, dont se dĂ©marque lâex-FIS. 1995 Le 13 janvier, les principales formations de lâopposition, islamistes compris, signent Ă Rome un contrat national » appelant notamment Ă lâarrĂȘt des violences. Le pouvoir rejette le texte. Le gĂ©nĂ©ral Zeroual remporte lâĂ©lection prĂ©sidentielle dĂšs le premier tour, le 16 novembre, avec plus de 60 % des suffrages. 1996 La rĂ©forme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du prĂ©sident de la RĂ©publique et interdisant les partis religieux et rĂ©gionalistes est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 13 novembre, avec plus de 85 % des voix. 1997 Le 24 septembre, lâArmĂ©e islamique du salut AIS, bras armĂ© de lâex-FIS et opposĂ©e aux GIA, annonce une trĂȘve Ă partir du 1er octobre. Le 23 octobre, aprĂšs avoir remportĂ© les Ă©lections lĂ©gislatives de juin, le Rassemblement national dĂ©mocratique RND de M. Zeroual obtient plus de 55 % des siĂšges des assemblĂ©es communales. La rĂ©pression va crescendo. 1998 En septembre, M. Zeroual annonce sa volontĂ© de dĂ©missionner et la tenue dâune Ă©lection prĂ©sidentielle anticipĂ©e. 1999 Le 15 avril, M. Abdelaziz Bouteflika remporte lâĂ©lection prĂ©sidentielle avec 73,8 % des suffrages. Lâopposition dĂ©nonce des fraudes massives. Le 6 juin, lâAIS proclame lâarrĂȘt dĂ©finitif de ses opĂ©rations. Le 18 aoĂ»t, le Mouvement algĂ©rien des officiers libres MAOL, créé en 1998, appelle Ă poursuivre en justice les gĂ©nĂ©raux responsables de la tragĂ©die » algĂ©rienne. La loi de concorde civile » est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 16 septembre, par plus de 98 % des voix. 2001 Emeutes sanglantes en Kabylie, en avril, aprĂšs la mort dâun lycĂ©en dans une gendarmerie. Dâimportantes manifestations ont lieu Ă Tizi Ouzou et Ă 3 octobre, le gouvernement prĂ©sente un projet de rĂ©forme visant Ă officialiser la langue berbĂšre tamazight. Signature, le 19 dĂ©cembre, dâun accord dâassociation entre lâAlgĂ©rie et lâUnion europĂ©enne. 2002 Le 8 avril, le tamazight est reconnu langue nationale â mais non officielle â par le Parlement. Le FLN remporte les Ă©lections lĂ©gislatives du 30 mai, boycottĂ©es par les partis kabyles. 2003 Les anciens leaders du FIS, MM. Madani et Belhadj, sont libĂ©rĂ©s et appellent Ă la fin de la lutte armĂ©e le 25 aoĂ»t. 2004 M. Bouteflika obtient 85 % des suffrages Ă lâĂ©lection prĂ©sidentielle du 8 avril. Le gouvernement signe un accord de partenariat stratĂ©gique avec la France en juillet. 2005 La Charte pour la paix et la rĂ©conciliation nationale est approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, le 29 septembre, Ă plus de 97 % des voix. Le bilan de treize ans de violences est estimĂ© entre 150 000 et 200 000 morts et des milliers de disparus. 2007 Le FLN remporte les Ă©lections lĂ©gislatives organisĂ©es en mai. Le 9 juin, Alger et Washington concluent un accord sur le dĂ©veloppement du nuclĂ©aire civil. AprĂšs un automne particuliĂšrement meurtrier prĂšs de 80 morts lors dâattentats et dâaffrontements entre islamistes et forces de sĂ©curitĂ©, un double attentat-suicide dans la capitale, le 11 dĂ©cembre, fait quarante et une victimes. 2008 Le 8 juin, lâexplosion de deux bombes visant le convoi dâune entreprise française, prĂšs dâAlger, tue douze personnes, dont un ingĂ©nieur français. Recrudescence des attentats en aoĂ»t. Le 12 novembre, M. Bouteflika fait rĂ©viser la Constitution afin de briguer un troisiĂšme mandat. Il est réélu six mois plus tard avec plus de 90 % des suffrages, les principaux partis dâopposition ayant appelĂ© Ă boycotter le scrutin prĂ©sidentiel. 2011 Du 3 au 10 janvier, des Ă©meutes contre le pouvoir et contre la vie chĂšre font cinq morts et plus de huit cents blessĂ©s. Le gouvernement dĂ©cide de baisser les prix de plusieurs denrĂ©es de base, comme le sucre ou lâ 12 fĂ©vrier, une marche dans la capitale, rĂ©unissant deux mille manifestants Ă lâinitiative de la Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie CNCD, est bloquĂ©e par trente mille policiers. Le 15 avril, il promet une sĂ©rie de rĂ©formes politiques. La nouvelle loi sur lâinformation, adoptĂ©e le 12 septembre, met fin au monopole de lâEtat sur lâaudiovisuel et consacre lâouverture du secteur au privĂ©. Le dĂ©lit de presse est dĂ©pĂ©nalisĂ©. Le gouvernement sâengage Ă©galement Ă conforter le pluralisme dĂ©mocratique ». Le 3 novembre, les dĂ©putĂ©s rejettent le projet de loi sur la reprĂ©sentativitĂ© des femmes au Parlement et dans les assemblĂ©es locales, prĂ©sentĂ© en aoĂ»t par M. Bouteflika. Le texte initial portait le quota de femmes de 7 % Ă 30 %. La nouvelle mouture, qui prĂ©voit une reprĂ©sentation variable selon la taille des circonscriptions, rĂ©duit de fait la possibilitĂ© pour les femmes dâĂȘtre Ă©lues. Biland' activitĂ©s du SecrĂ©tariat GĂ©nĂ©ral du Gouvernement au titre de l'annĂ©e 2020 (version arabe) Conseil du Gouvernement. Le compte rendu du Conseil du Gouvernement du 21 juillet 2022. E-services. Conseil du gouvernement. Professions rĂ©glementĂ©es. Associations. Avant-projets de textes Ă commenter. rĂ©clamations relatives aux commandes publiques . commande
It looks like you're offline. Please help us improve the design of Open Library by taking this short Survey Les archives espagnoles du gouvernement général de l'Algérie histoire du fonds et inventaire by G. Jacqueton 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Overview View 1 Edition Details Reviews Lists Related Books This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Book Details Edition Notes Genre Bibliography. The Physical Object Pagination 134 p. ; Number of pages 134 ID Numbers Open Library OL17950668M No community reviews have been submitted for this work.
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Le proconsulat du GĂ©nĂ©ral Bugeaud. Le 31 octobre 1838, les termes possessions françaises dans le Nord de lâAfrique » sont supprimĂ©s au profit du nom de AlgĂ©rie ». La nomination de Bugeaud au Gouvernement GĂ©nĂ©ral dâAlger nâest pas du goĂ»t de tout le monde, parmi les Français installĂ©s en AlgĂ©rie. De vieux griefs contre lui remontent Ă la surface, des pĂ©titions circulent, jusquâĂ Paris. Bugeaud est attaquĂ© avec virulence. Le comte de Franclieu dĂ©lĂ©guĂ© des colons algĂ©riens », fait le bilan de lâaction de Bugeaud, trĂšs controversĂ©e. Il sâempresse de prĂ©ciser quâil nâattaque pas lâhomme, mais lâadministration Bugeaud ». Monsieur Bugeaud personnifie en lui toutes les tendances funestes dont nous nous plaignons il rĂšgne en AlgĂ©rie plus que le roi de France ; il est lâĂąme, lâinstigateur, lâagent direct de la plupart des mesures dĂ©sastreuses qui nous accablent⊠Si jâen viens Ă blĂąmer son administration, son amour de lâabsolutisme, sa soif insatiable de pouvoir, et lâacharnement quâil apporte Ă faire triompher ses folles utopies, il est bien entendu que ce n'est pas Ă lâhomme que je mâattaque et que lâhomme public seul peut ĂȘtre mis en cause. Cette critique particuliĂšrement sĂ©vĂšre contre Bugeaud avait comme destination lâopinion publique du moment, en dĂ©nonçant les effets funestes » de la politique de Bugeaud. Delpech de Saint-Guilhem est encore plus explicite, il publie en 1847 une brochure oĂč il Ă©met le vĆu, comme Français et colon », de participer aux dĂ©bats et dâapporter le concours de leur expĂ©rience, reprochant Ă Bugeaud dâavoir mis lâAlgĂ©rie sous tutelle » [ militaire ]. Pour le duc de Valmy1 et Berthier de Sauvigny, Intendant dâOran, il faut donner Ă lâexpĂ©dition dâAfrique le caractĂšre dâun intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ». Il sâagit pour Berthier, de dĂ©velopper le port de Mers El KĂ©bir, en lui accordant une importance stratĂ©gique et commerciale supĂ©rieure Ă celle de Gibraltar, [ le DĂ©troit Ă©tant tenu par les Anglais ]. Il demande dâappliquer une franchise gĂ©nĂ©rale pour tous les ports dâAlger ». Il Ă©met lâhypothĂšse que sa solution serait bien plus bĂ©nĂ©fique que toutes les soumissions, razzias, guerres ruineuses et cruelles ». Il faut aussi assumer la sauvegarde dâOran, le dĂ©clarer port franc, sans pour autant trop attirer les regards de lâAngleterre ». Contruire Ă Oran un port marchand en modifiant les plans du GĂ©nie militaire sur Mers El KĂ©bir, en particulier affecter au commerce les emplacements et bĂątiments du port qui relĂšvent de lâautoritĂ© militaire ». Berthier de Sauvigny dĂ©nonce lâimpuissance des autoritĂ©s algĂ©riennes devant les projets Ă©noncĂ©s. Les hommes qui les composent, nâont aucune idĂ©e politique ; habituĂ©s Ă un despotisme bureaucratique de bas-Ă©tage ; noyĂ©s dans les minutieux dĂ©tails des Ă©critures⊠employĂ©s, commis, nâayant ni valeur, ni Ă©nergie qui convienne Ă un pays nouveau, on ne peut leur laisser une direction qui demande des mesures habiles, vigoureuses et surtout promptes... ». Berthier de Sauvigny souhaite quâOran acquiĂšre une certaine autonomie, pour toute dĂ©marche administrative, sans avoir Ă passer nĂ©cessairement par Alger et ses filiĂšres paperassiĂšres ». Son but faire dâOran un des ports les plus importants de la France en MĂ©diterranĂ©e. Bugeaud contrairement Ă lâimage vĂ©hiculĂ©e par les Historiens du XXe siĂšcle, fut un dĂ©putĂ© anti-coloniste, dĂ©clarĂ©. Rosey Ă©crivait de lui Le gĂ©nĂ©ral Bugeaud est parmi nous depuis trois jours⊠Lâair quâil a respirĂ© en Afrique, semble avoir dĂ©cuplĂ© son antipathie pour notre pauvre colonie⊠il nâa vu que sables, rochers et broussailles Ses allĂ©gations⊠nâen sont pas moins, en ce qui touche le sol, notoirement fausses. Il affirme que lâolivier mĂȘme ne croĂźt en AlgĂ©rie quâau moyen dâirrigations. Il va demain visiter la Mitidja. Les oliviers dâun Ă cinq pieds de diamĂštre quâil rencontrera en multitudes sur les hauteurs du massif quâil traversera, la plupart assis sur le roc recouvert de terre vĂ©gĂ©tale et les terres productives quâil parcourra dans sa course lui feront, nous nâen doutons pas, modifier son opinion⊠La Quotidienne », journal lĂ©gitimiste, le 3 janvier 1841, lâattaque bille en tĂȘte. Le nom de Bugeaud est le dernier qui devrait venir Ă la pensĂ©e des ministres⊠Politique sans intelligence, gĂ©nĂ©ral sans renommĂ©e, diplomate en sabot, il ne sâest donnĂ© quelques consistance dans les partis, que par des discours de fier Ă bras, par des airs de matamore, par des harangues de paysan limousin et par un certain mĂ©lange de patois dynastique et de popularitĂ© gasconne... » Bugeaud nâen a pas fini dâĂȘtre la cible de critiques sĂ©vĂšres. Mais de son cĂŽtĂ©, il dĂ©fend ses prĂ©rogatives avec forces. Le moment viendra oĂč la population europĂ©enne pourra et devra ĂȘtre rĂ©gie par les institutions de la France, mais ce moment nâest pas venu ». Baudicour prend en considĂ©ration la nuance de ces propos. Il propose une vĂ©ritable refonte des institutions algĂ©riennes, tout en favorisant lâimplantation. Baudicour propose la sĂ©paration des pouvoirs » du Gouverneur GĂ©nĂ©ral et du Commandement militaire. Une rĂ©organisation provinciale pourrait remettre de lâordre dans le gouvernement de lâAlgĂ©rie, selon Baudicour. Il faut pallier les effets des conflits par la double centralisation parisienne et algĂ©rienne ». En un mot que lâAlgĂ©rie atteigne une autonomie. Une quatriĂšme province est envisagĂ©e, il sâagit de la Kabylie. Baudicour y pense depuis quelques temps et permettrait une dĂ©centralisation poussĂ©e qui prendrait le contrepied des mesures de Bugeaud. Le gouvernement songe au GĂ©nĂ©ral Daumas. Qui est Melchior-Joseph-Etienne Daumas 1803 â 1871 Grand connaisseur du monde musulman, parent de lâOrientaliste Slane, traducteur dâIbn-Khaldoun, il paraĂźt bien plus qualifiĂ© pour diriger les affaires de lâAlgĂ©rie. Lâaction de Bugeaud Ă©tant jugĂ©e nĂ©faste car trop centralisĂ©e sur Alger et paralysante pour lâagriculture et le commerce. Le MarĂ©chal Soult, le 7 fĂ©vrier 1841 place un administrateur civil Ă cĂŽtĂ© du gouverneur. Selon Baudicour, cette mesure aggrave la situation entre civils et militaires. Le poste dâintendant civil nâest pas rĂ©tabli devant lâĂ©chec, et en 1845, on instaure un poste de Directeur GĂ©nĂ©ral des Affaires Civiles aux attributions bien plus modestes. Mais on nomme en parallĂšle, un Directeur de lâIntĂ©rieur aux pouvoirs considĂ©rables. Saint-Guilhem appelle de ses vĆux une implantation civile », dĂ©centralisation de toutes les affaires administratives ». Il veut circonscrire le rĂŽle de lâarmĂ©e Ă un simple rĂŽle de protection de la population. RĂ©duire lâinfluence dâAlger et affirmer la personnalitĂ© des provinces, dâOran et de Constantine. Lâattribution des terres aux candidats Ă lâimplantation. Le cantonnement des Musulmans. Ce terme Ă lâorigine militaire nâa rien Ă voir avec un refoulement ». Par contre, le territoire jusque lĂ exclusivement occupĂ© par les Musulmans, va alors se trouver partagĂ© avec les EuropĂ©ens ». Il correspond aux vues de lâadministration militaire. Les Musulmans 10 fois plus nombreux que les EuropĂ©ens, le nombre de terres domaniales », proposĂ©es aux EuropĂ©ens diminue considĂ©rablement. La plupart de ces attributions » sont de surfaces restreintes, car ils ne »peuvent obtenir des Musulmans la part de sol qui leur est nĂ©cessaire ». Devant les difficultĂ©s qui sâaccumulent pour les EuropĂ©ens, lâadministration militaire demande au gouvernement de se charger lui-mĂȘme de la rĂ©partition entre les EuropĂ©ens et les Musulmans ». Mais le gouvernement depuis Paris laisse aux colons, la pleine libertĂ© » de traiter avec les Musulmans. Dans ce cas, la distinction entre territoire civil et territoire militaire disparaitrait, ce que lâadministration militaire refuse, elle y perdrait trop de son autoritĂ©. La question du cantonnement ». Elle sâinscrit dans les relations entre les EuropĂ©ens et les Musulmans. Baudicour oppose Ă Bugeaud "la mĂ©connaissance des diffĂ©rences fondamentales entre EuropĂ©ens et Musulmans." Des rapports arrivent sur la table de lâadministration comme cet exemple, concernant les amĂ©nagements agricoles des EuropĂ©ens, extrait. Nos plantations les sĂ©duisent si peu quâils coupent, pour sâen faire des bĂątons de voyage, les arbres dont nous bordons les routes, ils prĂ©fĂšrent le plus souvent Ă ces routes leurs vieux chemins, si rocailleurs et si dĂ©gradĂ©s quâils soient ». En traitant directement avec les EuropĂ©ens, cela leur permettrait de conserver leurs traditions. La question du cantonnement », ne peut non plus ĂȘtre abordĂ©e sans se pencher sur le rĂ©gime foncier, en vigueur en AlgĂ©rie, chez les Musulmans. LâacquĂ©reur europĂ©en se trouve confrontĂ© Ă des co-indivisaires » co-indivis musulmans rĂ©partis dans tout le pays », car lâindivision se fait par couches superposĂ©es de gĂ©nĂ©rations, câest la rĂšgle gĂ©nĂ©rale. » Par exemple, les co-indivisaires » viennent rĂ©clamer la reprise de droits indivis vendus Ă un Ă©tranger Ă lâindivision. A cela sâajoute dans beaucoup de cas la question des terres habous », câest-Ă -dire la propriĂ©tĂ© religieuse frappĂ©e dâinaliĂ©nabilitĂ©, et dont les dĂ©volutaires ne possĂšdent que la jouissance. En consĂ©quence, devant la complexitĂ© des lois notariales musulmanes, et les imbroglio en dĂ©coulant, dans certaines rĂ©gions, lâadministration fait interdire les transactions immobiliĂšres entre EuropĂ©ens et Musulmans. De plus, en 1858, une rĂ©union a lieu entre administrateurs civils, fins connaisseurs de lâAlgĂ©rie pour examiner les aspects humains, techniques et matĂ©riels ». Ils constatent un tout petit nombre de terres allouĂ©es ou achetĂ©es aux Musulmans. » Les arrivants attendent des mois, voire des annĂ©es Ă la porte des bureaux. Devant les lenteurs administratives, les primo-arrivants retraversent la MĂ©diterranĂ©e, Ă bout de patience et de ressources ». Pourtant des petites propriĂ©tĂ©s se crĂ©ent, qui voisinent avec de plus grosses, Musulmans et EuropĂ©ens. Baudicour plaide pour une cohabitation entre les deux communautĂ©s sur la mĂȘme terre. Si lâidĂ©e du cantonnement de Bugeaud Ă©tait appliquĂ©e, nous assisterions Ă un vĂ©ritable partage entre ChrĂ©tiens et Musulmans, ce qui serait une trĂšs mauvaise chose... Le fait de cantonner sĂ©parĂ©ment les Arabes, aboutirait Ă former deux camps ennemis en prĂ©sence lâun de lâautre », pense Baudicour. "Lâhonneur de la France est de leur assurer des moyens dâexistence ». Baudicour dĂ©nonce Ă©galement les lourdeurs militaires. Chez les LĂ©gitimistes, comme chez les autres, les mĂ©thodes Bugeaud sont fortement dĂ©noncĂ©es. Son dĂ©sir dâadministrer et de crĂ©er des colonies militaires, sans admettre quâaucune barriĂšre ne vienne enfermer son autoritĂ© lui aliĂšne de nombreux colons ». .../... NB Les extraits de texte que jâemprunte pour les besoins de cet article, ainsi que pour les articles prĂ©cĂ©dents, Ă Charles-AndrĂ© Julien â professeur Ă la Sorbonne, Histoire de lâAfrique du Nord â Tunisie â AlgĂ©rie â Maroc â de la conquĂȘte arabe Ă 1830 » - Ăditions Payot Paris â 1952 » sont retranscrits en italique, ou entre guillemets. Tous les extraits de texte empruntĂ©s avec son aimable autorisation Ă la thĂšse de Pierre Gourinard, historien, professeur docteur en Histoire-GĂ©ographie, sont retranscrits pour les besoins de lâarticle, en italique ou entre guillemets. Idem pour les autres sources. 1Duc de Valmy 1802-1868, petit-fils du gĂ©nĂ©ral Kellerman. 2SoulignĂ© par Rosey.Mortspour la France de la Guerre d'AlgĂ©rie, des combats du Maroc et de la Tunisie; Militaires français portĂ©s disparus durant la Guerre d'AlgĂ©rie ; Victimes civiles disparues durant la Guerre d'AlgĂ©rie; MĂ©morial national de la Guerre d'AlgĂ©rie et des combats du Maroc et de la Tunisie; Victimes de la fusillade de la rue d'Isly, Ă Alger, le 26 mars 1962; Victimes des massacres Le 18 mars 2012 marque le 50e anniversaire des accords d'Evian, qui ont mis fin en 1962 Ă la guerre d'AlgĂ©rie. Si le conflit a longtemps Ă©tĂ© dĂ©signĂ© sous le terme "d'Ă©vĂ©nements", ce sont bien des images de guerre qui restent, aujourd'hui, de ces huit annĂ©es meurtriĂšres. Photos d'archives. AFP PubliĂ© le 15-03-2012 - Mis Ă jour le 19-03-2012 Ă 14h53 Le 18 mars 2012 marque le 50e anniversaire des accords d'Evian, qui ont mis fin en 1962 Ă la guerre d'AlgĂ©rie. Si le conflit a longtemps Ă©tĂ© dĂ©signĂ© sous le terme "d'Ă©vĂ©nements", ce sont bien des images de guerre qui restent, aujourd'hui, de ces huit annĂ©es meurtriĂšres. Photos d'archives. AFP Une sĂ©rie d'attentat perpĂ©trĂ©s par le FLN Front de libĂ©ration nationale marque, le 1er novembre 1954, le commencement de l'insurrection. Parmi les cibles, cet entrepĂŽt prĂšs de Boufarik. AFP Montage de photos de huit des neuf "chefs historiques" du FLN de gauche Ă droite, en haut le futur prĂ©sident algĂ©rien Ahmed Ben Bella, Hocine AĂŻt Ahmed, Mohamed Khider et Larbi Ben M'hidi ; en bas Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Krim Belkacem et Mostefa Ben BoulaĂŻd. Le neuviĂšme est Didouche Mourad. AFP Le massacre de civils fomentĂ© par le FLN dans le dĂ©partement de Constantine, en aoĂ»t 1955, dĂ©bouche sur une rĂ©pression sanglante menĂ©e par l'armĂ©e française. Des milliers de prisonniers algĂ©riens sont abattus. AFP AoĂ»t 1955. Les patrouilles motorisĂ©es sillonnent les routes du Constantinois Ă la poursuite des insurgĂ©s. COLLECTION YLI/SIPA Un parachutiste de l'armĂ©e française saute lors d'une opĂ©ration, en 1955. Mildew Design Ltd. / Re/REX/SIPA Mars 1956. 500 soldats venus de mĂ©tropole dĂ©barquent du "Sidi Ferruch", Ă Alger, afin de renforcer la prĂ©sence militaire française sur le sol algĂ©rien. AFP Avril 1956. Un camion calcinĂ© aprĂšs un attentat commis sur la route nationale n°8, entre Tablat et Bir Rabalou. Les combattants du FLN ont attaquĂ© un autocar, deux camions et un scooter, puis tuĂ© les occupants des vĂ©hicules. AFP Le mĂȘme mois, des parachutistes français dĂ©ciment un groupe de combattants indĂ©pendantistes lors d'une importante opĂ©ration hĂ©liportĂ©e dans le Nord Constantinois. AFP Un AlgĂ©rien devant un char de l'armĂ©e, en 1956. ECLAIR MONDIAL/SIPA Mars 1957. Les parachutistes du colonel Bigeard interrogent Omar Merouane, soupçonnĂ© d'avoir commis de nombreux attentats, qu'ils viennent d'arrĂȘter Ă Saint-EugĂšne. Jacques GREVIN/AFP Juin 1957. Le FNL massacre les 300 habitants du village de Melouza, qui Ă©tait favorable Ă un mouvement indĂ©pendantiste rival, le Mouvement national algĂ©rien MNA de Messali Hadj. COLLECTION YLI/SIPA Sous la conduite du gĂ©nĂ©ral Massu, l'armĂ©e française dĂ©mantĂšle une partie du FLN lors de la bataille d'Alger, en 1957. Une victoire qui s'obtient au prix d'une pratique gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la torture. AFP La possible ouverture de nĂ©gociations avec le FLN par le gouvernement Pierre Pflimlin suscite la colĂšre des partisans de l'AlgĂ©rie francaise, qui manifestent en masse le 16 mai 1958. Ceux-ci en appellent au gĂ©nĂ©ral de Gaulle pour maintenir la souverainetĂ© de la France sur lâAlgĂ©rie. DALMAS/SIPA "Je vous ai compris !" leur lance le gĂ©nĂ©ral de Gaulle lors de son cĂ©lĂšbre discours d'Alger, peu aprĂšs son investiture, le 4 juin 1958. AFP Deux ans plus tard, face Ă la mutation en mĂ©tropole du gĂ©nĂ©ral Massu et Ă l'Ă©ventualitĂ© de nĂ©gociations avec le Gouvernement provisoire de la rĂ©publique algĂ©rienne GPRA, les partisans de l'AlgĂ©rie française dressent des barricades dans les rues d'Alger, en janvier 1960. AFP DĂ©cembre 1960. Des manifestations indĂ©pendantistes tournent Ă l'Ă©meute. Ci-dessus, des cocktails Molotov sont lancĂ©s contre une compagnie de gendarmes qui interviennent Ă Alger. AFP Un soldat français saluant un harki, en dĂ©cembre 1960. Environ soldats algĂ©riens ont combattu aux cĂŽtĂ©s des troupes françaises lors de la guerre d'AlgĂ©rie. DALMAS/SIPA 8 janvier 1961. Le rĂ©fĂ©rendum sur l'autodĂ©termination en AlgĂ©rie ouvre la voie Ă lâindĂ©pendance. DALMAS/SIPA 21 avril 1961 le putsch des gĂ©nĂ©raux. Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Maurice Challe et AndrĂ© Zeller tentent de prendre le contrĂŽle d'Alger pour protester contre la politique de dĂ©colonisation du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Leur opĂ©ration Ă©choue au bout de quelques jours. DALMAS/SIPA Ă Paris, le 17 octobre 1961, une manifestation pacifique pour l'indĂ©pendance est rĂ©primĂ©e dans le sang. Des dizaines d'AlgĂ©riens perdent la vie dans la rĂ©pression orchestrĂ©e par le prĂ©fet de police de la Seine, Maurice Papon. AFP Un graffiti de l'OAS Ă Paris, en 1962. Créée l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente pour dĂ©fendre l'AlgĂ©rie française, l'Organisation armĂ©e secrĂšte mĂšne une politique de la terre brĂ»lĂ©e avec de nombreux attentats en AlgĂ©rie et en mĂ©tropole. DALMAS/SIPA Le 18 mars 1962, la signature des accords d'Evian met un terme Ă huit annĂ©es de conflit. Un cessez-le-feu est proclamĂ© dĂšs le lendemain. Ci-dessus, la dĂ©lĂ©gation algĂ©rienne. AFP Le 8 avril, les Français approuvent massivement, par rĂ©fĂ©rendum, les accords d'Evian et l'autodĂ©termination algĂ©rienne. AFP Des centaines de milliers de Pieds-noirs sont rapatriĂ©s dans les mois qui suivent. Les harkis restĂ©s en AlgĂ©rie et abandonnĂ©s par l'Ătat français seront persĂ©cutĂ©s. AFP 4 aoĂ»t 1962. La foule acclame le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du FLN, Ahmed Ben Bella, Ă son arrivĂ©e Ă Alger. Il deviendra le premier prĂ©sident de la RĂ©publique algĂ©rienne en 1963. AFP
LePlan de Constantine. Le 3 septembre 1958, en pleine guerre d'Algérie, le Général de Gaulle annonça, depuis la Préfecture de Constantine, le lancement d'un plan de développement économique et social de l'Algérie. Ce plan ne se situait pas, à la maniÚre des plans soviétiques, dans le cadre rigide d'une économie administrée.
Presse et revues Statistique générale de l'Algérie / Gouvernement général civil de l'Algérie Algérie Période coloniale. Auteur du texte Presse et revues Statistique générale de l'Algérie / Gouvernement général civil de l'Algérie Algérie Période coloniale. Auteur du texte
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